Richard Francis Cottingham est un tueur en série originaire du New Jersey qui a sévi à New York entre 1967 et 1980. Il était surnommé « le tueur de torse », en raison de son habitude de démembrer ses victimes, ne laissant généralement qu’un torse derrière lui.
Dans un cas, il a démembré deux prostituées dans une chambre de motel, emportant les mains et les têtes avant de mettre le feu à la chambre. Il a finalement été condamné pour meurtre en 1981 après avoir été surpris en train de fuir une tentative de meurtre.
Richard Francis Cottingham naît le 25 novembre 1946 dans la cité du Bronx à New York. Il est l’aîné de trois enfants du couple. Il est âgé de 12 ans quand la famille déménage à River Vale, dans le New Jersey. Richard rejoint l’école paroissiale de St Andrews où il a du mal à se faire des amis. il préfère d’ailleurs s’intéresser aux pigeons voyageurs et bricoler autour de la maison et dans la cour avec sa mère.
En 1960, il intègre le lycée Pascack Valley, à Hillsdale et parvient à se fondre dans la foule des lycéens sans trop faire parler de lui. Il rejoint d’ailleurs l’équipe de Cross-Country comme coureur de fond et se montre un bon athlète. Ce qui lui va bien, car cela lui permet de rester hors des équipes et de courir en solitaire. Quatre ans plus tard, il ressort diplômé et travaille alors avec son père à la compagnie d’assurance Metropolitan au poste d’informaticien. Richard Cottingham profite de ce poste pour prendre des cours et se perfectionner en informatique. Il rejoint d’ailleurs dès 1966, l’entreprise Blue Cross Blue Shield comme opérateur informatique.
Plusieurs livres ont été écrits à son sujet, notamment The Torso Killer et The Prostitute Murders. (ISBN 1-55817-518-0), tous deux écrits par Rod Leith, un journaliste et historien local qui a couvert l’affaire Cottingham depuis le début. Officiellement, Cottingham a tué six personnes mais il revendique entre 85 et 100 meurtres.
Le 2 décembre 1979, les pompiers de New York répondent à une alarme dans un petit hôtel miteux près de Times Square. Lorsqu’ils ont forcé l’entrée et éteint le feu, ils ont trouvé autre chose que des meubles brûlés. Étendus sur les lits, il y avait deux cadavres sans tête. Les corps ont également été amputés de leurs mains. Ils avaient été aspergés d’essence à briquet et enflammés. Les parties manquantes du corps n’ont jamais été retrouvées, mais une fois radiographiée, une victime a été identifiée comme étant Deedeh Goodarzi, 22 ans, une immigrée du Koweït qui travaillait comme prostituée. L’autre corps sans tête n’a jamais été identifié.
Les inspecteurs de la criminelle ont fait le lien entre le meurtre et celui de l’adolescente prostituée Helen Sikes. Elle avait disparu de Times Square en janvier 1979. Quand on l’a trouvée, sa tête ne tenait qu’à un fil. Ses jambes avaient également été coupées, et ont finalement été retrouvées à un pâté de maisons du reste du corps. Les jambes étaient couchées côte à côte comme si elles étaient encore attachées à un corps.
Le 5 mai 1980, la police a trouvé une autre prostituée, Valerie Streets, morte dans une chambre de motel. Elle avait été battue et étranglée puis mise sous le lit de la chambre. Elle avait reçu une sacrée raclée et son tueur lui avait rongé les tétons, lui en coupant presque un. Ce meurtre a été lié à un meurtre antérieur dans le même motel. Maryann Carr a également été brutalement battue, mais la police n’a pas pu établir de lien positif entre les deux crimes.
Le 15 mai, une autre prostituée a été retrouvée assassinée dans une chambre de motel. Jean Reyner a été poignardée à mort dans un motel près de Time Square. Ses seins ont été coupés et son corps a été incendié. Cette fois, il semble que la police ait pu établir un lien entre ce crime.
Une semaine plus tard, la police a été appelée dans le même motel, mais cette fois pour une perturbation. Quelqu’un avait appelé pour une fille qui criait, comme si elle était torturée. Lorsque la police est arrivée, elle a surpris un homme qui tentait de fuir la pièce. Lorsqu’ils sont entrés dans la pièce, ils ont trouvé une jeune fille menottée au lit. Elle était hystérique, crachant sur ce que ce type lui avait fait subir. Elle avait été battue, violée, sodomisée et forcée, sous la menace d’un couteau. il l’avait aussi poignardée et mordue les tétons.
Richard Francis Cottingham a été arrêté pour l’attaque. A première vue, il semblerait qu’il soit un suspect très improbable. Il était un père de famille respecté et avait un bon emploi dans l’informatique pour une grande société d’assurance maladie. Mais une fois que la police l’a fouillé, lui et sa maison, cela a révélé une autre histoire.
Lorsqu’il a été arrêté, il avait des menottes, un bâillon en cuir, deux colliers d’esclave, un couteau à cran d’arrêt, une réplique de pistolet et un tas de pilules. Dans sa maison, il avait une salle des trophées où il gardait des objets personnels de certaines des victimes. Sa femme avait récemment demandé le divorce et il était connu pour être un habitué de certains bars gays.
Pendant son séjour en prison, la police a constitué un dossier très solide contre Cottingham et a trouvé trois victimes survivantes. Les attaques contre ces trois-là avaient eu lieu en 1978, un an avant son premier meurtre connu.
Il a finalement été reconnu coupable de Valerie Streets, ce qui lui a valu une peine de 173 à 197 ans de prison. Dans deux procès suivants, il a été reconnu coupable de quatre meurtres au second degré. On peut douter que Richard Cottingham soit libéré dans un avenir proche.
Un mois avant son arrestation, la femme de Cottingham a demandé le divorce en invoquant une « extrême cruauté ». Elle a également affirmé qu’il avait refusé d’avoir des relations sexuelles avec elle depuis 1976.
En prison, Cottingham a brisé ses lunettes et a tenté de mettre fin à ses jours. Mais il a merdé et s’est retrouvé sans lunettes pendant un moment.