Le 20 août 1984, Françoise Bruyère et Marie-Agnès Cordonnier, deux cousines de 22 ans, appellent leurs familles en Belgique pour les prévenir de leur arrivée à Mâcon. Elles vont faire du stop pour visiter la région pendant 15 jours. Deux jours plus tard, elles quittent le domicile de leur ami à Mâcon. On ne va plus jamais les revoir. Les parents donnent l’alerte dans les jours qui suivent, mais la police ne recueille aucun témoignage, aucune piste
Deux ans plus tard, le 14 novembre 1986, Sylvie Aubert, caissière à l’hypermarché Mammouth de Châlon-sur-Saône, quitte son travail à 21h. Elle passe par une petite route avec son vélomoteur pour rejoindre la maison de ses parents à Saint-Loup-de-Varennes. Son père inquiet de ne pas la voir revenir va retrouver le vélomoteur à quelques kilomètres du domicile, ainsi que son sac à main. Une chaussure de Sylvie est également au milieu de la chaussée. Ce n’est pas un accident, mais un enlèvement. Cinq mois plus tard, son corps est retrouvé dans la Dheune.
Le 18 décembre 1986, le corps de Christelle Maillery, 16 ans, est retrouvé dans le local à vélo d’un immeuble du Creusot. Elle a reçu une trentaine de coups de couteau. Le 15 août 1987, le corps de Marthe Buisson, pensionnaire d’un foyer pour l’enfance, est retrouvé le long de l’A6 à hauteur de Saint-Albin. Quinze jours plus tard, à seulement 3 kilomètres de là, Nathalie Maire, employée d’une sandwicherie sur l’aire d’autoroute de Saint-Albin, est retrouvée morte sur son lieu de travail.
Le 16 août 1987, Marthe Buisson, 16 ans, est enlevée, puis éjectée d’une grosse voiture blanche. Elle est retrouvée morte sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute A6, le crâne fracassé.
Le 2 septembre 1987, Nathalie Maire, 18 ans, employée saisonnière sur l’aire d’autoroute de Saint-Albain, est retrouvée morte sur son lieu de travail après avoir été battue à coups de manche à balai puis étranglée avec la rallonge électrique du congélateur. Le mobile n’est pas le vol d’argent puisque la caisse de la jeune femme n’a pas été touchée.
Nathalie Maire avait témoigné, 15 jours plus tôt, dans le cadre du meurtre de Marthe Buisson.
Le 5 mai 1989, Sylvie Baton, une étudiante de 24 ans, est retrouvée violée et étouffée dans sa baignoire chez elle à Avalon (Yonne). Le meurtrier lui avait lié les mains et l’avait battue avant de la tuer.
Ulrich Muenstermann, principal suspect, est mis en examen dans le cadre de cette affaire.
Le 17 novembre 1990, Carole Soltysiak, 13 ans, est découverte dans un bois de Perrecy-les-Forges. Son meurtrier l’a forcé à boire de l’alcool avant de la violer, de la poignarder à quatre reprises puis de mettre le feu au corps de l’adolescente.
Le 17 novembre 1990, Mère de famille, M.G Foatelli disparaît à Gueugnon. Elle est retrouvée morte quelques semaines plus tard, vêtue de vêtements différents de ceux qu’elle avait le jour de sa disparition. Son dossier est classé en suicide.
Le 28 décembre 1996, Christelle Bletry, 20 ans, est poignardée à 113 reprises alors qu’elle rentrait d’une soirée entre amis. La jeune femme s’est débattue et a probablement été tuée dans une voiture. Son sac n’a pas été fouillé et aucun indice n’accrédite la thèse d’une agression sexuelle. Mal préservée, la scène du crime n’a pas permis de réaliser des constatations déterminantes notamment au niveau des empreintes de pas et de véhicules.
Le 7 février 1997, V. Beaune, 21 ans, disparaît à la sortie d’une brasserie à Beaune. Son corps est retrouvé le 17 mars au bord de la Saône, à Verdun-sur-le-Doubs. Ses poignets étaient menottés. Les causes de sa mort n’ont pu être établies. Toutefois, un de ses amis a été mis en examen, avant de bénéficier finalement d’un non-lieu.
Le 1er juin 1999, Vanessa Thiellon, apprentie cuisinière de 17 ans, disparaît. Son corps est retrouvé dénudé et déformé par des coups violents, 4 jours après au bord de la Saône, à Mâcon. Aucune agression sexuelle n’a pu être constatée. Elle serait morte d’une overdose, selon l’autopsie. Son petit ami est mis en examen pour « homicide involontaire ».
Le 19 mars 2005, Anne Sophie Girollet, étudiante en médecine âgée de 20 ans, disparaît après avoir participé à un gala de danse à Mâcon. Des témoins affirment avoir vu un individu étranger rodé puis suivre en voiture la 405 de la jeune femme. Trois jours après, le véhicule d’Anne Sophie GIROLLET est retrouvé vide au fond de la Saône à seulement 200 mètres du Théâtre. L’ADN retrouvé n’est pas celui de la disparue. Le 2 avril, le corps est retrouvé flottant dans la Saône, à 500 mètres du lieu où sa voiture gisait. Elle est décédée par suffocation à cause de coups reçus au thorax. À l’autopsie ni ADN étranger, ni trace de violence sexuelle, ne sont révélés. Pourtant début 2006 , la présence d’éléments d’ADN masculin est confirmée. Mais il s’agit d’éléments incomplets, endommagés, qui ne permettent pas d’avoir le protocole entier de l’ADN et donc son inscription au Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS) ou au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).