Entre le 22 mars et le 18 octobre 1997, une bonne quinzaine de sacs seront découverts.

L’affaire du dépeceur, c’est un dossier glauque, macabre. Des corps de femmes découpés avec une précision chirurgicale et qu’on retrouve, morceau après morceau dans des sacs poubelles dans la région de Mons (Cuesmes, Havré, Hyon).

Cinq victimes

On attribue cinq victimes au dépeceur. Toutes des femmes, âgées de 21 à 43 ans. Des femmes seules, habituées du quartier de la gare de Mons, un quartier qui n’avait pas très bonne réputation. Ces femmes sont:

21 janvier 1996: le bassin de Carmelina Russo, 42 ans, est retrouvé dans l’Escaut, à Château-L’Abbaye dans le Nord de la France. Disparue depuis le 4 janvier 1996 de son domicile à Mons,elle n’est formellement identifiée qu’en juillet 1997 par la justice française.

 

22 juillet 1996: le buste de Martine Bohn, 43 ans, est découvert dans les eaux de la Haine, au Chemin de l’Inquiétude à Mons.

 

22 mars 1997: les bras et jambes de Jacqueline Leclercq, 33 ans, mère de famille de 4 enfants,sont découverts en contrebas de la Rue Emile Vandervelde à Cuesmes, dans huit sacs-poubelle. Elle est portée disparue depuis le 22 décembre 1996. Des éléments d’autres femmes sont relevés. Le lendemain, un neuvième sac est découvert.

24 mars: le buste de Nathalie Godart, 21 ans, est découvert au chemin de l’Inquiétude à Mons. Elle est portée disparue depuis le 16 mars 1997.

12 avril: à la rue du Dépôt à Havré, une riveraine découvre deux sacs contenant, entre autres, un morceau de jambe et une tête, celle de Nathalie Godart identifiée par sa propre mère sur base d’un portrait-robot. D’autres parties de son corps (cuisses, bras) étaient découverts le 18 avril dans deux sacs à la rue de Saint-Symphorien à Havré.

18 octobre 1997: le crâne de Begonia Valencia, 37 ans, disparue de son domicile à Frameries depuis juillet 1997, est découvert par un enfant au Chemin de Bethléem à Hyon.

 

En 20 ans, les enquêteurs ont exploré 1700 pistes. Il y a eu plusieurs suspects aussi: Léopold Bogaert, dit « Le Gitan », un Monténégrin qui a séjourné en Belgique, ou encore un médecin ORL de Mons. Aucune piste n’a jamais abouti. Il n’y a jamais eu aucune preuve. En réalité, cette enquête a été rendue particulièrement difficile par le fait qu’il n’y a pas de scène de crime, pas d’arme du crime (on ne sait même pas où ni comment sont mortes les victimes). Il n’y a quasi pas de traces ADN, d’empreintes. Sans compter qu’il y a 20 ans, les GSM étaient bien moins utilisés. Les enquêteurs n’ont pas pu se baser sur l’analyse de la téléphonie. Il leur a aussi clairement manqué le témoin-clé. Celui qui amène l’info déterminante, qui met la police sur la bonne piste.

Qu’est-il devenu ?

La question est : pourquoi ça s’est arrêté ? Pourquoi le tueur s’est-il brutalement arrêté après avoir tué et démembré (post-mortem) ses 5 victimes ? Et la vérité, c’est qu’on l’ignore. Les spécialistes estiment que le tueur en série a pu déménager, qu’il a pu être incarcéré. Ou qu’il est mort… voire « guéri ». On peut tout imaginer. Puisqu’on ne sait pas qui c’est.

Aujourd’hui, il y a encore deux enquêteurs qui travaillent sur ce mystère. Au départ, la cellule CORPUS dispose de 12 enquêteurs. Rappelons que c’est l’affaire criminelle belge non résolue la plus importante de ces 50 dernières années.

Il y a encore un espoir ?

Vingt ans après les faits, certains continuent à croire qu’on pourra un jour résoudre le mystère. Dominique Francq est de ceux-là. Il est substitut du procureur du Roi de Mons et suit le dossier depuis le début. Il confirme que l’enquête n’est pas terminée et que des analyses sont encore menées aujourd’hui, avec l’aide des techniques scientifiques les plus modernes: « Nous avons un certain nombre de traces ADN qui ont été analysées avec les techniques de l’époque. Il faut bien reconnaître qu’en 1997, l’ADN était une notion un peu mystérieuse et on veut savoir s’il n’y a pas une possibilité de faire des analyses plus précises; vérifier s’il y a moyen de leur faire dire plus que ce qu’ils ont pu nous dire en 1997« .

Les enquêteurs ont demandé à l’INCC (l’Institut national de criminalistique) de refaire des analyses sur les prélèvements de l’époque, à la lumière de la technologie d’aujourd’hui. On ignore quand ces analyses aboutiront. Les enquêteurs ont encore environ dix ans avant que les faits soient prescrits.

Reynald
Author: Reynald

J'ai crée ce site en 2004 car j'étais un passionné de paranormal et je voulais partager ma passion avec les gens qui ont la même passion. Bonne lecture.

By Reynald

J'ai crée ce site en 2004 car j'étais un passionné de paranormal et je voulais partager ma passion avec les gens qui ont la même passion. Bonne lecture.

Laisser un commentaire

Nous utilisons des cookies pour personnaliser le contenu et les publicités, pour fournir des fonctions de médias sociaux et pour analyser notre trafic. Nous partageons également des informations sur votre utilisation de notre site avec nos partenaires de médias sociaux, de publicité et d'analyse. View more
Cookies settings
Accepter
Politique en matière de confidentialité et de cookies
Privacy & Cookies policy
Cookie name Active

Qui sommes-nous ?

L’adresse de notre site est : https://leblogdeletrange.net

Commentaires

Quand vous laissez un commentaire sur notre site, les données inscrites dans le formulaire de commentaire, ainsi que votre adresse IP et l’agent utilisateur de votre navigateur sont collectés pour nous aider à la détection des commentaires indésirables. Une chaîne anonymisée créée à partir de votre adresse e-mail (également appelée hash) peut être envoyée au service Gravatar pour vérifier si vous utilisez ce dernier. Les clauses de confidentialité du service Gravatar sont disponibles ici : https://automattic.com/privacy/. Après validation de votre commentaire, votre photo de profil sera visible publiquement à coté de votre commentaire.

Médias

Si vous téléversez des images sur le site, nous vous conseillons d’éviter de téléverser des images contenant des données EXIF de coordonnées GPS. Les personnes visitant votre site peuvent télécharger et extraire des données de localisation depuis ces images.

Cookies

Si vous déposez un commentaire sur notre site, il vous sera proposé d’enregistrer votre nom, adresse e-mail et site dans des cookies. C’est uniquement pour votre confort afin de ne pas avoir à saisir ces informations si vous déposez un autre commentaire plus tard. Ces cookies expirent au bout d’un an. Si vous vous rendez sur la page de connexion, un cookie temporaire sera créé afin de déterminer si votre navigateur accepte les cookies. Il ne contient pas de données personnelles et sera supprimé automatiquement à la fermeture de votre navigateur. Lorsque vous vous connecterez, nous mettrons en place un certain nombre de cookies pour enregistrer vos informations de connexion et vos préférences d’écran. La durée de vie d’un cookie de connexion est de deux jours, celle d’un cookie d’option d’écran est d’un an. Si vous cochez « Se souvenir de moi », votre cookie de connexion sera conservé pendant deux semaines. Si vous vous déconnectez de votre compte, le cookie de connexion sera effacé. En modifiant ou en publiant une publication, un cookie supplémentaire sera enregistré dans votre navigateur. Ce cookie ne comprend aucune donnée personnelle. Il indique simplement l’ID de la publication que vous venez de modifier. Il expire au bout d’un jour.

Contenu embarqué depuis d’autres sites

Les articles de ce site peuvent inclure des contenus intégrés (par exemple des vidéos, images, articles…). Le contenu intégré depuis d’autres sites se comporte de la même manière que si le visiteur se rendait sur cet autre site. Ces sites web pourraient collecter des données sur vous, utiliser des cookies, embarquer des outils de suivis tiers, suivre vos interactions avec ces contenus embarqués si vous disposez d’un compte connecté sur leur site web.

Utilisation et transmission de vos données personnelles

Si vous demandez une réinitialisation de votre mot de passe, votre adresse IP sera incluse dans l’e-mail de réinitialisation.

Durées de stockage de vos données

Si vous laissez un commentaire, le commentaire et ses métadonnées sont conservés indéfiniment. Cela permet de reconnaître et approuver automatiquement les commentaires suivants au lieu de les laisser dans la file de modération. Pour les comptes qui s’inscrivent sur notre site (le cas échéant), nous stockons également les données personnelles indiquées dans leur profil. Tous les comptes peuvent voir, modifier ou supprimer leurs informations personnelles à tout moment (à l’exception de leur identifiant). Les gestionnaires du site peuvent aussi voir et modifier ces informations.

Les droits que vous avez sur vos données

Si vous avez un compte ou si vous avez laissé des commentaires sur le site, vous pouvez demander à recevoir un fichier contenant toutes les données personnelles que nous possédons à votre sujet, incluant celles que vous nous avez fournies. Vous pouvez également demander la suppression des données personnelles vous concernant. Cela ne prend pas en compte les données stockées à des fins administratives, légales ou pour des raisons de sécurité.

Où vos données sont envoyées

Les commentaires des visiteurs peuvent être vérifiés à l’aide d’un service automatisé de détection des commentaires indésirables.
Save settings
Cookies settings