En Italie, non loin de la ville des amoureux, donc, Venise, ce trouve une île hantée du nom de Poveglia…
Mais autrefois appelé Popilia, probablement en raison de sa végétation du latin populus « peuplier » ou par rapport à la Via Popilia-Annia, construite par le consul romain Publio Popilio Lenate…
Sur les cartes centenaires l’île est également nommée Poveggia…
Après l’invasion lombarde du VIème siècle et la destruction de villes de la terraferma dont Padova et Este, l’île devient un refuge en 421…
Les habitants de Popilia ayant joué un rôle important dans la défense du duché de Venise, ils jouiront par la suite de certains privilèges comme l’exonération d’impôts…
En 864 deux cent familles S’installèrent sur l’île fidèles de Pietro Tradonico, qui a été tué, à la suite d’un complot des patriciens vénitiens…
La petite ville devint rapidement prospère, à la fois économiquement et démographiquement…
En moins d’un siècle Poveglia agrandie est devenue riche. Enfin elle devint une république autonome en 1378, soulevant des préoccupations de la Sérénissime, qui a décidé comme mesure visant à affaiblir le pouvoir de Poveglia de faire une décentralisation» de la population…
De nombreux habitants ont été exilés, et ces événements ont entraîné un conflit : « la guerre de Chioggia »….
Après la guerre, il restait peu de choses de l’ancienne splendeur….
La surface de l’île a diminué de moitié en raison des tempêtes, des tremblements de terre et de l’érosion, puis elle est passée sous l’autorité du maire de Malamocco…
En 1468, on a construit des entrepôts et des chantiers navals, transformant l’île en un lieu de quarantaine pour les navires et les marchandises…
Au XVIème siècle, on a tenté en vain d’attirer l’ordre des Camaldules pour y construire un monastère…
Pas plus approprié pour le repeuplement après le transfert en 1777 sous l’autorité du magistrato alla Sanità, entre 1793 et 1805, on y a installé un hôpital…
En 1805 l’île est devenue un hôpital militaire, pour accueillir les malades de la peste, et ainsi, empêcher la propagation de la maladie…
Dans la fin du XIXème siècle a été une station de quarantaine pour le transport maritime, en prenant le nom Lazzaretto Nuevo…
En 1922, un hôpital psychiatrique fut bâti sur l’île…
Il y avait des rumeurs persistantes à l’effet que des patients, après leur arrivée, voyaient des esprits tourmentés, victimes de la peste…
Le médecin résidant enquêta sur ces phénomènes en conduisant des lobotomies et des expériences médicales…
D’après des témoignages, celui-ci aurait été victime des mêmes phénomènes : il commencé à voir les esprits des victimes de la peste qui, selon les témoins, un jour, l’ont amené à grimper au clocher, le poussant à se jeter dans le vide, selon le témoignage d’une infirmière le psychiatre n’est pas mort immédiatement mais, il a été enveloppé par une brume qui se glissa dans ses narines et l’étouffa…
Puis les français et les autrichiens y ont réinstallé un hôpital, plus grand, qui a fonctionné comme refuge pour les personnes âgées alitées jusqu’en 1968, l’île a été abandonnée …
Autrefois une église dédiée à San Vitale, qui possédait un crucifix célèbre, aujourd’hui conservé dans l’église de Malamocco et un tableau de Titien, mais en 1806 elle a été fermée et finalement détruite….
Il n’en reste plus aujourd’hui que le campanile transformé en phare…
Aujourd’hui, l’île est utilisée pour l’agriculture surtout la viticulture et n’est pas accessible aux touristes…
Poveglia jouit d’un passé peu enviable et est considérée, pour certains, comme un endroit réputé pour des phénomènes paranormaux…
Une légende raconte que l’île accueille toujours les esprits de ceux qui ont été amenés pour mourir à Poveglia pendant les années de peste et de toute personne qui vient près de l’île durant la nuit peut entendre les gémissements et voir les âmes qui errent dans l’île…
Dans les années où s’est répandu à Venise la terrible épidémie de peste noire, la ville est rapidement devenue une usine à cadavres…
Les vénitiens, dans une tentative pour y remédier, ont décidé d’utiliser Poveglia comme une sorte d’hôpital-mouroir, portant sur l’île non seulement les corps, mais aussi la mort, et quand la crainte de la maladie a dégénéré en hystérie, même les gens qui ont montré que les premiers symptômes ont été violemment arrachés de leurs maisons et emmenés à Poveglia, d’où ils ne reviendraient pas…
Il y a lieu de croire que plus de 160 000 personnes seraient mortes sur cette île tout au long de son histoire…
Sur le sol de l’île est donc possible de trouver des restes humains…
Bien que fermée aux touristes, il y a quelques années une famille a pu obtenir la permission de la visiter pour l’évaluer comme un site possible d’une résidence de vacanciers, mais avant la nuit, ils l’ont quitté brusquement sans explication…
La seule chose que nous savons, c’est que sur le visage de la fille il y avait une lacération qui a exigé quatorze points de suture…
On y entend souvent sonner, paraît-il, la cloche du campanile, déposée en 1913…
Actuellement, les projets pour cette île tournent autour d’un centre écologique et archéologique, mais aucune visite n’est prévue pour les curieux…
Des travaux de restauration avaient été engagés, comme en attestent les échafaudages présents autour des bâtiments et du campanile. Mais ils semblent ne pas avancer, et il y a bien longtemps que personne n’a vu un ouvrier travailler ici…
Bien qu’interdite d’accès, l’île attire toujours des curieux en mal de sensations fortes et des « chasseurs de fantômes » venus du monde entier, comme Ghost Adventures…
le lien: http://www.maisonhantee.net/pages/Poveglia_lile_maudite_et_cachee_de_Venise-7928442.html
Signé: castor