Peter Kürten – Le vampire de Düsseldorf

Peter Kürten naquit en 1883 à Köln-Mullheim en Allemagne. Il fut surnommé par la presse  » Le vampire de Düsseldorf  » en raison des nombreux meurtres qu’il a commis en 1929 dans cette ville. Peter Kürten reste l’un des serial-killers les plus connus, du fait de ses crimes violents et imprévisibles, ainsi que des mutilations sexuelles infligées aux cadavres. Peu de tueurs en série, malgré leur sadisme et leurs penchants plus ou moins nécrophiles, aiment boire le sang de leurs victimes. Ce fut le cas de Peter Kürten qui déclara prendre un plaisir particulier à boire du sang. Il appréciait également la publicité et signait cyniquement certains de ses crimes.

Enfance et carrière

Il naquit dans une famille pauvre où il partageait le quotidien de douze frères et sœurs. Le père alcoolique punissait violemment les enfants et frappait la mère. Très rapidement, il tomba dans la délinquance et fugua régulièrement le domicile familial. Lors de son procès, il prétendit avoir commis ses premiers meurtres à l’âge de neuf ans : durant une baignade, il aurait noyé deux de ses camarades. Dès l’enfance, il fit montre d’actes sadiques envers les animaux et d’une attirance particulière pour le sang. En 1894, sa famille emménagea à Düsseldorf où il fut fréquemment arrêté pour vol, escroquerie et actes de pyromanie.

Sa première condamnation pour meurtre eut lieu en 1913 à Köln. A cette époque, il attaquait les auberges et leurs pensionnaires. Il étrangla puis égorgea une fillette durant un braquage. Pendant plusieurs minutes, il resta fasciné par la vue du sang qui s’écoulait. Il passa huit ans en prison pour en sortir en 1921. Il épousa alors une ancienne prostituée ayant auparavant été condamnée pour avoir tué un homme. Leur relation se révéla stable et tranquille. Il quitta Düsseldorf pour Altenburg où il obtint un travail dans une usine et devint syndicaliste. En 1925, il revint s’installer à Düsseldorf et laissa libre cours à ses pulsions. Il commit diverses agressions, étranglant des femmes jusqu’à ce qu’elles s’évanouissent et alluma des incendies. Mais c’est en février 1929 qu’il recommença à tuer.

Meurtres en série

Le 9 février 1929, il tue une fillette de 8 ans de treize coups de couteau puis brûle son cadavre. Cinq jours plus tard, il poignarde un mécanicien de vingt coups de couteau, puis, le lendemain, une femme de 24 coups. Kürten trouvait très stimulant le fait de retourner plusieurs fois sur le lieu de ses crimes. Un arriéré mental fut accusé de ces meurtres et enfermé dans un asile. Mais, à la reprise des tueries au mois d’août, la police dut admettre son erreur. Le 21 août, il attaque – toujours à l’aide d’un couteau – trois personnes différentes tout en leur souhaitant une bonne soirée ! Le 23 août, il assassine deux fillettes. Le lendemain, il accoste une femme et lui propose de coucher avec lui. Celle-ci refusant, il la blesse. Elle survécut à ses blessures et pu décrire son agresseur comme étant un homme engageant d’une quarantaine d’années. En septembre et octobre, il viole puis tue deux jeunes femmes. Le 25 octobre suivront des attaques au marteau sur deux femmes.

Le 7 novembre, une fillette disparut. Kürten envoya une lettre à la police dans laquelle il signalait où les autorités pouvaient retrouver le corps. La fillette avait été étranglée et poignardée trente-cinq fois. Il adressa aux parents de la fillette une horrible lettre, signée  » Le vampire de Düsseldorf « , dont voici un extrait :  » …mais alors que je cherchais cette victime, la petite Gertrud croisa mon chemin… Sachez, Madame, que j’ai toujours détesté les petites filles, et souvent dans mes rêves, je les vois telles qu’elles sont réellement : cruelles, perverses, sous les jolis visages. Il était près de quatre heures et le ciel déjà très bas dispensait une obscurité favorable. J’offris des bonbons à votre fille, puis proposant de la raccompagner jusqu’à sa demeure je l’entraînai dans un parc, à l’écart des lieux trop fréquentés. Je crois, Madame, pouvoir dire sans vanité que les derniers instants de votre enfant furent des plus agréables. Quelle enfant peut en effet se vanter d’avoir connu les plaisirs de la chair à cinq ans ? Oui, Madame, votre fille prit beaucoup de plaisir à nos rapports, plusieurs fois elle m’incita à recommencer, et ce avec le charme et la persuasion d’une vraie femme. C’est alors que je me rendis compte de mon erreur. Je devais sauver cette enfant possédée par le vice malgré son jeune âge. Le Diable lui-même l’habitait ! Et il ne me fallut pas moins de trente coups de poignard pour faire fuir le démon. De plus, ayant lu que le malin habitait parfois les cadavres, je décidai au nom de la grande révolution de nos amis d’outre-Rhin de décapiter votre enfant pour que le mal ne puisse plus la torturer par delà la mort. Sachez, Madame, que je n’attends rien de vous sinon un peu de reconnaissance, car sans moi, qui peut dire à quels excès ne se serait pas livrée Gertrud ! Mes respectueux hommages.  »

Malgré une chasse à l’homme conséquente mise en place par les autorités, la police restait toujours incapable d’appréhender ce tueur imprévisible. Une longue série d’agressions au marteau suivit mais aucune victime n’en mourut. Au mois de mai 1930, Kürten accoste une jeune servante, Maria Budlick, nouvelle venue en ville. N’ayant pas encore de pied à terre, cette dernière accepte de le suivre jusqu’à son domicile mais refuse de coucher avec lui. Elle cède toutefois à ses avances sur le chemin du retour. Kürten n’eut pas l’intention de la tuer car elle ne lui avait pas résisté. Maria Budlick avait noté le nom de la rue de Kürten et put y mener la police. Ayant aperçu les agents et la jeune femme, il réussit à s’enfuir. Il avoua ses crimes à sa femme qui, désespérée, craignait pour son avenir. Kürten lui proposa qu’elle se rende à la police et signale le lieu où il se cache. De ce fait, elle pourrait recevoir une forte récompense pour ses aveux. Le 24 mai, sur les aveux de sa femme, Peter Kürten fut arrêté sans résistance.

Procès et psychanalyse

A 48 ans, Peter Kürten n’avait pas le physique d’un monstre assoiffé de sang mais plutôt celui d’un homme d’affaires avenant et respectable. Il parlait d’une voix douce pour énumérer les crimes qui choquèrent l’assistance. Après son arrestation, il fut examiné par des psychiatres et se prêta fort obligeamment à leurs tests et à leurs questions. Le Professeur Karl Berg écrira, en 1945, un livre intitulé  » Le sadique  » sur le meurtrier. Kürten avoua de lui-même 79 crimes en détaillant ses forfaits minutieusement. Son procès débuta le 13 avril 1931. Il fut jugé responsable de ses actes et accusé de neuf meurtres et sept tentatives de meurtre. Il ressort de cette étude que Kürten était un psychopathe à tendance narcissique dont les désirs passaient avant tout. Il revivait sans cesse les scènes de ses sinistres exploits et était totalement dépourvu de remords. Il prenait plaisir à prendre sa revanche sur la société et les affronts subis en prison. Il déclara :  » Je n’ai pas de remords. Le souvenir de mes actes ne me fait pas honte. Je n’ai pas mal agi, malgré ce qu’en pense la société. Mon sang et celui de mes victimes reposent désormais sur la tête de mes tortionnaires. Il existe un Etre supérieur qui a crée la première étincelle de vie et lui, ne condamne pas mes actes, car je lutte contre l’injustice. Les punitions que j’aie subies ont détruit tous mes sentiments d’être humain. C’est pour cela que je ne ressentais aucune pitié pour mes victimes. « . On le décrivit comme  » le roi des pervers sexuels « . Il avait très souvent des pensées sadiques et sexuelles. La domination des autres, les souffrances infligées, la satisfaction de ses désirs sexuels étaient les seules choses qui comptaient pour lui. Il n’avait pas de profil type pour ses victimes. Il fut jugé coupable et condamné neuf fois à mort. Il fut guillotiné le 2 juillet 1932. Il aurait demandé à un des psychiatres s’il pourrait encore entendre son sang jaillir, une fois sa tête tranchée.

Le Professeur Berg remarqua que Kürten différait des autres tueurs en série du fait qu’il employait des méthodes différentes pour tuer. Il agissait ainsi pour minimiser les risques de se faire appréhender. Mais il ne pouvait s’empêcher de mutiler le corps de ses victimes. Le réalisateur allemand, Fritz Lang s’inspira de cette affaire pour son film de 1931,  » M le Maudit « .

D’autres films et diverses études se réfèrent également au  » Vampire de Düsseldorf « . En 1965, Robert Hossein réalisa et interpréta le meurtrier dans le film, intitulé  » Le vampire de Düsseldorf « .

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Author: Reynald

J'ai crée ce site en 2004 car j'étais un passionné de paranormal et je voulais partager ma passion avec les gens qui ont la même passion. Bonne lecture.

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