Assez fréquemment d’étranges squelettes et momies sont mis au jour dans le monde. C’est le cas pour cette momie exposée au Museum d’Histoire Naturelle d’Uberaba au Brésil.Les crânes déformés, et notamment allongés, restent un mystère quant à leur signification symbolique.
Description de la momie d’Uberaba
Les administrateurs du Musée ne connaissent pas la provenance de cette momie. Cette dernière dormait depuis longtemps dans les caves du musée.Ils pensent que le squelette aurait été ramené d’Égypte. Comme vous pouvez le voir sur les photos, le squelette présente une tête particulièrement difforme.Le crâne fait environ deux fois le volume d’un crâne humain normal. Il est d’ailleurs totalement disproportionné par rapport au reste du corps.
De plus, les pieds possèdent six doigts.
Face au peu d’éléments dont nous disposons, nous ne pouvons faire que des hypothèses sur « l’identité » de cet être. Hypothèses sur la momie Bien sûr, face à ce squelette plutôt déconcertant, certains ont immédiatement pensé à un extraterrestre. Personnellement, je pencherais plutôt pour un cas d’enfant atteint d’hydrocéphalie.
Cette pathologie se caractérise par un épanchement de liquide céphalo-rachidien dans les ventricules cérébraux (ce sont des cavités situées dans le cerveau), qui se dilatent. La pression intra-crânienne augmente, ce qui fait que les sutures encore membraneuses s’élargissent, entraînant un retard et un trouble de l’ossification.
Le fait que des squelettes, présentant ce type de malformation, aient été découverts dans le monde entier plaide en faveur d’une maladie du type de l’hydrocéphalie.
Un enfant atteint de cette terrible maladie (1970)
Cette terrible maladie est toujours d’actualité et des enfants, de nos jours, naissent avec ce genre de malformation. L’hydrocéphalie touche environ 1 à 4 enfants sur 1000. Des crânes en forme de cône Là encore, à travers le monde entier, les archéologues retrouvent assez fréquemment des crânes en forme d’oeufs.Vous pouvez en admirer certains, retrouvés dans le Caucase, au musée d’études régionales de Piatigorsk.
Le crâne remonte au III ou IVe siècle de notre ère
Ces crânes, du moins pour la plupart, ont été déformés volontairement. Des cordes ou des tissus étaient noués autour de la tête des enfants dès leur plus jeune âge.Les déformations crâniennes artificielles sont bien connues des scientifiques. Divers procédés ont été mis au point : planchettes, liens ou encore des berceaux.
Crâne avec une déformation de type toulousaine
En Amérique du sud, les déformations étaient le plus souvent provoquées par des berceaux transformés en appareil déformant ou des planchettes.Sur le continent eurasiatique, on utilisait surtout des liens. Des crânes déformés ont été retrouvés également en Europe, notamment en Norvège et en France.On ne sait pas exactement pourquoi certaines populations ont utilisé cette méthode de déformation. Les crânes allongés présentent souvent un petit trou au sommet. Les bords de l’orifice sont lisses ce qui laissent penser que le trou n’est pas naturel.La signification de cet orifice reste un mystère. Peut-être s’agissait-il d’un rituel ? La mode des crânes allongés remonte à au moins 20 000 ans. Les Égyptiens semblaient également influencé par cette mode.Les pharaons sont souvent représentés avec des crânes volontairement déformés.
La religion n’est certainement pas étrangère à cette mode.
Statuette d’une fille d’Akhenaton
Le point le plus étrange dans ce dossier n’est pas tant la déformation des crânes mais plutôt que cette mode se soit propagée sur l’ensemble de la planète.Doit-on considérer toutes ces pratiques similaires comme une simple coïncidence ? Doit-on y voir un mimétisme, la volonté de vouloir ressembler à un modèle considéré comme étant d’essence supérieure ?Et si oui, ce modèle n’est-il que pure abstraction ou s’identifie t-il à un être auquel l’homme souhaitait ressembler ? Autant de questions qui restent à ce jour sans réponse. Les crânes de Robert Connolly Des crânes plutôt étranges ont été rapportés par Robert Connolly lors de différentes expéditions en Amérique du Sud et au Mexique.Il a publié les photographies sur un CD-Rom intitulé « The search for ancient wisdom » en 1995. Ces photos ont également été diffusées sur le site de CompuServe.
Je ne m’aventurais pas à faire la moindre hypothèse dans la mesure où les données recueillies sur ces crânes sont très incomplètes.Aucune datation précise n’a par exemple été fournie. De plus, à ma connaissance, aucune étude vraiment sérieuse n’a été entreprise par d’autres scientifiques, à part bien sûr Robert Connolly. De ce fait, je me contenterais de vous présenter une synthèse des théories du découvreur des crânes. D’après Robert Connolly, il y a quatre groupes différents auxquels il a donné des noms : La tête en forme de cône La citrouille découpée comme un visage D’après lui, la tête en forme de cône ne se rapporte pas à un cas de tête bandée artificiellement. En effet, la capacité cérébrale de ces crânes serait différente de celle d’un homme normal. Tous les crânes appartiendraient donc à des espèces différentes de celle du genre Homo.
Le type « J » présente des orbites oculaires environ 15% plus grandes que celle d’un homme normal.La voûte crânienne est énorme. R.Connolly estime que la capacité cérébrale se situait entre 2600 et 3200 cm3.
Notre capacité cérébrale est actuellement de 1100 cm3.Là encore, l’âge de ce crâne n’est pas connu et aucun autre spécimen du même type ne semble avoir été retrouvé.Cela ne plaide pas en faveur d’une espèce spécifique mais plutôt d’une déformation propre à un individu. Le type « M » est lui un crâne incomplet qui présente une voûte crânienne particulièrement grande.Les deux lobes globuleux sont également totalement disproportionnés.
R.Connolly dénonce la théorie des déformations ou des cas pathologiques.
Cependant, en l’absence de plus de précisions et d’autres découvertes, il est difficile d’adhérer pleinement à sa théorie d’espèces distinctes et totalement différentes de celles du genre Homo. Ci joint 5 Photos de 500 ko chacune sur la momie d’Uberaba