L’histoire des meurtres d’Alice est une légende urbaine célèbre et récente du Japon. Il s’agit d’une série d’homicides qui se seraient produits entre 1999 et 2005. Bien qu’il n’y ait aucun lien connu entre les victimes, et que ces meurtres semblent totalement distincts, une ressemblance sordide les relie. Une carte à jouer se trouvait auprès de chaque victime, signée du nom d’Alice, écrit avec le sang de la victime.
Les données spécifiques de ces meurtres semblent étonnamment similaires, jusqu’aux noms des proies et certains détails macabres à leur sujet. La constance et la popularité de cette légende reposent probablement sur l’engouement suscité sur l’Internet. Aucune preuve ne les confirme, et leur existence est au cœur d’une chaude polémique. Il y a cependant eu un tueur en série qui laissait une carte à jouer auprès de ses victimes, mais en Espagne plutôt qu’au Japon. Par bonheur, ce tueur du jeu de cartes a été appréhendé en 2003, et condamné à 142 ans de prison.
Maintenant lisez ceci et faites vous votre propre idée.
À ce jour, les meurtres d’Alice restent le mystère non résolu du Japon. Entre 1999 et 2005, une série de cinq meurtres a eu lieu, après chacun desquels le tueur a laissé un signe inquiétant sur la scène du crime.
Sasaki Megumi
La première victime était Sasaki Megumi, une femme de 29 ans qui était propriétaire du restaurant. Elle était connue pour être une excellente cuisinière et dévouée à son travail.
Un soir, Megumi a assisté à une fête chez une amie, puis a décidé de rentrer chez elle.
Selon des témoins oculaires, elle était trop ivre pour y aller en voiture, mais même après que plusieurs personnes lui aient proposé de l’emmener, elle a refusé. Elle a quitté la fête à 1 heure du matin, c’est la dernière fois qu’elle a été vue vivante.
Le lendemain matin, un couple s’est promené dans les bois, à environ un kilomètre de la maison de Megumi, et sur un chemin envahi par la végétation, ils sont tombés sur une énorme tache de sang. Ils ont suivi la trace de sang et ont trouvé le corps de Megumi. Elle était déchirée en morceaux, et diverses parties de son corps pendaient ici et là aux branches des arbres.
Yamane Akio
La deuxième victime était un jeune homme nommé Yamane Akio. Il était chanteur dans un groupe peu connu, qui jouait surtout dans les bars et les fêtes. Ses amis le décrivaient comme l’âme la plus gentille, qui n’élevait jamais la voix en dehors de la scène. Après sa mort, son groupe s’est séparé, ne voulant pas chercher un nouveau chanteur.
Akio a été enlevé dans son appartement en février 2001. Ses amis du groupe sont les derniers à l’avoir vu vivant.
Lorsque la police a examiné les images de la caméra de sécurité installée dans l’immeuble où vivait Yamane Akio, elle a vu un homme avec une capuche pénétrer par la porte latérale de l’appartement. Quelques minutes plus tard, l’homme est sorti de l’immeuble, portant dans ses mains un sac poubelle blanc, qui a bizarrement bougé. L’inconnu n’a pas pu être identifié, car son visage était complètement caché.
Une semaine plus tard, au bar, où le groupe d’Akio se produisait souvent, le propriétaire du bar a ouvert le matin et a fait une terrible découverte. Sur l’une des tables se trouvait le corps d’Akio. Ses cordes vocales avaient été arrachées de sa gorge, et il avait reçu une balle dans la tête. Sa main tenait une carte avec un roi de carreau.
Kai Sakura
La troisième victime était une adolescente nommée Kai Sakura. Elle était très jolie, gentille et aimée de ses camarades de classe et de ses proches. Son corps a été retrouvé deux jours après son enlèvement, enterré dans une tombe peu profonde. Le meurtrier a marqué sa tombe en y enfonçant un grand bâton sur lequel était collée une carte à jouer. C’était la reine de trèfle.
Le corps de Sakura a été horriblement mutilé. Ses yeux ont été arrachés de son corps, sa peau a été découpée et quelqu’un l’a écorchée vive. Une couronne a été cousue sur sa tête, et il y avait une note sur son corps. Elle contenait de nombreuses phrases mystérieuses et incohérentes, telles que « la mort est un rêve déformé », « elle régnera toujours » et « celui qui est mort a de la chance ».
Oshiro Hayato et Hina
Les dernières victimes étaient le frère et la soeur Oshiro, une fille nommée Hina et son jeune frère, Hayato. Le 4 avril 2005, les deux enfants ont été retrouvés morts dans leur lit, avec des piqûres dans les mains.
Le tueur leur a fait une injection létale. Chaque enfant avait dans sa main une demi-carte d’un cœur d’as, qui en les reliant pouvait lire le mot « Alice ».
Peu de temps après la mort des enfants d’Oshiro, un sans-abri du nom de Suzuko Yuuto a été arrêté, soupçonné de meurtre. Dans le passé, il a eu des problèmes mentaux, et il a déclaré qu’il ne se souvenait pas de ce qui lui arrivait au moment où les meurtres ont été commis.
La principale preuve de son implication dans les crimes était le manteau qu’il portait, qui, en fait, appartenait à Yamane Akio. L’examen a confirmé que les taches rouges sur ce manteau sont le sang d’Akio. Lorsque la police l’a plaqué contre le mur en lui présentant cette preuve, Yuuto a commencé à délirer en disant que ce manteau lui avait été donné par un « homme démoniaque, habillé en noir, qui n’avait pas de visage ».
Mais à la fin, la police a dû lâcher Yuuto. De nombreux témoins ont confirmé qu’il se trouvait dans un refuge situé à huit kilomètres de l’endroit où Sakura a été complètement tuée la nuit.
La police n’a pas réussi à trouver d’autres suspects et l’affaire reste non résolue à ce jour.