Luis Alfredo Garavito Cubillos dit La Bestia (, Génova) est un tueur en série et violeur colombien. C’est l’un des tueurs en série connus les plus prolifiques.
En 1999, il a reconnu les meurtres et les viols de 147 jeunes garçons (confirmé) mais le nombre de ses victimes, déduit sur la base des restes de squelettes retrouvés par rapport à des cartes que Garavito a fait en prison, pourrait dépasser les 300. Les viols étaient commis principalement sur de jeunes garçons pauvres dont il gagnait la confiance .
La somme de tous ces crimes équivaut à 1000 ans de prison, seulement la peine maximum en Colombie est de 30 ans. De plus, pour avoir avoué, collaboré à la récupération des corps et pour bonne conduite, cette peine devrait être réduite.
Ainsi, Garavito pourrait être remis en liberté courant 2021. Cependant, le gouvernement équatorien a demandé son extradition pour les crimes commis en Équateur afin d’y être jugé selon les lois du pays.
La Colombie est en état de choc au lendemain des révélations sur un tueur en série qui a avoué avoir violé, torturé et décapité 140 enfants au cours des sept dernières années, ce qui en ferait le pire «serial-killer de l’histoire criminelle. Selon la police, Luis Alfredo Garavito Cubillos est un «assassin sans limite», qui a voyagé dans tout le pays des cadavres ont été retrouvés dans 11 des 32 provinces colombiennes pour commettre ses meurtres.
«Dingo». Dans une émission spéciale consacrée à l’affaire, la chaîne de télé Caralcol a surnommé Garavito «le monstre». Le quotidien El Espectador a barré sa une d’un immense «Horreur» et El Tiempo a raconté toute l’affaire sous le titre «L’homme qui a tué 140 enfants.» Au total, 114 cadavres ont été retrouvés à travers tout le pays. La plupart des jeunes victimes de Garavito, qui se surnommait «Dingo», «le fou» ou encore «le prêtre», étaient issues de familles pauvres.
Les parents des jeunes victimes âgées de 8 à 16 ans, des collégiens ou lycéens, mais aussi de jeunes ouvriers et des paysans n’ont cessé depuis vendredi d’appeler les radios locales afin d’exiger la mort pour Luis Alfredo Garavito, dans un pays où la peine capitale n’est pas prévue dans le code pénal. Ces familles ont reçu le soutien du chef de la police, le général Rosso José Serrano, partisan déclaré d’un tel châtiment pour les cas de meurtre ou d’enlèvement d’enfants.
«Nous ne sommes pas confrontés à un petit génie du meurtre», a expliqué le directeur des services techniques d’enquête du procureur général (CTI), Pablo Gonzalez, qui a coordonné l’enquête. «Nous sommes confrontés à un assassin qui ne connaît aucune limite quand il s’agit de tuer», a-t-il ajouté, avant de préciser que le tueur en série avait un passé d’enfance maltraitée et qu’il avait été violé par son père.
L’enquête avait été ouverte à la suite de la découverte de 36 corps en décomposition près de la ville de Pereira, située en pleine région caféière, dans le centre de la Colombie. A l’époque, la police n’excluait pas que les enfants aient été victimes d’un rituel satanique.
25 000 meurtres. Garavito, 42 ans, a été arrêté en avril dernier dans l’est de la Colombie, après une tentative de viol sur un jeune garçon. Il a avoué ses crimes lors d’un nouvel interrogatoire, jeudi soir. Caracol TV a diffusé des images du meurtrier, filmées juste après son arrestation. Il apparaît derrière une épaisse vitre, probablement une glace sans tain. Il agite les bras en l’air et fait des grimaces. Il s’empare ensuite d’un crayon qui traîne sur la table devant lui et commence à dessiner un dessin vulgaire d’un enfant sur une feuille blanche.
La Colombie, qui compte 40 millions d’habitants, a l’un des plus forts taux de meurtres de l’Amérique latine avec environ 25 000 cas chaque année.