Suite à l’évasion d’une jeune fille séquestrée, Huguette, le domicile de Claude et Monique Dunand («le monstre d’Appoigny», «les tortionnaires de l’Yonne») est perquisitionné et les gendarmes découvrent dans la cave une jeune femme entravée sur une croix de St-André : Mikaela.

Claude Dunand est conducteur d’autocar, collègue et ami d’Émile Louis de l’époque où ils travaillaient tous deux à la gare routière d’Auxerre et habitaient tous deux à Laroche-Migennes (20 minutes au nord-ouest d’Auxerre) puis il sera VRP pour une société de produits surgelés.

Monique Dunand
Monique Dunand

Claude Dunand
Claude Dunand

Toutes les deux âgées de 18 ans, Huguette et Mikaela étaient quotidiennement victimes de violences, de viols et de tortures (éventrées, brûlées au fer rouge, transpercées avec des aiguilles, fouettées, nourries à la pâté pour chiens, forcées de boire leur urine, pose d’écarteur dans le vagin, courant électrique et autres atrocités…) de la part de nombreux clients qui venaient là et payaient pour ça depuis 3 mois pour Huguette et trois semaines pour Mikaela.

Les deux jeunes filles étaient placées par la DDAS, Huguette depuis l’âge de sept ans (foyer de Montmercy, IME de Grattery dirigé par Pierre Charrier, foyer de l’enfance à Auxerre où de nombreuses autres jeunes filles ont disparu).

Huguette témoigne rien que pour elle d’au moins une trentaine de clients réguliers dont un médecin qui venait régulièrement soigner les sévices.

Claude et Monique Dunand passaient des annonces dans des journaux sadomasochistes spécialisés (« Club Amour » à Lyon notamment) proposant aux clients de devenir tortionnaires contre de fortes sommes d’argent.

Le premier client tortionnaire d’Huguette est un Allemand, qui se fait appeler Helmut.

«C’est 500 francs la pose d’écarteur dans le vagin, l’argent est directement reversé à l’Organisation.» dit-elle encore.

Il faut préciser qu’il se passe trois jours entre le moment où le procureur est prévenu et celui de la perquisition.

Le médecin traitant d’Huguette a averti le procureur de la République, René Meyer.

“J’ai tout raconté aux flics, le soir même. Je leur disais qu’il y avait Mikaela, qu’il fallait la libérer vite. Ils ne me croyaient pas.”

Huguette, la jeune fille évadée est placée d’office à l’hôpital psychiatrique d’Auxerre où elle est placée sous traitement médicamenteux ce qui altérera ses capacités.

Le gendarme Jambert est immédiatement dessaisi de l’enquête arguant qu’elle n’a pas de rapport avec Émile Louis incarcéré à ce moment-là.

La police judiciaire (SRPJ de Versailles) est chargée de l’affaire et visiblement d’autres personnes sont au courant (journaliste sur place) alors que l’arrestation n’a pas encore eu lieu.

Le substitut du procureur Stilinovic confirmera plus tard qu’une fuite au service de presse du ministère de l’intérieur avait «saboté» l’affaire permettant aux clients prévenus de ne pas venir chez les Dunand.

Le commissaire Vialatte chargé de l’affaire ne sera jamais convoqué pour témoigner lors du procès.

Il mourra en 2002 d’une crise cardiaque alors qu’il n’avait aucun antécédent médical.

Un carnet avec une cinquantaine de noms de clients emporté par Huguette lors de son évasion est saisi et scellé.

Ce carnet verra d’abord deux de ses pages se faire arracher puis disparaîtra du palais de justice d’Auxerre (témoignage de la greffière Jousselan) et seuls deux clients arrivant pour consommer de la torture au moment de la perquisition seront arrêtés.

Deux autres carnets noirs sont retrouvés au moment où la perquisition a lieu mais dont «l’exploitation ne permettait pas de retrouver d’autres tortionnaires».

Les deux carnets sont tellement «inexploitables» qu’ils disparaissent au cours de l’instruction…

Le juge Jacques Bourguignon est chargé de l’instruction qui s’enlise, et pour cause : le juge ne posera jamais aucune question aux jeunes filles sur les clients.

Le juge d’instruction Jacques Bopurguignon.
Le juge d’instruction Jacques Bopurguignon.

Deux clients ont été vus à visage découvert et identifiés par une des jeunes filles :

  • George Ethievant, avocat d’origine libanaise qui avait connu Dunand au Club des Genêts d’Or à Paris et meurt d’une crise cardiaque peu avant d’être jugé.
  • Joseph Quiock bénéficiant très rapidement d’un non-lieu.

Huguette dira à raison que ce dernier «était petit avec les yeux bleus» alors que le dossier d’instruction note qu’il est grand avec les yeux marrons.

Cette dernière description l’innocentera alors que les Dunands le désigne comme client.

Ses proches attestent par écrit qu’il était à Paris au moment des faits…

Trois autres clients ont pu être identifiés arrivant sur les lieux au moment de la perquisition :

  • Paul Lefort, qui avait reconnu les faits, meurt de crise cardiaque avant d’être jugé.

Il parlera d’une fille dont Dunand assurait «s’être débarrassé».

Christian Grima, directeur d’un supermarché d’Auxerre, a été condamné à 6 mois de prison ferme pour viols et tortures (on rêve…) lors d’un procès où il menaçait ouvertement de faire «exploser le département» par rapport à ce qu’il savait.

Il mourra avant d’être incarcéré en se suicidant juste après avoir tuer sa femme…

Le dossier du troisième disparaît du palais de justice d’Auxerre et il ne sera jamais inquiété alors qu’il a reconnu les faits pendant l’instruction.

Les voisins d’Appoigny de Dunand ont témoigné avoir reconnu Jean-Pierre Soisson (député-maire d’Auxerre) lors des allés et venus de clients.

Dunand disait aux jeunes filles que:

«il y avait des clients très haut placés, qui avaient beaucoup de puissance et qu’il n’était qu’un pauvre instrument dans leurs mains».

Il leur déclarait également qu’il y avait eu d’autres filles avant à leur place et qu’elles étaient mortes et enterrées :

«j’arrive pas à te vendre, t’es trop cher (…) tu finiras comme les autres, tu mangeras les pissenlits par la racine».

Une organisation de pédocriminels protégés est évoquée un moment par Dunand, qui explique que des jeunes filles étaient enlevées et vendues aux enchères, que certaines étaient tuées rapidement, Huguette témoigne que Dunand parlait souvent de «l’organisation» qui lui donnait ses ordres.

Mais Dunand se rétracte et ne lâchera plus rien.

Une ancienne prostituée d’Auxerre, Isabelle, recrutée par Dunand avait également subi les tortures mais elle n’était jamais cagoulée, elle a réussi à s’enfuir, elle ne sera jamais recherchée ni entendue lors de l’instruction du juge Bourguignon.

En 1991, elle ne sera pas non plus entendue lors du procès Dunand à cause d’un accident :

  • elle est renversée par une voiture peu avant. Elle mourra en 1998 empoisonnée et aucun papiers, photos ou documents ne seront retrouvés à son domicile.

Un magistrat de l’époque l’affirme et un avocat confirme:

«Ils (les carnets) ont été retirés de l’instruction, jamais exploités. L’affaire Dunand a été étouffée. Il y avait des réseaux, mais on n’a pas trop cherché ».

L’enquête avait établi que Claude Dunand déménageait souvent, qu’il choisissait des pavillons isolés où il décorait avec soin sa salle de torture;

«mais on n’a rien fouillé, nulle part ».

De nombreux médecins se retrouvaient si souvent au restaurant le Saint-Fiacre, à Appoigny à 100 mètres à peine de chez les Dunands.

Le Saint-Fiacre était tenu par un ancien proxénète sous la protection duquel Monique Dunand s’était prostituée un temps à Auxerre.

Le proxénète fréquentait aussi le Nicky bar où Émile Louis avait ses habitudes et où Françoise Lemoine avait travaillé comme serveuse…

Claude Dunand admettra avoir exercé son petit commerce pendant quinze ans !

Sur la demande du substitut du procureur Daniel Stilinovic, le gendarme Jambert rédige un rapport synthétique de son enquête.

Le juge d’instruction chargé du meurtre de Sylviane Lesage reçoit ce rapport en lui demandant d’élargir son enquête aux autres disparitions.

Christian Jambert découvre les sept disparitions de jeunes filles handicapées, toutes fréquentaient Émile Louis et lui vouaient une confiance sans bornes.

Toutes ont été aperçues près de lui quelques heures avant leur disparition.

Peu après le substitut du procureur Daniel Stilinovic est muté.

Le rapport est enterré pour 12 longues années.

Le substitut du procureur Daniel Stilinovic.
Le substitut du procureur Daniel Stilinovic.

Le procureur René Meyer a reçu le rapport du gendarme Jambert évoquant de «forts soupçons sur un conducteur de car nommé Émile Louis» qui serait impliqué dans la disparitions des sept jeunes filles.

«Il n’y avait pas de preuves (…) le gendarme ne semblait pas y croire lui-même» déclarera-t-il lors du procès.

Le juge d’instruction Bourguignon dira également «le rapport (du gendarme) Jambert, je ne me souviens pas de l’avoir eu entre les mains».

Aujourd’hui le juge Bourguignon est doyen des juges d’instruction de Mulhouse…

Le substitut du procureur Daniel Stilinovic déclarera en 2005

“On sait qui est le responsable de l’enlisement de l’affaire, le juge Bourguignon lui-même, à qui le fameux NON (apposé sur la demande d’instruction) a été attribué par expertise graphologique, mais on s’en fout au ministère : pas question de rouvrir le dossier !”.

Il ajoute “le procureur requiert, l’avocat plaide: dans les deux cas ils parlent pour gagner leur bifteck, car pour le reste ça ne sert souvent à rien, la religion du tribunal étant déjà faite.”

Émile Louis sort de prison et va s’installer dans le Var…

(Un département également connu pour ses nombreuses affaires de pédocriminalité. Par exemple l’affaire amidlisa).

1985 : Le docteur Dumeige dirigeait un service de l’hôpital d’Auxerre.

Il est le beau-frère de l’avocat de Nicole Charrier et parlait de sexe toute la journée, confie l’ancienne employée de l’hôpital (…)

on disait qu’il organisait des soirées coquines pour les notables de la ville, dans une pièce attenante à son domicile de l’hôpital.”

Un jour, Dumeige accepte d’aller faire un tour en planeur avec des copains, prend un petit café avant de décoller, et s’endort dans le cockpit avant de s’écraser au sol.

Il n’y aura pas d’enquête, pas d’autopsie…

Son successeur le docteur Chauveau est aussi le psychiatre de l’IME pour enfants handicapés des Brions, à Tonnerre (20 minutes à l’est d’Auxerre).

Des parents avaient déposé une plainte qui n’a jamais abouti auprès du juge Bourguignon à Auxerre pour séquestration et coups et blessures.

Dans le service fermé du docteur Chauveau un père a retrouvé son enfant autiste, élève des Brions, attaché, la peau du dos et des bras arrachée.

Martine B., une jeune fille que Chauveau avait fait hospitaliser et qui

«n’avait rien à faire là (…) elle était autonome et ne souffrait d’aucun trouble psychique» raconte une infirmière.

Chauveau répondait qu’il la gardait «par humanité, et en attendant qu’elle trouve un placement».

Quelques semaines plus tard Chauveau annonce que «la sortie de Martine B. est prête».

Elle s’en va dans une maison de retraite à Vézelay.

Plutôt que Yvan l’infirmier l’accompagne comme d’habitude dans ces cas, Chauveau a organisé les choses à l’avance:

«Son tuteur, la prendra à mi-chemin».

Martine B. disparaît sans enquête…

A Auxerre, un long séjour en service fermé, ce n’était pas trois mois comme ailleurs mais trois ans.

«Il fallait la fermer, les médecins étaient souverains».

Chantal C., patiente au service fermé, est partie en permission chez ses parents un week-end et n’est jamais revenue…

Chauveau avait un ami condamné dans une affaire de trafic de diamants, pendant qu’il purgeait sa peine, le psychiatre a pris sa femme en charge, un peu déprimée, atteinte d’un cancer, il lui prescrit quelques médicaments, quand les policiers sont venus l’interroger, l’épouse du trafiquant ne pouvait plus aligner trois mots…

1987 : Isabelle Laville, une jeune fille, disparaît. Le dossier est classé sans suite cinq semaines seulement après les faits. Elle n’a jamais été retrouvée…

1988 : Dunand est en préventive. Mué en détenu modèle, il bénéficie de l’intervention d’une association subventionnée d’insertion d’anciens prisonniers dirigée par Georges Fritsch : la fraternité Notre-Dame. Fritsch est membre du comité de gestion au CAT (Centre d’Aide par le Travail) de Mézilles, ami de George Decuyper (un des fondateurs de l’apajh89) et se recommande du député-maire d’Auxerre (pendant plus de 40 ans : Jean-Pierre Soisson). Dunand finance également l’association.

L’association intervient auprès du ministre de la justice M. Arpaillange pour obtenir 200.000 francs de l’époque (plus de 30.000 euros) et la libération conditionnelle des Dunands. Alors ministre du Travail, Jean-Pierre Soisson intervient même auprès d’Arpaillange et informe Georges Fritsch en juin:

«Je note avec plaisir que votre dossier est en cours de constitution et j’espère vivement que vous obtiendrez l’aide financière souhaitée. ».

Marie-Angèle Domece, enfant de la DDASS, disparaît, affaire classée…

 

Jean-Pierre Soisson, député-maire d’Auxerre pendant plus de 40 ans.
Jean-Pierre Soisson, député-maire d’Auxerre pendant plus de 40 ans.

1989 : Émile Louis est condamné à nouveau pour pédophilie à 5 ans de réclusion (il en purgera 3 et sortira pour bonne conduite) et vit à Draguignan. Danièle Bernard une infirmière travaillant dans un centre pour jeunes handicapés en attente de placement, est assassinée chez elle, la tête fracassée à coups de tisonnier, le thorax perforé à coup de tournevis après avoir été torturée. Elle a connu les victimes d’Appoigny et elle était la veille à un repas champêtre auquel est venu le docteur Chauveau.

Quand la police est arrivée au domicile de l’infirmière, il y avait déjà foule autour du cadavre :

des journalistes, un magistrat et l’ex-belle-mère de la victime, conseillère municipale sur la liste de Jean-Pierre Soisson. Impossible de prélever le moindre indice…

Le procureur de la République de l’époque, Jacques Cazals, a classé le dossier sans suite.

Un non-lieu est prononcé en 2000 «faute de coupable» mais l’enquête est réouverte en 2010 par le parquet d’Auxerre et confiée à la police judiciaire de Dijon.

Le directeur de l’APAJH Pierre Charrier est pris en flagrant délit à l’arrière d’une voiture en train de violer une handicapée de 22 ans avec un jeune garçon à l’avant…

Pierre Charrier est condamné à six ans de prison (en évitant les assises…).

Cela s’était produit de nombreuses fois depuis au moins un an d’après les victimes.

Pierre Charrier est la cheville ouvrière de l’APAJH durant plus de vingt ans, il a monté tous les foyers pour handicapés d’Auxerre, ce qui, pour de nombreuses personnes de son entourage, le place “au- dessus de tout soupçon”.

Marié à Nicole Charrier, devenue conseillère municipale de la ville d’Auxerre sur la liste de Jean-Pierre Soisson, ils dirigent tous deux l’Apajh d’une main de fer (8 établissements, 350 employés).

Ils utilisent des méthodes pour le moins atypiques :

«montrer ses seins à une jeune trisomique (…) La petite s’est mise à hurler.
Alors Nicole Charrier a baissé son pantalon pour lui montrer ses fesses.» se souvient une ancienne éducatrice du foyer Guette-Soleil.

Cette éducatrice avait fait un courrier de dénonciation aux autorités judiciaires pour signaler une fellation dont avait été victime un déficient mental, il est resté lettre morte…

Serge Lange, ancien administrateur de l’Apajh a fait des démarches auprès du préfet de l’Yonne pour faire stopper ces « pratiques », elles sont restées vaines.

Pierre Charrier
Pierre Charrier

Georges Decuyper, 71 ans, ex-directeur de l’IME de Grattery, remplace Pierre Charrier à la tête de l’Apajh et dans le lit de Nicole Charrier.

Il déclarait quelques années plus tard aux journalistes :

«Je crois savoir que la justice à Auxerre ne voit pas d’un très bon œil le remue-ménage provoqué par l’Adhy (l’association des familles des disparues) (…)
Tout ça, c’est du cirque, on sait que ces jeunes filles ont quitté la région dans des conditions normales.»

1990 : De manière absolument unique dans les annales de la justice, Claude Dunand obtient sa remise en liberté conditionnelle. Il est directement employé comme chauffeur d’autocar par la fameuse association « la fraternité notre Dame » qui a reçu 200.000 francs (plus de 30.000 euros) de subventions pour cela. Dunand explique dans le journal qu’à sa sortie de prison un «généreux donateur» le contacte et lui propose une nouvelle identité, un billet d’avion pour le Sénégal et une forte somme d’argent. Confiant Dunand refuse l’offre et reste. Quelques années plus tard, l’ancien curé Fritsch disparaît de l’Yonne…On retrouve quelques documents dans son local paroissial, dont des invitations à des “soirées Q”.

A la préfecture, et sur ordre oral du préfet, les statuts de l’association ne sont pas consultables (ce qui est illégal) car l’association est dissoute…
Joanna Parish, une étudiante est retrouvée violée, étranglée et nue dans l’Yonne (la rivière)…L’affaire est close en 2011 malgré le témoignage de la femme de Fourniret disant que son mari s’était vanté d’avoir tué une jeune fille à Auxerre et de l’avoir jeté dans l’Yonne. Les échantillons ADN prélevé sur Joanna Parish ont été égarés…L’affaire est réouverte en 2012 suite à l’appel de la famille. des liens apparaissant avec la venue dans l’Yonne de Michel Fourniret (lien vers un article à venir).

1991 : Claude Dunand est jugé à Auxerre et condamné à la perpétuité sans peine de sûreté à l’issue d’un procès rendu éprouvant par l’étalage insupportable d’instruments de torture. Claude Dunand, dont une expertise psychiatrique avait démontré «la perversité sadique et l’intelligence normale» regagnera une centrale pénitentiaire près de Mulhouse, arrogant, il reconnaît les faits, ment allègrement et ne dénonce aucun client.

1992 : Émile Louis sort de prison et épouse Chantal Paradis déjà mère d’une fille Karine âgée de 14 ans. Émile Louis les a toutes les deux violées et torturées de 1992 à 1995. Pierre Monnoir a un frère handicapé mental à l’IME (Institut médico-educative) d’Auxerre, quand il constate que la jeune fille mineure violée par Pierre Charrier en 1989 est restée dans l’IME tenu par son épouse Nicole Charrier et se fait traiter de « petite pute », que toutes les institutions (préfecture, DDAS, etc) semblent vouloir étouffer l’affaire, Pierre Monnoir sent qu’il y a un grave problème.

«Si tu ne la fermes pas, on te refile ton frère et tu te débrouilles avec», lui lance un jour un responsable local.

Isolé, Pierre Monnoir dérange et reçoit des menaces de mort. Il fonde l’association des familles des disparues de l’Yonne (Association de défense des handicapés de l’Yonne : ADHY).

Pierre Monnoir
Pierre Monnoir

Hubert Besson journaliste à l’Yonne républicaine déclare

« Pierre Monnoir a les symptômes effectivement de la paranoïa ou de la bouffée délirante si vous voulez (…) dans un département comme l’Yonne il y a 50 personnes par an qui disparaissent donc c’est pas quelque chose de majeur ».

Hubert Besson, journaliste à l’Yonne Républicaine.
Hubert Besson, journaliste à l’Yonne Républicaine.

Le gendarme Jambert commence à être mal noté par sa hiérarchie qui jusque là ne lui avait toujours trouvé que des qualités exceptionnelles et notamment sur le plan judiciaire.

1995 : Deux employés de l’IME d’Auxerre photographient les dossiers des quatre jeunes filles disparues entre 1977 et 1978, et confient les photos à Pierre Monnoir.

1995-1998 : Treize jeunes femmes handicapées mentales ont été stérilisées à leur insu (ligature des trompes). Elles étaient hébergées à Sens, dans un foyer-CAT géré directement par l’APAJH nationale.

1996 : Le gendarme Jambert part à la retraite et est donc libéré de son devoir de réserve. Monique Dunand meurt d’une chute dans les escaliers… Pierre Monnoir va voir l’émission «Perdue de vue» de TF1 qui est spécialisée dans la recherche de personnes disparues, un journaliste de l’émission part enquêter à Auxerre et aucune institution ne lui répond (DDAS, Conseil général, gendarmerie, justice, APAJH).

George Decuyper, le directeur de l’APAJH (Association pour Adultes et Jeunes Handicapés qui gèrent les IME) dira:

«Il n’y a pas de disparus (…) ce sont des rumeurs (…) je ne vous donnerais aucun éléments et la justice ne m’obligera pas à vous donner des éléments pour les retrouver».

Aux personnels des établissements qui s’interrogeaient, on répondait que les fugues étaient signalées aux autorités ce qui est faux.

“Il ne fallait pas qu’on s’en mêle, raconte une éducatrice.

C’était quasiment devenu interdit de parler de ces filles.”

Le journaliste contacte le gendarme Jambert dont le rapport lui est communiqué et évoque les sept jeunes filles disparues et les soupçons sur Émile Louis. Quatre émissions de « Perdue de vue » seront consacrées à cette affaire. Suite à l’exposition médiatique, les familles se réunissent et engagent un avocat. Grâce à lui elles portent plainte pour enlèvement et séquestration afin d’éviter la prescription de dix ans à l’époque (20 ans aujourd’hui pour les crimes sur mineurs).

Ce jour-là les familles convoquent la presse mais le juge d’instruction Benoit Lewandowski est introuvable. Finalement il arrive et les faits expulser du tribunal en leur disant de porter plainte via leur cabinet d’avocat. Le juge ne voit pas l’intérêt d’ouvrir une instruction, il déclarera : «Ça serait faire de l’archéologie judiciaire»…

Le juge d’instruction Benoit Lewandowski.
Le juge d’instruction Benoit Lewandowski.

Les familles sont convoquées au tribunal pour être auditionnées.

Là elles sont culpabilisées voir suspectées… (encore une logique à toute épreuve : -Pourquoi des familles coupables viendraient sortir un dossier dangereux pour elles-mêmes 30 ans après les faits…). Suite à cela…rien.

Pendant des mois, il n’y a pas de décision pour ouvrir une instruction ou non.

Il déclarera : « C’est un dossier où il n’y a absolument rien »…

1997 : Suite à la pression exercée par les avocats menaçant le procureur Jacques Cazals de l’attaquer pour déni de justice, il dit qu’il ne faut pas ouvrir d’instruction car l’affaire est trop ancienne… Le juge d’instruction Lewandowski se range à son avis. Le dossier est classé sans suite, les familles font appel à Paris, juridiction supérieure qui force le juge d’instruction Lewandowski à continuer l’instruction.

« L’assassinat » du gendarme Jambert

L’instruction demande à entendre le gendarme retraité Jambert comme témoin et la saisie de ses dossiers. Jambert travaillait encore bénévolement sur de nombreux dossiers notamment deux réseaux pédocriminels qui étaient en lien , l’un dans l’Yonne et l’autre dans la Nièvre (voir fin d’article).

Il attendait ça depuis des années et disait à ses proches que ça allait être «le sommet de sa carrière».

Il se sentait menacé (plutôt par un éventuel accident de voiture, il avait dit à son fils que sa voiture avait été sabotée) et était très méfiant du fait de ses enquêtes en cours.

Il avait des pistes pour trouver un travail comme enquêteur dans les assurances et comme détective privé et il allait bien d’après ses proches.

Deux ans auparavant il avait tenté de se suicider car sa femme l’avait quitté, mais pas par arme à feu, avec un mélange d’alcool et de médicaments.

Trois semaines plus tard, à quelques jours de son audition et alors qu’il avait récupéré les doubles de ses dossiers (sacoche confiée à son fils), le gendarme Jambert est retrouvé mort dans son garage.

Sa carabine est posée sur ses jambes, une lettre d’adieu pour sa fille est retrouvée, la sacoche a disparu…

En 35 minutes exactement, le gendarme en charge conclut au suicide avec un PV de trois pages où le mot «dépressif» est écrit plus de dix fois.

Certains témoignages de proches ont été transformés après coup.

Le fils de Jambert témoigne des enquêtes de son père sur le réseau pédocriminel Yonne-Nièvre et les gendarmes lui rétorquent d’autorité :

«c’est faux (…) votre père affabule».

Le soi-disant médecin «légiste»; en réalité un simple médecin généraliste de SOS médecin appelé en «remplacement» du titulaire habituel alors en vacances ; conclu en 10 minutes exactement au suicide avec une seule balle dans la tête.

Dans ce cas de figure, le corps aurait du normalement être renvoyé à l’institut médico-légale (IML) du secteur pour examen par un médecin légiste compétent.

L’arme est bizarrement posée sur les jambes du cadavre alors que la configuration supposée est un suicide debout avec la carabine, les mesures de la taille de l’arme et du bras de Jambert ne sont pas prises (pour attester de la possibilité physique du suicide) alors que c’est une procédure systématique et obligatoire dans ces cas.

Les prélèvements des résidus de poudre éjectés de la chambre de l’arme lors du coup de feu sur les mains de Jambert ne seront jamais analysés.

La marque et le calibre de l’arme ne sont pas notés (carabine Gevarm 22 long rifle).

La largeur des rayures internes du canon de cette arme, 1,50 mm, ne correspond pas avec les rayures des balles retrouvées dans la tête de Jambert : 1,15 mm.

D’autres procédures visuelles habituelles n’ont pas été réalisées par le médecin : température du corps, traces de luttes, état des ongles avec d’éventuelles traces ADN dessous, blessures, bleus, ecchymoses, hématomes, etc… (Plutôt étonnant pour une enquête la mort d’un gendarme.)

Les photos du visage de Jambert montrent deux griffures fraîches au visage sous l’œil gauche et une plaie avec ecchymose au sommet du crâne ne pouvant être causée par la chute en arrière qui aurait provoqué une ecchymose sur l’arrière du crâne.

Photo du cadavre du gendarme Jambert.
Photo du cadavre du gendarme Jambert.

En dépit de toutes les règles en vigueur en cas de décès par mort violente, aucune autopsie ne sera pratiquée sur ordre du procureur Jacques Cazals selon lui avec l’aval du parquet général après une «enquête» d’un mois.

A l’époque la gendarmerie avait affirmé à la fille de Jambert qu’une autopsie avait bien été réalisée.

Aujourd’hui le procureur Cazals travaille à Paris et n’a pas été sanctionné.

Le rapport du gendarme Jambert a disparu des archives du palais de justice d’Auxerre et l’enquête repart donc de zéro… avec deux gendarmes à plein temps.

De nombreuses fouilles sont ordonnées sur des dires des uns et des autres pour retrouver un cadavre en vain.

Le procureur Jacques Cazals
Le procureur Jacques Cazals

1999 : Les familles des disparues demandent le dossier sur la mort du gendarme Jambert.

Elles se rendent compte que le dossier est vide : pas d’autopsie, pas d’expertise scientifique, des photos floues.

Pire il existe deux dossiers pour le même cas…

Le nouveau procureur de la République d’Auxerre est une ancienne collaboratrice d’Henri Nallet au ministère de la Justice, Suzanne Le Quéau, depuis quelques mois, ses relations exécrables avec le juge Lewandowski, chargé de l’instruction du dossier Emile Louis, sont un secret de polichinelle.

Or c’est ce même juge qui, en juin 1999, avait mis en examen Henri Nallet pour «abus de biens sociaux» dans l’affaire du Crédit agricole de l’Yonne.

La procureure Suzanne Le Quéau.
La procureure Suzanne Le Quéau.

2000 : Le juge Lewandowski est muté à Paris et une semaine plus tard la mise en examen d’Henri Nallet est annulée par la cour d’appel de Paris. Les membres de l’Adhy sont effondrés.

«Le dossier judiciaire d’Emile Louis remplit une armoire entière (…) le départ du juge Lewandowski, qui connaît l’affaire depuis son commencement, est une calamité supplémentaire pour la suite de l’enquête…»

Les familles des sept disparues demandent à consulter, chez les gendarmes, la circulaire extraite d’un fichier pédophile.

Parmi les quelques 500 clichés, souvent anciens et de mauvaise qualité, Ginette Lemoine pense reconnaître sa sœur Françoise, sur la photo numéro 245.

Mais, selon les policiers, des «éléments» le prouverait: ce n’est pas Françoise (même procédé fallacieux consistant à affirmer sans prouver comme dans l’affaire Zandvoort.)

La fille aînée d’Émile Louis, Marilyne Vinet déclare avoir été violée par son père depuis l’âge de 5 ans, sa mère ayant subi également des viols, tortures et autres actes de barbarie.

Elle affirme également avoir assisté à l’âge de 10 ans environ au meurtre d’une jeune fille éventrée par son père dans un bois à Saint-Florentin (à 30 km au nord-est d’Auxerre).

Les preuves manquent pour accuser Émile Louis et les supérieurs du juge Lewandowski font pression officieusement sur lui pour clore l’affaire.

Maryline Vinet sera agressée le 23 février 2001 par deux hommes «pour avoir parlé aux gendarmes».

Les gendarmes placent Émile Louis en garde à vue pour 48h.

Et le journal “l’Yonne républicaine” plonge:

“La presse parisienne est insatiable. (…), Il lui faut du scandale, du vrai, politico-judiciaire de préférence. (…). Des politiques pourraient être mouillés. Bonjour l’imagination! L’appareil judiciaire et les institutions sont déjà condamnés avant d’avoir été entendus. Il ne reste qu’à épingler Soisson, Henri Nallet ou Guy Roux. L’affaire des disparues aura alors vraiment de l’allure.”

Les gendarmes font croire à la prescription et Émile Louis après avoir vu l’article du code pénal, avoue les sept meurtres, les circonstances, les détails, les emplacements des corps sur carte et sur place.

Deux squelettes bâillonnés avec des sous-vêtements féminins sont effectivement exhumés (avec des vêtements féminins et d’autres accessoires).

L’expertise ADN confirme l’identité de Madeleine Just et Jacqueline Weiss.

Les médias proclament tous en cœur la confirmation de la thèse du prédateur isolé et les «négligences et les dysfonctionnements» de la justice, de terribles coïncidences… un prédateur très malin (tellement malin qu’il se fait avoir grossièrement) et surtout…pas de réseaux, pas de protections!

Émile Louis en prison, sa deuxième épouse Chantal Paradis déclare les viols, tortures et actes de barbarie qu’elle et sa fille ont subi.

2001 : Émile Louis se rétracte sur l’ensemble des aveux. Dunand bénéficie d’un régime de semi-liberté bien que condamné à la perpétuité grâce selon ses dires au «respect de la loi du silence». Il déclare vouloir aider l’humanité pour le restant de ses jours…

Il contacte un journaliste du journal « l’Yonne républicaine » et parle :

«les clients étaient des personnes importantes habitués des club de rencontres (…) surtout des parisiens et quelques lyonnais (…) il y avait des notables, des riches, des chefs d’entreprises, des chirurgiens, un politique nationalement connu, des magistrats»…

Cet entretien réalisé de manière très prudente par Dunand en-dehors de l’Yonne sonne évidemment comme une mise en garde envers ses anciens clients.

Il vit actuellement libre au centre-ville de Mulhouse (comme le juge Bourguignon) dans un bel appartement luxueux et se comporte très prudemment (boite postale, toujours accompagné, comportement méfiant).

Une proche confirme qu’il reçoit des menaces de mort par courrier dans le cas où il parlerait.

Dunand lui-même raconte qu’il a été «initié» par Georges Ethievant à ces «milieux».

Claude Dunand confirme une cinquantaine de clients réguliers principalement de région parisienne.

Vidéo cliquez ici.

Le réalisateur Yves Boisset qui a voulu préparé un film sur le sujet a enquêté dans tout le département de l’Yonne,
in haut fonctionnaire de l’État lui dira:

«qu’il faut faire attention car il y a beaucoup de suicides, d’accidents de voitures, de crise cardiaques à l’intérieur ou à la périphérie de cette affaire et qu’il serait dommage qu’il vous arrive quelque chose»…

Le soir même sa voiture sera fracturée dans une rue parisienne connue pour être particulièrement fréquentée par la police.

La ministre socialiste Marylise Lebranchu demande une enquête dont les résultats sont accablants pour les magistrats en place à l’époque : René Meyer, Bertrand Daillie, Daniel Stilinovic et Jacques Cazals.

En France, ça ne se fait pas de mettre en cause des magistrats.

L’ancien plus haut magistrat de France, Pierre Truche, a d’ailleurs fait le déplacement pour dire qu’il est outré par cette audience qui offense la profession.

«-Qu’est-ce que c’est que ce pays où on voit un gouvernement poursuivre les magistrats?».

Le corporatisme des magistrats ne supporte pas d’être sanctionné et le conseil d’État annule les sanctions quelques mois plus tard.

Bertrand Daillie, aujourd’hui procureur à Morlaix, a même eu le culot de se présenter pour une place au Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) qui “sanctionne” les juges.

Pierre Truche
Pierre Truche

Bertrand Daillie
Bertrand Daillie

 

Selon le rapport demandé par la ministre de la Justice Marylise Lebranchu à l’IGSJ (Inspection générale des services judiciaires),

1042 dossiers sur 1048 (tous quoi!) de non-lieu prononcés entre 1958 et 1982 au Tribunal d’Auxerre ont disparus !

Marylise Lebranchu
Marylise Lebranchu

 

L’enquête sur les services sociaux n’aboutit à aucune sanction mais sur la base d’un prérapport de l’Igas diligenté par la ministre de l’emploi et de la solidarité, Elisabeth Guigou ordonne la fermeture administrative des huit établissements gérés par l’Apajh pour;

«des faits et des comportements d’une particulière gravité risquant de compromettre la santé et le bien-être physique des personnes qui y sont accueillies».

Nicole Charrier est suspendue de ses fonctions de directrice du foyer Guette-soleil, elle est finalement licenciée de l’Apajh89 avec un chèque de… 1,5 million de francs soit plus de 225.000 euros

Les familles des disparues reconnaissent leurs proches sur les DVD de Zandvoort, la police leur dit qu’ils se trompent…

George Decuyper et Nicole Charrier à la tête d’une nouvelle association d’handicapés : ESH89, tentent de récupérer la gestion de sept IME et les 15 millions de francs (plus de 2.250.000 euros) de la trésorerie qui vont avec… (une association loi 1901 est censée avoir ses comptes nulle chaque année d’où leur intitulé : «à but non lucratif»).

Deux enquêteurs du Trésor public avait rédigé un rapport cinglant sur la gestion financière de l’Apajh89 :

«L’organisation comptable et financière est opaque (…) et entachée de graves irrégularités (…) la trésorerie pléthorique est une aberration dans une association dont la vocation première est d’utiliser les fonds publics dans un but social et non de se procurer des recettes propres par le biais de placements à long terme ».

Deux sociétés civiles immobilières (SCI) dépendent de l’ESH89. Finalement en 2002, la gestion des sept centres sera confiée à une autre structure l’Epnak (www.epnak.org)

2002 : La famille du gendarme Jambert dépose plainte pour «recherche des causes de la mort». Dunand bénéficie d’une libération conditionnelle. De manière unique dans les annales de la justice pour un condamné à la perpétuité, Dunand aura purgé moins de 15 ans de prison ferme.

2004 : La famille du gendarme Jambert arrive à faire exhumer le corps pour une autopsie pratiquée à l’IML de Paris qui révèlera la présence de deux balles dans la tête entrées respectivement par la tempe et la bouche.

Cette autopsie conclu de facto par impossibilité physique au meurtre.

Une information judiciaire est ouverte, la famille porte alors plainte pour assassinat.

Le juge saisi demande une deuxième autopsie confiée à l’IML de Lyon qui contredit la première en arguant que :

l’unique balle tirée entre par la bouche, fait quelques zig-zag en évitant les dents et les os sur le chemin, fait un trou dans la tempe et reste dans la tête… (on ne rit pas svp).

Cette deuxième autopsie est rendue plus difficile que la première du fait des interventions de la première autopsie.

Une troisième autopsie réalisée en 2006 à Paris et réalisée sur un simple moulage du crâne conclue de manière identique. Le moulage en question sera par la suite cassé. L’idée est simple : deux autopsies «pour» la thèse du suicide, une «contre»…

2004 : Émile Louis est condamné à Draguignan pour les viols, tortures et actes de barbarie sur Chantal Paradis et sa fille à 20 ans de réclusion. Il avoue puis nie les faits. Une autre femme, Mme Ziegler a été tabassée, déshabillée, ligotée nue dans le coffre de sa voiture et séquestrée plusieurs jours dans sa caravane.

Une dizaine d’autres défilent à la barre et accuse Émile Louis Souvent il drogue les femmes et les filles avec des sédatifs afin de les rendre vulnérables. Il fait appel de la décision et reste donc libre. Le procès d’Auxerre s’ouvre avec un mois de débat et une centaine de témoins. Émile Louis nie toutes les accusations. Il est condamné à la perpétuité pour le meurtre de 7 jeunes filles handicapées.

2007 : Un nouveau juge d’instruction Charles Prats est désigné pour le meurtre du gendarme Jambert et fait exhumer une seconde fois le corps examiné par trois collèges d’experts à Bordeaux.

Le crâne a été bouilli et lessivé ce qui efface la trace d’enfumage laissé par la poudre lors d’un tir à bout portant et attestant d’un orifice d’entrée et non de sortie, de plus, le crâne est cassé en plusieurs endroits et la mâchoire inférieure a disparu.

Ce qui ne change pour autant pas le fait que la soi-disant balle «unique» ne peut-être à la fois «ressortie» par la tempe et se trouver dans la tête de Jambert… Pitoyable…

Le procureur de la république d’Auxerre François Perrin annonce que deux des trois collèges d’experts concluent au suicide.

Le juge d’instruction Charles Prats.
Le juge d’instruction Charles Prats.

Le procureur François Perrin.
Le procureur François Perrin.

2011 : L’instruction sur l’assassinat du gendarme Jambert abouti à un non-lieu.

2012 : La cour d’appel de Paris confirme le non-lieu sur l’assassinat du gendarme Jambert et la famille se porte en cassation.

Cet article ne se veut en aucun cas être exhaustif.

Il ne traite pas du réseau de la Nièvre qui était d’après des éléments probant du rapport Jambert en lien avec celui de l’Yonne.

  • Le réseau de la Nièvre était centré sur le Père Nicolas Glencross qui appartenait au réseau Toro Bravo et dirigeait la revue Spartacus.
  • Le réseau Spartacus était aussi lié au réseau anglais de l’Elm Guest House.
  • Chaque année, Glencross ramène des enfants de ses voyages en Inde, au Pérou, au Sri Lanka, bref, il réalise entre 20.000 et 30.000 photos d’enfants en l’espace de quarante ans.
  • Les garçons se sont le plus souvent retrouvés nus, dans des poses académiques ou suggestives. Les mineurs recevaient 50 francs par séance.
  • Écroué à Fresnes en 1990, à soixante-dix-sept ans, il finit par mourir en décembre 1991.
  • Il connaissait également le Pasteur Doucé…
  • Glencross avait donc le plus grand studio pédopornographique d’Europe de l’époque dans son presbytère où le futur ministre Hubert Védrine avait été logé grâce à François Mitterrand qui le parachuta ainsi à St Léger des vignes pour se faire élir.
  • Jean Védrine, le père d’Hubert Védrine, avait rencontré François Mitterrand quand ils travaillaient pour Pétain en 1943.
  • Jean Védrine était aussi ami avec Glencross, qui plus tard édita chez lui la revue Gaie France.
  • Cette revue a été fondée par Michel Caignet, publiée de 1986 à 1993 et interdite à la vente aux mineurs pour «incitation à la pédophilie».

Pour aller plus loin sur ces affaires:

Lisez “Les Réseaux cachés des pervers sexuels”de Eric Raynaud.

Des documentaires sur le sujet :

Source(s): https://wantedpedo-officiel.com/les-disparues-de-lyonne/

Reynald
Author: Reynald

J'ai crée ce site en 2004 car j'étais un passionné de paranormal et je voulais partager ma passion avec les gens qui ont la même passion. Bonne lecture.

By Reynald

J'ai crée ce site en 2004 car j'étais un passionné de paranormal et je voulais partager ma passion avec les gens qui ont la même passion. Bonne lecture.

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