Maladivement possessive, cette aristocrate d’origine hongroise a empoisonné tous les hommes qui l’ont approchée de prés ou de loin. Dans son sous-sol, transformé en nécropole, la police a retrouvé une trentaine de cercueils y compris… celui de Lorenzo, son propre fils, qui avait découvert la vérité au sujet de ses crimes…
Née en 1903 à Bucarest dans une famille aristocrate, Vera Renczi fut une petite fille très gâtée. À l’adolescence, lien de cause à effet ou pas, elle fut assez perturbée et devint mère à l’âge de 17 ans. Elle avait en effet épousé un homme d’affaires et ils avaient eu ensemble un fils qu’ils appelèrent Lorenzo. Constamment paranoïaque, définitivement névrosée, Vera n’a cessé d’être intimement persuadée que son mari la trompait avec d’autres femmes au lieu de se rendre à son bureau. Pour pallier ce qu’elle considérait comme un vrai problème l’empêchant d’accéder au bonheur, Vera Renczi dilua de l’arsenic dans le verre de vin du père de son fils et fit disparaître le corps. À son entourage interrogateur et perplexe, elle expliqua qu’il avait sans raison quitté le domicile familial en les abandonnant, Lorenzo et elle.
Jalouse à crever
Peu de temps après, Vera se remaria mais renoua aussitôt avec la paranoïa et les soupçons d’infidélité. Son second époux connut le même traitement que le premier… et Vera débuta avec ce deuxième meurtre une longue série qui concernèrent les amants et compagnons qu’elle avait pris l’habitude de collectionner… Sa cave se transforma en une véritable nécropole où elle conservait les corps des hommes qui avaient succombé à ses charmes, puis à ses empoisonnements mortels. Un jour, en descendant chercher une bouteille de vin dans la cave, son fils découvrit par hasard l’horrible activité de sa mère. Pour museler la parole de son fils, Vera lui réserva le même sort… Lorenzo mourut empoisonné.
Soliloques Macabres
C’est grâce à l’alerte donnée par la femme de l’un des amants de Vera que les policiers s’attachèrent à mener une enquête et fouillèrent la maison de fond en combles. Ils remontèrent 32 cercueils, chacun contenant un cadavre de sexe masculin. Aux policiers interloqués, elle avoua que de temps à autre, elle aimait faire quelques pas entre les cercueils, entouré de tous ses anciens amants. Vera fut condamnée à mort, mais vit sa peine transformée en emprisonnement à vie. À l’époque, en Yougoslavie, les femmes ne pouvaient être exécutées selon la loi. Reconnue schizophrène, elle fut transférée dans un centre de soins palliatifs et décéda d’une hémorragie cérébrale, au seuil de la Seconde Guerre mondiale.
Sources : Wikipédia.fr ; journaldesfemmes.com ; users.skynet.be/dosscrim/renczi/index ; pipiou.over-blog.com