« Plusieurs historiens ont mis en avant les récents vestiges archéologiques découverts en Mésopotamie pour établir un parallèle entre la Tour de Babel est un édifice qui a réellement existé ! »
Retour sur le Mythe.
Avant de se pencher sur l’éventuelle existence réelle d’un monument assimilable à la Tour de Babel, il est important de revenir sur la légende biblique : la construction de la Tour de Babel est en effet décrite comme le point de départ à l’origine de toutes les races et de toutes les langues. Le récit biblique raconte que les descendants de Noé parlaient dans un langage unique et universel, la langue adamique (langue d’Adam). Installés dans la vallée de Shinéar – dans l’actuel Irak – la légende dit qu’ils réussirent en cuisant la terre à façonner les premières briques, et décidèrent donc de s’installer à cet endroit. Puis ils entreprirent la construction d’une tour qui « monterait jusqu’aux cieux », dans le but d’abriter toute l’Humanité dans une seule cité. Jugée prétentieuse, cette initiative fut condamnée par le Dieu Yahvé. Pour punir la vanité des hommes et mettre à mal la réalisation de l’édifice, Yahvé s’employa à diviser les peuples en les dispersant sur toute la surface de la Terre et en leur donnant un langage propre. Les discussions étant devenues un charabia incompréhensible de langues mêlées, l’Humanité abandonna alors la construction de la Tour de Babel…
Curieuse découverte archéologique …
Pour la grande majorité de l’opinion, le récit de la Tour de Babel n’est qu’une légende biblique et une métaphore pour expliquer que la vanité amène la discorde ; mais plusieurs historiens de renom ont mis en avant les récents vestiges archéologiques découverts en Mésopotamie pour établir un parallèle entre la Tour de Babel est un édifice qui a réellement existé ! Les archéologues ont en effet découvert dans l’antique cité de Babylone, sur les rives de l’Euphrate, la plus haute des ziggourats jamais exhumées : d’une centaine de mètres de hauteur selon les estimations, la tour de Babel représente une véritable prouesse architecturale pour l’époque. Par ailleurs, il est important de revenir sur le nom de cette ziggourat, appelée ‘ Etemenanki ’, ce qui signifie ‘ la demeure du ciel et de la terre ’. Or la Tour de Babel a été initiée avec pour projet de ‘ relier le ciel et la terre ’ !
… et une tour de Babel qui a réellement existé !
D’après les traces relevées par les experts, la Tour de Babel aurait été érigé entre 1792 et 1750 avant Jésus-Christ, c’est-à-dire il y a plus de 3500 ans ! Cette ziggourat, bien plus haute que les autres monuments de la région, est décrite comme un édifice pyramidal à étages, où se trouvait un temple dédié à Mardouk , le Dieu de la ville, et principal Dieu de la Mésopotamie. Au sommet de la ziggourat de Babylone , Mardouk était représenté par une statue recouverte d’or pesant 22 tonnes ! Détruite par les Assyriens , elle fut reconstruite partiellement de 688 à 627 avant Jésus-Christ puis en totalité et embellie par Nabuchodonosor II de 604 à 562 avant Jésus-Christ . Cette Tour de Babel fut entièrement détruite par Xerxès 1er en 479 avant J-C. Alexandre le Grand tenta par la suite de reconstruire l’édifice en 333 avant Jésus-christ , mais l’ampleur de la tâche mit un terme au projet… Tout ce qui reste de la ziggourat Etemenanki de Babylone , c’est son énorme base rectangulaire, qui laisse deviner la taille imposante du monument . Comment expliquer alors que dans a majorité des représentations d’artistes de la Tour de Babel , celle-ci est une base circulaire ? Il semblerait que plusieurs peintres aient pris pour modèle une autre ziggourat située à quelques kilomètres, le minaret de la mosquée abbasside de Samarra , dans le nord de l’Irak.
La Tour de Babel n’est donc pas qu’une simple légende ; les vestiges de la ziggourat exhumée à Babylone confirment qu’un édifice incroyablement grand a été construit à une époque extrêmement peu développée technologiquement. L’enthousiasme de tous ceux qui ont eu la chance e contempler l’édifice a sans doute contribué par la suite à exagérer la taille réelle de la Tour Etemenanki , l’incroyable ziggourat de Babylone , dont il ne reste rien aujourd’hui.
Ziggourat et Tour de Babel : un mystère archéologique
Édifices religieux mésopotamiens , les ziggourats sont d’immenses structures en briques de pierres, pouvant faire penser à une pyramide et atteignant des hauteurs de plusieurs dizaines de mètres. Elles sont composées de plusieurs plates-formes aux dimensions décroissantes , comme les représentations populaires de la Tour de Babel. On retrouve de nombreuses ziggourats le long des rives de la Mésopotamie ; leurs fonctions demeurent floues, même si les spécialistes estiment qu’il s’agirait d’un lieu de cultes et de sacrifices. Là où les historiens et les scientifiques restent encore sans certitude, c’est sur la disposition de certaines de ces ziggourats, qu’on retrouve dans le monde entier, et qui sont disposés exactement de la même manière, au millimètre près… Qui étaient donc ces bâtisseurs de ziggourats ? Comment ce savoir architectural s’est propagé aux 4 coins du monde ? Le mystère reste entier.
Le témoignage d’Hérodote au sujet de la Tour de Babel
Hérodote d’Alicarnasse est un homme de culture grecque qui voyagea à travers le monde au Ve siècle avant notre ère. De son périple, il ramena des notes de voyage, notamment de sa visite en Mésopotamie. Il en ressort une précieuse description de la tour Etemenanki de Babylone : La Tour de Babel
« Au milieu se dresse une tour massive, longue et large d’un stade, surmontée d’une autre tour qui en supporte une troisième, et ainsi de suite, jusqu’à huit tours. Une rampe extérieure monte en spirale jusqu’à la dernière tour ; à mi-hauteur environ il y a un palier et des sièges, pour qu’on puisse s’asseoir et se reposer au cours de l’ascension. La dernière tour contient une grande chapelle, et dans la chapelle on voit un lit richement dressé, et près de lui une table d’or. Mais il n’y a point de statue, et nul mortel n’y passe la nuit, sauf une seule personne, une femme du pays, celle que le dieu a choisie entre toutes, disent les Chaldéens qui sont les prêtres de cette divinité. Ils disent encore (mais je n’en crois rien) que le dieu vient en personne dans son temple et se repose sur ce lit comme cela se passe à Thèbes en Égypte, à en croire les Égyptiens – car là aussi une femme dort dans le temple de Zeus Thébain – ; ces deux femmes n’ont, dit-on, de rapports avec aucun homme. La même chose se passe encore à Patares en Lycie pour la prophétesse du dieu (quand il y a lieu, car l’oracle ne fonctionne pas toujours) : elle passe alors ses nuits enfermée dans le temple ».
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