Il y a plus de 40 ans, Ludmila Jivkova, la fille du dirigeant Bulgare Todor Jivkov, a mené une expédition secrète visant à retrouver un lieu énigmatique caché dans les montagnes de Strandja. Ce lieu abriterait un trésor inestimable ayant des liens avec des civilisations antiques.
En janvier 1981, un homme se présente à Rupité chez Baba Vanga avec une très vieille carte qui indiquerait, selon lui, l’emplacement d’un trésor. Rupité est la ville où vivait Baba Vanga en Bulgarie. Bien que Vanga n’appréciait guère ce genre de personne, elle décide tout de même de le recevoir, car il vient de loin et semble fatigué. Après examen de la carte, Vanga déclare qu’elle est fausse et ne mène pas à un trésor. L’homme est très déçu. Avant de partir, Vanga lui propose d’aller se détendre aux sources. (Il y a des sources d’eau chaude connues à Rupité à côté de la maison de Vanga ) Vanga dit à l’homme de laisser la carte avec elle pendant ce temps. Elle demande alors à sa nièce, Krassimira de recopier immédiatement la carte avant que l’homme ne revienne.
Plus tard en fin de journée, une fois l’homme reparti avec sa carte, Vanga relate cette entrevue à Krassimira. Elle lui explique que la carte en question ne révèle pas l’emplacement d’un trésor, mais plutôt une écriture très ancienne. Selon Vanga, il y a très longtemps, des gens venus d’Égypte par la mer sont arrivés sur des terres qui sont aujourd’hui en territoire Bulgare. Ils ont creusé profondément pour y enterrer un sarcophage renfermant des connaissances ancestrales rédigées dans une écriture inconnue. Après cela, tous les membres de cette expédition auraient été tués afin de préserver le secret scellé à jamais. Beaucoup de sang aurait coulé selon Baba Vanga.
Puis, dans un état de transe, Vanga décrit un lieu oublié dans les montagnes :
Une petite montagne près de la frontière avec la Turquie, un chemin menant à une clairière, en contrebas, se trouve un grand rocher mesurant environ 4 mètres de large sur 5 mètres de haut.
Vanga ajoute :
Il faudrait s’y rendre le 5 Mai, car à la faveur des Astres vous devriez regarder les premiers rayons du Soleil puis des premiers rayons de la Lune, vous pourrez observer quelque chose.
Et puis elle ne dit plus rien !
Gardons à l’esprit que Baba Vanga est aveugle et qu’elle ne connait pas cet endroit, elle n’y est jamais allée.
De retour à Sofia, Krassimira, la nièce de Vanga, partage cette histoire avec Krastyu Mutafchiev, proche collaborateur de Ludmila Jivkova, qui est en poste au département du patrimoine culturel. Il est extrêmement enthousiaste et propose d’organiser une expédition pour rechercher l’endroit.
Souvenons-nous que nous sommes en Bulgarie en 1981, à une époque où le pays faisait partie de l’URSS. Il est évident que se rendre à seulement 3 km de la frontière Turque sans autorisation est impensable. Cette zone représente la frontière entre l’Est et l’Ouest. Des gardes patrouillent régulièrement le long du corridor. La zone est fortement contrôlée.
Un petit groupe de cinq personnes est formé. Parmi eux, il y avait donc Krastyu Mutafchiev qui était l’organisateur, Krassimira (la nièce de Vanga), Ilya Prokopov, ainsi que deux autres individus dont nous n’avons pas la confirmation des noms.
Le 4 Mai, les cinq membres se lancent à la recherche d’un mystérieux lieu perdu dans les montagnes de Strandja, guidés simplement par les descriptions de Baba Vanga. Dans un premier temps, le groupe a du mal à s’orienter, mais en fin de journée, ils réussissent à identifier parfaitement l’endroit. La précision des descriptions de Vanga ne laisse aucun doute. Malgré des conditions météorologiques désastreuses, ils décident d’installer un camp à proximité pour passer la nuit et suivre l’injonction de Vanga. Observer les premiers rayons du soleil puis les premiers rayons de la Lune.
Sur le sommet du rocher, ils découvrent trois cercles gravés disposés en triangle, pointe vers le bas. (Ces cercles ont depuis disparu, détruits lors des premières excavations). Le matin, avec les premiers rayons du soleil, un étrange jeu de lumière se produit sur le rocher. Le rayon parcourt les cercles solaires en suivant le triangle pointe vers le bas gravé sur le rocher. Ce phénomène lumineux non naturel dure une vingtaine de minutes, laissant le groupe sans voix.
Ils attendent donc le soir pour voir ce qui se passera avec les rayons de la lune. Une fois la nuit venue, comme le matin, le même phénomène lumineux se reproduit à nouveau. Alors que le groupe s’apprêtait à quitter les lieux, le rocher s’est subitement s’illuminé de l’intérieur, révélant deux grandes silhouettes holographiques lumineuses. L’effet produit est décrit comme celui des anciens téléviseurs. : « À gauche, au premier plan, se tient un homme debout tenant un objet sphérique dans sa main droite qui est tendue. Un peu plus haut et à droite, un homme est assis sur un trône, les bras le long du corps. Il porte un chapeau conique sur la tête. Il ressemble à un pharaon. Les silhouettes lumineuses sont très détaillées et semblent être réelles. » Ce phénomène dure une vingtaine de minute puis tout s’éteint. Tout devient noir.
Stupéfaits par ces matérialisations lumineuses inexpliqués, les témoins retournent à Malko Tarnovo, sans un mot… Ils sont choqués ! (Malko Tarnovo est le village juste à côté) Krassimira relate cette incroyable histoire à Baba Vanga, qui étonnamment reste muette malgré le fait qu’elle les ait elle-même conduits à cet endroit précisément. D’autre part, Krastyu Mutafchiev partage également cette expérience avec Ludmila Jivkova, qui décide de mettre en place une expédition secrète pour poursuivre l’exploration.
Malgré les mises en garde de Vanga de ne pas aller creuser, Ludmila choisit de continuer l’exploration. Vanga aurait déclaré que ce n’était pas encore le moment de creuser. Certains rapports suggèrent que Ludmila aurait également pu par le passé être en contact avec une intelligence étrangère, peut-être le MI6, qui lui aurait indiqué qu’ils avaient eux aussi identifié des anomalies archéologiques détectées dans la zone de Strandja quelques années auparavant à l’aide de radars à balayages. Ludmila a fait ses études au Royaume Unis et un tel contact était tout à fait possible.
La combinaison des informations fournies par Krastyu et celles du MI6 aurait pu fortement motiver Ludmila à donner son autorisation pour la mise en place d’une telle expédition. Ludmila avait un poste très important. Elle était ministre de la culture.
Malheureusement, la quête devient tragique : Ludmila meurt subitement dans un accident de voiture quelques semaines seulement après le début des fouilles dans des circonstances assez obscures. Des hypothèses circulent selon lesquelles la mort de Ludmila aurait été orchestrée. Malgré une tentative échouée pour relancer l’expédition, la mort de Ludmila met finalement un terme définitif au projet. Dans les mois qui suivirent, plusieurs autres personnes décèdent tragiquement ou sont incarcérées, dont Krastyu Mutafchiev lui-même. Tous les documents concernant cette expédition ont également disparu. Il ne reste plus rien. Krastyu Mutafchiev décède au début des années 2000.
Krastyu Mutafchiev est l’un des premiers à émettre l’hypothèse que le site pourrait être la tombe de la déesse égyptienne Bastet. Il a publié trois livres dans lesquels il expose ses théories sur ce sujet. Récemment son ex-femme, Gergana Bakalova, a révélé qu’elle avait en sa possession des documents personnel de Krastyu non publiés qui pourraient révéler des informations inédites sur cette expédition.
En 2018, l’archéologue Daniel Pantov, directeur du musée de Primorsko a effectué des analyses à l’aide d’un géo-radar sur la zone. Il a découvert une anomalie située à environ 18-20 mètres de profondeur. Il a détecté un objet parfaitement symétrique d’environ 50x50cm qui n’est ni en métal, ni en cristal, non naturel dans une cavité. En outre, il a repéré d’autres chambres et couloirs souterrains qui ne sont pas naturels. Cependant, la nature exacte de ces structures demeure indéterminée. Il a rendu publique ces informations courant 2018.
Aujourd’hui, les questions demeurent sans réponse concernant les silhouettes lumineuses apparues dans la roche le 5 mai 1981. Il est surprenant de constater que cela n’est pas fait l’objet d’analyses plus poussées. La copie de la carte n’a jamais pu être déchiffrée. On ne sait d’ailleurs pas si elle était authentique ou si tout simplement Baba Vanga ne s’est pas servie de cette opportunité pour parler de ce sujet. Hormis le fait qu’il s’agisse probablement du seul cas au monde où un médium ait pu prédire avec précision, la date et le lieu, des phénomènes dits « paranormaux », il est surprenant de constater que Vanga n’ait plus jamais reparlé de cette histoire, alors que c’est elle-même qui les avait conduit jusque-là. Il semblerait que d’autres pays manifestent de l’intérêt pour ce lieu. Illya Prokopov, qui deviendra par la suite directeur national des musées en Bulgarie, déclara dans une interview avoir reçu des propositions étrangères très insistantes pour financer la reprise des investigations.
De nos jours, ce lieu est connu en Bulgarie sous le nom de « Grotte de Bastet »
Ci-dessous, la traduction en Français de l’interview de Krassimira (nièce de Baba Vanga) témoins de cette mystérieuse expédition qui relate cette histoire.
Émission Nichia Zemya de 2018
Sources pour la rédaction de l’article :
24chasa.bg
bgdnes.bg
bnr.bg
https://bnr.bg/fr/post/101314333/le-sanctuaire-de-la-deesse-bastet-a-malko-tarnovo
TheClashers
Mystère de Bastet : Sujet n°1 de 12,20min à 52,00min
Point d’intérêt Google
- La grotte de Bastet
https://tinyurl.com/Grotte-de-Bastet
- La maison de Baba Vanga
https://tinyurl.com/Maison-de-Baba-Vanga
Livre
Baba Vanga, la plus grande médium du XXème siècle, aux éditions Astrée
http://www.editions-astree.fr/esoterisme.html
Article rédigé par : Mitchell Aaron