Méthode d'évaluation des possibilités d'habitat des exoplanètes
Une équipe internationale ont discerné deux types d'indicateurs d'habitabilité des astres, ou si vous aimez mieux que telle ou telle planète soit habitée. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Astrobiology.
Des chercheurs ont conçu deux systèmes de 'notation' des planètes pour évaluer la probabilité, pour chacune d'elles, d'accueillir la vie extraterrestre : un indice de similarité avec la Terre (Earth Similarity Index, ou ESI) et un indice d'habitabilité planétaire (Planetary Habitability Index, ou PHI).
"La première question est de savoir si les conditions terrestres peuvent être trouvées sur d'autres mondes, puisque nous savons empiriquement que ces conditions pourraient abriter la vie", explique le Dr Dirk Schulze-Makuch, de la Washington State University, aux États-Unis. En se basant sur des facteurs comme la taille, la densité et la distance par rapport à l'étoile-mère, l'ESI est ainsi estimée à 89% pour l'exo-planète Gliese 581g, à 70% pour Mars et à 56% pour la Lune.
Un second indice "d'habitabilité planétaire"
"La deuxième question est de savoir si les conditions existent, sur des exoplanètes, qui suggèrent la possibilité d'autres formes de vie, connues ou pas", poursuit le Dr Schulze-Makuch. La PHI se penche donc, elle, sur d'autres facteurs, comme le type de surface (rocheuse, glacée, etc…), l'existence d'une atmosphère ou d'un champ magnétique, l'énergie disponible (issue d'une étoile prohe ou d'interactions gravitationnelles), et pour finir la chimie (présence de composés organiques et de solvants liquides pour des réactions chimiques valides).
Titan, une des lunes de Saturne, affiche ainsi un score de 64%, Mars de 59%, Europe de 49%, et Gliese 581g de 45%.
Avec l'analyse des chiffres on peut considérer que Gliese 581g est un assez bon candidat, selon les deux échelles. Si le télescope spatial Kepler, lancé en 2009, a déjà découvert plus de 1000 exoplanètes, ses successeurs pourraient être en mesure de détecter des bio-marqueurs dans la lumière émise par des planètes lointaines, comme la présence de chlorophylle.