La planète bleue : Les monstres marins des abysses
Quelques Photos de nos Monstres Marins
Depuis que je suis gosse, je suis véritablement fasciné par tout ce qui vit au-delà de 2000 mètres de profondeur dans nos océans. Ces poissons rares aux formes étranges ; Ces poissons, qui pour certains, n’ont été vus qu’une seule fois, ne font qu’aiguiser ma curiosité tant le mystère qui les entourent est épais.
2000 mètres, c’est la profondeur du grand inconnu. C’est là où nul (ou presque) n’est jamais allé, là où les filets de pêche ne descendront jamais aucune de leurs mailles, là où la pression est telle que la mer, l’océan, se révèle être un véritable enfer liquide. La lumière ne passe plus, la température de l’eau n’excède guère 2 degrés celsius, et où chaque cm² reçoit le poids faramineux de 200 Kg, et jusqu’à une tonne par cm² au fin fond des grandes fosses marines.
Au milieu du XVIIIème siècle, les scientifiques pensaient simplement qu’aucune vie ne pouvait se développer au-delà de 500 mètres de profondeur. Problème, depuis, toutes sortes de poissons monstrueux, d’invertébrés informes, et d’animaux préhistoriques ont été découvert. On sait désormais que la grande bleue nous réservera des surprises encore de nombreuses années, tant notre exploration des abysses est quasi-nulle.
Pour avoir une petite idée de cette immensité prenez le continent africain, admettez que l’homme ne l’ait jamais découvert, et que la faune animale existante soit encore à découvrir. Mettez ensuite un homme quelque part’ pas de jour, de nuit’, donnez lui une lampe torche et donnez lui la mission de découvrir l’intégralité des espèces du continent. Impossible n’est ce pas’ Pourtant, c’est loin d’être fini’ Il faudra encore, en prenant en compte la profondeur des océans, qu’il engage des recherches identiques sur 1000 étages équivalent au continent africain… Aujourd’hui, nous ne connaissons à peine 6% de ces étendues immenses, et 60 % de notre planète se trouve à des profondeurs inférieurs à -2000 mètres… Bref, le constat est irréel, mais l’on connaît mieux la lune que les abysses de notre petite planète bleue.
Difficile de ne pas parler du coelacanthe, poisson préhistorique que l’on croyait disparu depuis 70 millions d’années. Apparu il y a 350 millions d’années, ce poisson n’a quasiment pas évolué. Pour seule trace durant de nombreuses années, quelques fossiles que l’on retrouve à peu près partout sur le globe ; et puis la trouvaille : Un pêcheur au large de l’Afrique du sud en remonte un. La communauté scientifique n’en croyait par leurs yeux. Depuis le coelacanthe a était observé de nombreuses fois, car comble de l’ironie, certains musées voulant absolument l’animal en trophée, donnent une prime aux pêcheurs africains s’ils remontent un spécimen. Inutile de dire, que l’animal se fait de plus en plus rare.
Le coelacanthe est loin d’être le seul animal préhistorique déchaînant les passions. Certains, au sein de nombreuses légendes, font parler d’eux quotidiennement. Et parfois, les faits sont très troublants… Le carcharodon megalodon, fait parti de ces espèces, où comme le coelacanthe il y a encore cinquante ans, les scientifiques s’accordaient à dire que l’animal avait disparu (il y a environ 1,5 millions d’années). Le carcharodon megalodon, fait parti de la famille des requins. Sa taille a longtemps était très exagérée (près de 40 mètres), mais aujourd’hui on estime sa taille plutôt aux environs de 15 mètres. Il faut dire que ces dents mesurent près de 15 cm (plus grand qu’une main humaine), ce qui évidemment n’a pas manqué de faire fantasmer de nombreux scientifiques. Le problème c’est que certaines des dents récemment récupérées, après datation, révéleraient une existence très récente. Plus curieux encore, ce bateau de pêcheur australien, qui en cale sèche révéla un demi-cercle de près de 2 mètres de diamètre. L’implantation des dents ainsi que leurs grandeurs, ne correspond à aucune espèce censée vivre’Et puis il y a le fameux mystère Cousteau. L’affaire éclate en 95. Lors d’une expérience au large de Djibouti, le commandant Cousteau aurait immergé une carcasse de chameau dans une grande cage pour requin blanc. La cage aurait été remontée complètement broyée, hors ce type de cage est conçu pour résister à de grand requin blanc’ Bref il est difficile de toute façon de faire la part des choses entre ce qui s’apparentent aux légendes et aux réalités. Seul indice venant corroborer les nombreux témoignages de cet épisode, quelques propos, pour le moins étranges, du commandant Cousteau lui-même’
Par contre au-delà des légendes, ou faits invérifiables, de nombreux poissons aux formes folles et aux dimensions incroyables sont découverts régulièrement (soit péchés, soit photographiés, soit filmés, et parfois même échoués). On pense évidemment au calmar géant, dont certains spécimens étudiés ont atteint près de 18 mètres (leurs yeux faisaient près de 45 centimètres de diamètre), mais les scientifiques s’accordent à dire en se basant sur des cicatrices présentes sur de grands cachalots (pouvant descendre à plus de 2000 mètres) que certains spécimens pourraient atteindre 30, voir 40 mètres.
Au-delà de ces dimensions pharaoniques, il existe, et c’est probablement la grande majorité de la faune sous-marines, des poissons de taille beaucoup plus modestes, rusant, dupant, les éléments. Ces poissons pour vivre à de pareilles profondeurs, font fi de toutes cavités gazeuses au profit de cavités, d’organes, remplis d’eau, pour annihiler tout effet de pression. A ces profondeurs, faute de lumière, aucune algue, aucun plancton. Ces poissons, en conséquence carnivores, se livrent une bataille rangée à des milliers de mètres de la surface. Les formes, les dents, les gueules, en sont incroyables, et ne font que démontrer que la vie peut véritablement s’installer partout, et que l’évolution n’a pas fini de nous étonner.
A des profondeurs de plus de 10000 mètres, de la fosse des Mariannes, à la fosse de Tonga, en passant par la fosse des Philippines, un étrange biotope se révèle. De grandes cheminées issues de sources hydrothermales ou volcaniques hébergent des variétés bactériennes résistant à des températures supérieures à 100 °C, à des pressions de l’ordre d’une tonne par cm², et à des PH extrêmement acide de l’ordre de 1. Autour, crustacés, poissons et même des vers de plus de 2 mètres de long’
Bref en un mot, toutes ces découvertes relativement récentes, ne font que démontrer que la vie, en des lieux aussi extrêmes qu’improbables, réussie à se développer. Combien d’espèces tel que le coelacanthe restent encore à découvrir ? Combien de merveilles improbables squouatent les grandes profondeurs ? On n’a pas fini de rêver’
En tout les cas, moi je rêve, et pour tous ceux qui rêvent aussi, je vous conseille l’excellent coffret 3 DVD « La planète bleue ». Coffret encore absent de ma dvdthèque, d’ailleurs…