La peur s’intensifia dans l’East End et durant la semaine qui suivit le double meurtre, les rues de Whitechapel furent quasiment désertées à la tombée de la nuit. De nombreuses prostituées évitèrent de rester dehors, autant qu’elles le pouvaient, se logeant dans des asiles de pauvres ou dans leur famille. Les Londoniens évitaient le quartier et les commerçants virent peu de clients.

Et pourtant, les rues étaient en général plus sûres qu’elles ne l’avaient été car tout le monde était en état d’alerte et de nombreux policiers, en civil ou en uniforme, patrouillaient jour et nuit. De plus, le Comité de Vigilance de Mile End employait des hommes, équipés de sifflet et de gourdin, pour sillonner les rues après minuit.

Un policier s’habilla même en femme et se fit passer pour une prostituée, essayant d’attirer le tueur. Il s’attira surtout les quolibets des habitants du quartier’

La police visita les asiles de nuit et interrogea plus de 2000 logeurs. Plus de 80 000 prospectus furent imprimés et distribués, demandant à d’éventuels témoins du double meurtre de s’adresser au poste de police le plus proche. 76 bouchers et équarrisseurs furent interrogés, ainsi que leurs employés. La police interrogea aussi les marins qui travaillaient sur la Tamise. Des chiens policiers furent déployés dans le quartier mais on ne possédait pas d’objet ayant appartenu au tueur que les chiens auraient pu renifler. Et les odeurs putrides de Whitechapel perturbèrent leur odorat’

Peu à peu, la vie reprit son cours normal dans l’East End. Il n’y eut pas de meurtre durant un mois et, bien que les journaux continuèrent à publier de nombreux articles sur l’Éventreur, les prostituées redescendirent dans les rues.

Le vendredi 9 novembre 1888, Londres fêtait le Lord Mayor’s Show, une manifestation importante durant laquelle le futur maire prenait place dans son bureau, avec or et apparats. Les gens étaient nombreux dans les rues et le commerçant John McCarthy, qui louait des chambres dans Dorset Street, au sud de Spitalfield Market, était surpris de ne pas voir l’une de ses locataires, Mary Kelly.

Il envoya son apprenti, Thomas Bowyer, pour qu’il collecte l’arriéré de loyer que Kelly lui devait. Personne ne répondit lorsqu’il frappa à la porte, qui était verrouillée, et Bowyer jeta un oeil par un carreau de fenêtre brisé. Il aperçu un corps ensanglanté sur le lit. Affolé, il couru voir McCarthy, qui appela immédiatement le policier local.

L’inspecteur Beck parlait avec un officier de police, Walter Dew, et ils se rendirent tous deux au 13 Miller’s Court. Ils regardèrent par la fenêtre et, dans la semi-obscurité, ils aperçurent un corps affreusement mutilé.

Beck prévint son supérieur, qui arriva rapidement sur les lieux et fit mander le médecin de la police, le Dr George Bagster Phillips. L’inspecteur Abberline arriva peu après. Ils attendirent que le préfet de police, Sir Charles Warren, arriva à son tour, mais celui-ci venait juste de démissionner.

Ils ouvrirent la porte et pénétrèrent dans une petite chambre à peine meublée.

Le corps de la jeune Mary Kelly était allongé sur le lit, les jambes écartées, le corps en charpie. Elle avait été égorgée, le tueur avait coupé sa carotide. Les mutilations avaient eu lieu après sa mort. Mary Kelly était nue. Son abdomen et l’intérieur de ses cuisses avaient été enlevés et la cavité abdominale avait été vidée de ses viscères, qui avaient été posées tout autour du corps. Les seins avaient été coupés, les bras et le visage déchiquetés. La férocité de ce meurtre horrifia le docteur Phillips, pourtant expérimenté.

L’autopsie fut menée par le Docteur Bond, en présence des Docteurs Phillips et Brown. Alors qu’ils tentaient de reconstituer le corps de Mary Kelly, ils réalisèrent que le tueur avait emmené son cœur avec lui. Les médecins affirmèrent que les mutilations avaient été effectuées avec un couteau très aiguisé, d’environ 15 cm de long.

Le Dr Phillips estima que Mary Kelly avait du être assassinée entre 5 et 6 heures du matin.

Mary Kelly était une Irlandaise de 25 ans, un peu ronde, qui se prostituait occasionnellement avec deux ou trois amies, souvent bien vêtue. Au moment de son décès, elle n’avait plus payé son loyer depuis plusieurs semaines et son amant, Joe Barnett, était au chômage. Elle avait donc du retourner à la prostitution pour survivre. Les gens la décrivaient comme une jeune femme grande et belle, gentille avec tout le monde. Une amie ajouta qu’elle devenait grossière lorsqu’elle était saoule, mais qu’elle était adorable et honnête lorsqu’elle était sobre.

Le meurtre de Mary Kelly engendra la panique dans les rues de Whitechapel, qui furent de nouveau désertées la nuit.

La police travailla d’arrache pied. Chaque piste fut suivie, chaque suspect fut longuement interrogé. Mais les enquêteurs n’obtinrent aucun résultat probant et furent fortement critiqués.

La reine Victoria, elle-même, était furieuse. Elle ordonna au Premier Ministre de doter chaque rue d’un éclairage publique et d’améliorer la formation des policiers.

Le Times fut plus compréhensif. Il expliqua que les meurtres étaient accomplis avec une « perfection qui déroutent les enquêteurs ». Aucun indice probant n’était laissé par le tueur et aucun mobile rationnel ne pouvait être trouvé pour ces meurtres horribles.

La police trouva plusieurs témoins intéressants, dont George Hutchinson, un ouvrier au chômage qui connaissait Mary Kelly. Il l’avait rencontré vers 2h du matin, et elle lui avait demandé de l’argent. Mais il n’en avait pas et elle s’était éloignée pour aller discuter avec un autre homme. Ce dernier portait un chapeau de feutre mou et avait passé son bras autour des épaules de Mary Kelly. Ils étaient tous deux repartis dans l’autre sens et Hutchinson avait croisé le regard de l’homme. Il les avait suivis discrètement alors qu’ils revenaient vers Miller’s Court en discutant. Marry Kelly avait invité l’homme à l’intérieur et il l’avait embrassée. Ils étaient entrés dans la chambre de Mary Kelly. Hutchinson les avait attendus ¾ d’heure mais, ne les voyant plus ressortir, il était parti.

Selon Hutchinson, l’homme avait 35 ans, mesurait environ 1m70, était pale, avait des cheveux noirs et une petite moustache bouclée aux deux extrémités. Il portait un long manteau sombre avec un col en astrakan, un costume sombre, des bottines à boutons et une cravate sombre avec une épingle en forme de fer à cheval. Il avait une apparence respectable mais « on aurait dit un étranger » (un Juif). Il tenait dans ses mains un paquet d’une vingtaine de centimètres de long.

D’autres personnes avaient vu Mary la nuit de sa mort et, entre 3h30 et 4 heures du matin, trois femmes habitants Millers’ Court avaient entendu quelqu’un s’écrier « Au meurtre ! ». Mais ce genre d’appel était si courant dans le quartier qu’elles n’y avait pas vraiment prêté attention.

L’inspecteur Abberline cru le récit d’Hutchinson mais se demanda pourquoi il avait « surveillé » Mary Kelly et son probable assassin. Hutchinson expliqua qu’il connaissait Mary depuis des années et lui avait plusieurs fois prêté de l’argent. Il l’appréciait-il et s’inquiétait de ce qui pouvait lui arriver. Il est plus probable, en fait, qu’il attendait qu’elle en ait fini avec ce client et espérait bénéficier de ses faveurs’ Deux policiers parcoururent le quartier avec Hutchinson, dans l’espoir qu’il reconnaîtrait le client, sans résultat.

Le lendemain du meurtre, le ministre de l’Intérieur, Henry Matthews, proposa un « pardon officiel pour tout complice n’ayant pas personnellement commis ou participé à un meurtre » et qui dénoncerait l’Éventreur. Cette mesure semble avoir été une manœuvre purement politique car la police pensait déjà que le tueur n’avait aucun complice.

Avec l’arrivée de l’hiver, l’activité de la police se ralentit. Tous les suspects avaient été interrogés et toutes les pistes avaient abouti à une impasse. Jack l’Éventreur ne fit plus parler de lui’

Toutefois, deux meurtres similaires à ceux de l’assassin peuvent attirer l’attention.

Le premier fut celui d’Alice McKenzie, une prostituée de 40 ans qui fut trouvée morte en juillet 1889. Elle avait été égorgée et sa carotide était tranchée. Son abdomen avait été mutilé mais les blessures étaient de nature différente de celles accomplies par l’Éventreur. Les Dr Bond et Phillips ne parvinrent pas à s’accorder pour savoir si elle avait été tuée ou non par l’Éventreur.

En février 1891, une prostituée de 26 ans nommée Frances Coles fut découverte morte, la gorge tranchée. Le Dr Phillips ne pensa pas que l’Éventreur fut son assassin et les soupçons se portèrent sur un marin avec qui elle s’était querellée. La police n’obtint toutefois pas assez de preuves pour l’inculper.

Il existe de nombreuses théories sur l’identité de Jack l’Éventreur.

D’après les dires enquêteurs et des divers témoins, mais aussi d’après les techniques de profiling modernes, on peut dire que l’Éventreur était un homme blanc, de taille moyenne, sans doute brun, qui avait entre 25 et 35 ans en 1888, qui pouvait être un ouvrier (mais qui s’habillait bien lorsqu’il voulait tuer), qui vivait à Whitechapel, qui avait sûrement un emploi régulier (les meurtres n’ont eu lieu que les week-ends) et qui était sûrement célibataire (il sortait tard la nuit). Il se peut qu’il ait été solitaire, discret et peu intégré à la société.
A l’époque, Whitechapel baignait dans l’antisémitisme et l’on accusait souvent un « étranger » (donc un Juif) d’être le tueur. D’autres on pensé qu’un « gentleman britannique » ne serait jamais capable de telles horreurs et que l’Éventreur devait être Américain. Les auteurs et les rumeurs ont également pointé du doit des Russes, des communistes, des Français, des asiatiques, des marins, des médecins, des militaires, etc, selon les haines et les convictions du moment’
Depuis un siècle, de nombreux livres ont été écrits, qui assurent avoir découvert la véritable identité de l’Éventreur. Souvent, leurs auteurs présentent des preuves qui s’ajustent à leur théorie, tout en dénigrant ou ignorant les faits qui ne corroborent par cette théorie’

Le nombre de suspects est élevé, il n’en existe aucun qui soit totalement convaincant et il y a peu de chance que l’on connaisse jamais la véritable identité de l’assassin.

Certains suspects ont attiré l’attention plus que d’autres, souvent à cause de leur célébrité.L’une des théories les plus connues (et les plus populaires) est celle de la conspiration royale : le Prince Albert Victor, surnommé Eddy, était le petit-fils de la reine Victoria et en ligne directe vers le trône du Royaume-Uni. Son père devint par la suite le roi Édouard VII. Si « Eddy » avait vécu plus longtemps (il est décédé à 28 ans), il serait devenu roi à son tour.

La théorie est la suivante : Albert Victor aimait fréquenter les rues de Whitechapel, où il rencontra une jeune femme nommée Annie Crook, qu’il installa dans une garçonnière. Elle tomba enceinte et, selon certaines versions, épousa secrètement le prince lors d’un mariage Catholique (les Rois britanniques étant « anglicans »). D’autres versions racontent que l’enfant fut illégitime. Épouser une Catholique d’un niveau social très bas était inacceptable pour un futur roi et le vent du scandale parvint jusqu’à sa grand-mère la reine, qui insista pour que le problème soit « résolu ». Le Premier Ministre confia cette mission au médecin de la reine, le Dr Gull.*

Le prince Albert VictorLe prince Albert Victor Christian Edward, petit-fils de la reine Victoria et héritier du Trône, a été considéré comme suspect selon plusieurs hypothèses. Au moment des meurtres de l’Éventreur, rien n’a jamais été publié concernant une possible culpabilité du prince.

Ce n’est qu’en 1962, avec le livre « Jack l’Éventreur de A à Z » (de Paul Begg, Martin Fido et Keith Skinner) qu’il a été mis en cause pour la première fois. En 1970, l’analyse du Dr Thomas Stowell, publiée dans la revue « The Criminologist » évoque la double culpabilité du Dr Gull et du prince. Se fondant sur des notes personnelles du chirurgien de la reine, l’auteur y évoque une syphilis que le prince aurait contractée aux Indes. Cet état lui aurait fait perdre la raison et l’aurait mené à commettre ces crimes. La famille aurait su que le prince était à l’origine du premier meurtre et l’aurait fait enfermer dans une maison de repos, dont il aurait réussi à s’enfuir pour commettre le meurtre de Mary Kelly. Il aurait ensuite été interné.

Mais beaucoup d’éléments manquent pour apporter du crédit à cette théorie : les notes privées de Gull n’ont jamais été retrouvées, la maladie du prince n’a jamais pu être prouvée et les bulletins officiels de l’époque établissent que le prince séjournait en Écosse au moment de l’affaire.

Le prince Albert Victor Christian Edward, petit-fils de la reine Victoria et héritier du Trône, a été considéré comme suspect selon plusieurs hypothèses. Au moment des meurtres de l’Éventreur, rien n’a jamais été publié concernant une possible culpabilité du prince.

Ce n’est qu’en 1962, avec le livre « Jack l’Éventreur de A à Z » (de Paul Begg, Martin Fido et Keith Skinner) qu’il a été mis en cause pour la première fois. En 1970, l’analyse du Dr Thomas Stowell, publiée dans la revue « The Criminologist » évoque la double culpabilité du Dr Gull et du prince. Se fondant sur des notes personnelles du chirurgien de la reine, l’auteur y évoque une syphilis que le prince aurait contractée aux Indes. Cet état lui aurait fait perdre la raison et l’aurait mené à commettre ces crimes. La famille aurait su que le prince était à l’origine du premier meurtre et l’aurait fait enfermer dans une maison de repos, dont il aurait réussi à s’enfuir pour commettre le meurtre de Mary Kelly. Il aurait ensuite été interné.

Mais beaucoup d’éléments manquent pour apporter du crédit à cette théorie : les notes privées de Gull n’ont jamais été retrouvées, la maladie du prince n’a jamais pu être prouvée et les bulletins officiels de l’époque établissent que le prince séjournait en Écosse au moment de l’affaire.

Sir Melville Macnaghten succéda à Sir Charles Warren comme préfet de la Metropolitan Police, après que les meurtres de l’Éventreur aient officiellement cessé. Toutefois, l’enquête continua jusqu’en 1892 et Macnaghten avait accès aux dossiers de police. Son rapport final explique pourquoi, à son avis, les meurtres ont cessé après celui de Mary Kelly. Le tueur, après ce dernier meurtre abominable, aurait « perdu l’esprit » et se serait suicidé, ou, sous la pression de sa famille, aurait été enfermé dans un asile.

Macnaghten proposa trois suspects qui auraient pu être Jack l’Éventreur :

Montague John Druitt, un médecin de bonne famille, qui disparut peu après le meurtre de Mary Kelly et dont le corps (qui serait resté près d’un mois dans l’eau) fut découvert dans la Tamise le 31 décembre 1888, sept semaines après le meurtre. Il était sexuellement aliéné (sic) et, d’après des informations privées que je possède, je sais que sa propre famille croyait qu’il était l’assassin.

Aaron Kosminski, un Juif polonais et résident de Whitechapel. Cet homme est devenu fou suite à de trop nombreuses années de vices solitaires (onanisme). Il avait une grande haine des femmes, en particulier des prostituées, et avait de fortes tendances homicides. Il a été envoyé dans un asile d’aliénés en mars 1889. Il existe de nombreuses circonstances reliées à cet homme qui en font un suspect sérieux.

Michael Ostrog, un docteur Russe, et un prisonnier, qui fut par la suite détenu dans un asile d’aliénés comme maniaque homicide. Les antécédents de cet homme étaient du pire type possible et on ne put jamais savoir où il était au moment des meurtres ».

L’inspecteur en chef Abberline n’était pas d’accord avec Macnaghten concernant ces trois suspects. En 1903, il affirma : « Vous pouvez dire carrément que Scotland Yard n’est vraiment pas plus instruit sur le sujet qu’il ne l’était il y a 15 ans ».
Toutefois, l’Inspecteur Abberline avait lui-aussi son « suspect préféré », un dénommé George Chapman, qui fut pendu en 1903 pour avoir empoisonné son épouse.

 

Un suspect est apparu dans le livre de Evans et Gainey, en 1995, ‘Jack the Ripper : First American Serial Killer » : Francis Tumblety.

Il a été cité dans un courrier de l’inspecteur en chef Littlechild à un journaliste, en 1923. Il était Américain et sa famille s’installa à Rochester, aux États-Unis en 1849.

En 1992, un dénommé Michael Barret, ferrailleur de Liverpool, annonça publiquement qu’il avait découvert un journal intime écrit par un courtier en coton nommé James Maybrick, décédé en 1889. Dans ce journal, Maybrick affirmait être Jack l’Éventreur. Barrett affirma qu’un de ses amis, Tony Devereux lui avait donné ce journal, mais Devereux, décédé, ne lui avait pas expliqué comment il se l’était procuré.

On s’était toujours demandé pourquoi les meurtres de l’Éventreur avaient soudainement commencé en août 1888 et avaient cessé tout aussi brutalement en novembre de la même année. Le journal intime de Maybrick offrait soi-disant la réponse, car ce dernier était mort en mai 1889′

On (Abberline, entre autre) a suggéré que l’Éventreur a pu être une sage-femme qui aurait mutilé les 5 victimes afin de maquiller des décès provoqués par un avortement clandestin. Les « ripperlologues » l’ont surnommée « Jill l’Éventreuse ».

Mais il existe de nombreuses objections à cette théorie, notamment le fait qu’aucune des victimes n’était enceinte lorsqu’elles ont été assassinées. De plus, aucune femme tueuse en série n’a jamais accompli de mutilations sadiques.

Le Dr Roslyn D’Onston Stephenson ou Robert Donston Stephenson était un journaliste et un ivrogne féru d’occultisme. L’auteur Melvin Harris l’a désigné en 1987 comme tueur potentiel en arguant du fait que les meurtres de l’Éventreur avaient été commis lors d’un rituel d’initiation (un pentagramme possède 5 pointes, comme 5 victimes). Stephenson, imbu de lui-même, avait été renvoyé de plusieurs emplois. Il était fasciné par la magie noire et s’intéressait beaucoup aux crimes de l’Éventreur. Il avait 47 ans en 1888. Il fut suspecté par ses amis, associés du sataniste Aleister Crowley, car il leur avait expliqué en détail comment l’Éventreur assassinait ses victimes. Le problème étant que ses descriptions étaient tout à fait erronées. Il n’existe aucune preuve tangible le reliant aux crimes de l’Éventreur.

L’auteur Michael Harrison a affirmé que James Kenneth Stephen, tuteur du Prince Albert Victor, était Jack l’Éventreur parce qu’il détestait les femmes et était peut-être homosexuel. Harrison soutient que Stephen vouait un amour passionné au Prince Albert et que ses meurtres auraient été une sorte de rituel sanglant, une vengeance après une rupture avec le Prince. Ce mobile est difficile à admettre. Stephen a eu un accident en 1887 qui a provoqué de graves lésions cérébrales et l’a laissé à demi invalide. Il est mort dans un asile d’aliénés en 1892. Il n’existe aucune preuve contre lui.

Le Dr Thomas Neil Cream était un tueur en série, il a empoisonné 8 femmes en Angleterre et en Europe, dont 4 prostituées Londoniennes. Mais son seul lien avec l’Éventreur est qu’il a crié « Je suis Jack l » » juste avant d’être pendu, en 1892. En fait, il était emprisonné aux États-Unis lors des meurtres de 1888 et est resté en prison jusqu’en juillet 1891.

 

Le Dr Alexander Pedachenko, un chirurgien, soi-disant ex-membre des services secret russe, pratiqua la médecine à Glasgow avant de s’installer à Londres au milieu des années 1880. Selon l’auteur Donald McCormick, en 1888, la police secrète russe considérait Pedachenko comme « le plus grand et le plus audacieux de tous les criminels déments russes ». McCormick, reprenant la théorie d’un journaliste Britannique du 19ème siècle, William Le Queux, affirmait que Pedachenko et deux serviteurs auraient commis les meurtres de l’Éventreur avec la volonté politique d’embarrasser Scotland Yard, afin de les punir d’avoir « choyé » des exilés russes dissidents. Théorie passionnante, mais il n’existe aucune preuve pour l’étayer, surtout lorsque l’on sait que les documents cités par Le Queux et McCormick pour étayer cette théorie sont inexistants ou introuvables.

Un autre suspect a été désigné pour la première fois en 1976 par Stephen Knight (Jack the Ripper: The Final Solution), au beau milieu de la théorie de la conspiration royale du Prince Albert Victor : Walter Sickert, un peintre impressionniste Britannique, très célèbre en son temps. Il aurait donné des cours de peinture au Prince et c’est grâce à lui que le Prince aurait rencontré Annie Elizabeth Crook, alors qu’elle posait pour lui. Stephen Knight expliqua qu’il tenait cette histoire du fils illégitime de Sickert, Joseph Sickert. Ce dernier, interrogé en 1978, admit avoir inventé cette histoire « pour plaisanter ». Joseph Sickert a également prétendu être le petit-fils du Prince Albert Victor et avoir été pourchassé par l’Éventreur du Yorkshire, Peter Sutcliffe…

En 1990, Sickert est réapparu dans le livre de Jean Overton Fuller (Sickert and the Ripper Crimes), qui l’accusait, cette fois directement, des crimes.

Sickert a été replacé sur le devant de la scène par la romancière Patricia Cornwell en 2002. Elle affirme que Jack l’Éventreur était Walter Sickert. Ses peintures représenteraient les meurtres de l’Éventreur. Sickert, impotent, aurait détesté les femmes. Il aurait envoyé des lettres à la police se vantant des meurtres.

Les officiers ayant enquêtés sur les meurtres de l’Éventreur avaient chacun leur avis sur l’identité de l’assassin. Il est donc difficile de se faire une opinion et la tache est ardue pour les chercheurs qui doivent aujourd’hui trouver de nouvelles preuves plutôt que dénicher celles qui ont été perdues. En effet, d’innombrables preuves ont disparu. Quasiment tous les dossiers la City of London Police ont brûlé durant le Blitz de la Seconde Guerre Mondiale.

Certains auteurs ont affirmé que les dossiers avaient été volontairement détruit afin de garder secrète l’identité du meurtrier’ Mais la vérité est plus prosaïque. Dès le début de l’affaire, des objets, des rapports, des lettres, des dossiers ont été « empruntés » comme souvenirs. Au début du 20ème siècle, lorsqu’il n’y avait plus de place, les secrétaires jetaient les dossiers les plus anciens, sans se soucier de leur contenu. Lorsqu’Abberline a été interviewé en 1903, le journaliste a réalisé que l’ex-Inspecteur était entouré de dossiers officiels, qu’il avait tout simplement emmené avec lui lorsqu’il avait prit sa retraite. Il n’a sûrement pas été le seul. Beaucoup de « ripperologues » ont eux-mêmes volés des souvenirs et l’on sait qu’un certain nombre de documents ont disparus entre la fin des années 1970 et le début des années 1980. C’est pour cette raison que les documents restant ont été copiés sur microfilm.

De nos jours, Jack l’Éventreur serait un tueur en série comme les autres et sans doute pas le plus célèbre. Il n’a tué « que » cinq femmes, des prostituées, dans un quartier immonde fourmillant de criminels. Peu de gens seraient choqués par ces meurtres, alors que les crimes de Bundy, Alègre ou Guy Georges (de belles jeunes femmes), de Gacy ou Dutroux (des enfants et des adolescent(e)s) ont provoqué scandales et opprobres. Les assassinats de prostituées passent très souvent inaperçus et n’inquiètent pas grand monde’ excepté leur famille. C’était le cas en 1888, c’est malheureusement toujours le cas à notre époque.

Et pourtant, plus d’un siècle plus tard, des centaines de livres ont été écrits et des dizaines de films ont été tournés sur les crimes de Jack l’Éventreur. Sa célébrité, sa « popularité » n’ont jamais diminué depuis l’époque Victorienne.

Une illustration
Une illustration

Cela est du à plusieurs raisons. Il n’était pas « le » premier tueur en série de l’histoire mais il a sûrement été le premier à apparaître dans une grande métropole où la population (même miséreuse) savait lire et où la presse était une force de changement social.

L’Éventreur est apparu à un moment où existaient de grands troubles politiques. Il servit de catalyseur. La presse critiqua ouvertement la police. Les libéraux et les réformateurs, tout comme les partisans de l’indépendance de l’Irlande, utilisèrent ces crimes à des fins politiques, pour désapprouver le gouvernement en place… et la monarchie.

Le Pall Mall Gazette, un quotidien populaire, était dirigé par William Stead, un radical qui mena une violente campagne contre la Metropolitan Police. Le Star, autre journal radical, était dirigé par O’Connor, un parlementaire nationaliste irlandais, qui critiquait lui aussi la Metropolitan Police. A l’époque, la monarchie britannique luttait contre les Fenians, des terroristes révolutionnaires irlandais, branche armée des républicains irlandais. Le Star accusait la police de trop s’occuper d’actions politiques et de négliger la sécurité intérieure.

Des quotidiens libéraux, tels que le Evening News et le Morning Chronicles, se joignirent bientôt aux attaques des journaux radicaux pour critiquer la police et le gouvernement conservateur.

La concurrence entre journaux et les prises de positions politique provoquèrent une surenchère, des rumeurs furent créées et des journaux comme le Illustrated Police News fournirent des informations erronées ou déformées. Le Times lui-même fit paraître un article fortement antisémite accusant le tueur d’être un Juif suivant les préceptes du Talmud…

Néanmoins, grâce à la presse, le monde entier apprit également que la splendide capitale de « l’Empire Britannique » comportait un quartier répugnant où les enfants mourraient en bas âge, où les femmes devaient se prostituer pour survivre et où beaucoup d’hommes étaient des chômeurs ou des criminels’ Les meurtres de l’Éventreur attirèrent l’attention du public sur cette misère, obligeant les bourgeois propriétaires des bâtiments à démolir les taudis pour reconstruire des logements plus vastes.

Chaque jour, les journaux publiaient des articles sur l’Éventreur, expliquant les résultats des enquêtes et des actions de la police, mais propageant aussi les rumeurs. Les sentiments des habitants de l’East End et les éditoriaux attaquant les institutions de la société pouvaient être lus tous les jours par les Londoniens mais aussi par le reste du monde.

C’est la couverture médiatique qui a fait de ces meurtres un évènement « nouveau », quelque chose que le monde n’avait jamais vu auparavant.

La presse a été en grande partie responsable de la création des mythes entourant l’Éventreur, et a fini par faire d’un « simple » psychopathe un terrible croque mitaine.

Mais la popularité de Jack l’Éventreur est également du à la manière dont il tuait ses victimes, en les mutilant horriblement, et au fait que son identité est toujours restée inconnue. Depuis le dernier meurtre de l’Éventreur, des centaines d’enquêteurs professionnels et amateurs ont tenté de résoudre ce mystère.

De nos jours, l’arrestation d’un tueur en série représente toujours un défi, malgré les techniques « forensiques » modernes et l’évolution de la psychologie. Peu importe la sophistication des méthodes et l’habilité des enquêteurs, certains tueurs en série ne seront jamais appréhendés.

A l’époque Victorienne, la Police Londonienne travaillait « dans le noir », sans aucune connaissance de ce type de meurtres, sans outils modernes disponibles. Les empreintes digitales, la typologie des groupes sanguins et, encore plus l’ADN, n’avaient pas encore été développés pour une utilisation policière. Même les photographies des victimes n’étaient pas très répandues. Il n’exista pas de laboratoire criminel à Scotland Yard avant 1930.

En 1888, la police ignorait l’existence des psychopathes sexuels. On parlait encore de « déments », avec des relents de vampire et de loups-garous.

Le dossier de l’Éventreur fut classé en 1892, l’année où l’Inspecteur Abberline prit sa retraite, sans que l’identité de l’Éventreur ait été établie. La légende ne faisait que commencer…

Victimes

Mary Ann Nicholls (43 ans)

Égorgée et poignardée au ventre le 31 août 1888.


Annie Chapman
(47 ans)

Assassinée le 8 septembre 1888. L’Éventreur l’a éviscérée et a prélevé son utérus.

Elizabeth Stride (45 ans)

Assassinée le 30 septembre 1888.L’Éventreur a été interrompu alors qu’il la mutilait.

Catherine Eddowes (46 ans)

Assassinée le 30 septembre 1888. Deuxième victime, le même soir qu’Elizabeth Stride. L’Éventreur a prélevé l’un de ses reins et une grande partie de son utérus.

Mary Kelly (25 ans)

Assassinée et affreusement mutilée dans la chambre qu’elle louait, le 9 novembre 1888. L’Éventreur a pris son cœur avec lui.

En plus de ces 5 victimes « Officielles , il est possible que la première victime de l’Éventreur ait été Martha Tabram (37 ans) assassinée le 7 août 1888.

Modus Operandi

Jack l’Éventreur était un tueur ‘classique’ en cela qu’il s’attaquait aux victimes « traditionnelles » des tueurs en série : les prostituées.

Il lui était simple de trouver des victimes, des femmes pauvres obligées de se prostituer et prêtes à suivre un client s’il n’avait pas « une trop mauvaise tête ».

Les meurtres ont eu lieu la nuit,sauf celui d’Annie Chapman (au lever du jour) et, à l’exception de celui de Mary Kelly, se sont déroulés dans les rues de l’East End.

D’après les témoignages, les victimes de l’Éventreur étaient saoules au moment où il les agressait, ce qui pourrait expliquer qu’il parvenait à les prendre par surprise et qu’elles ne criaient pas.

L’assassin et sa victime étaient face à face dans la rue, car les prostituées de l’East End accomplissaient leur « travail » directement dans la rue, debout, un peu à l’écart.

L’Éventreur se jetait alors sur elle et l’étranglait jusqu’à l’inconscience ou la mort.Les autopsies ont toujours montré des indications claires que les victimes avaient été étranglées,puis seulement, égorgées.Certains auteurs ont pensé que l’Éventreur égorgeait ses victimes de derrière, par surprise ou non, et qu’ainsi il évitait d’être aspergé de sang.

L’Éventreur allongeait ensuite sa victime sur le sol. Il semble qu’il ne les laissait pas tomber et ne les projetait pas à terre,car aucune des victimes n’a eu d’hématome derrière la tête.

Des taches et des éclaboussures montrent que le sang formait une flaque sous le cou et la tête de la victime, plutôt que devant, où le sang aurait jailli si elle avait été égorgée debout.

Toutes les victimes ont été tuées sur place et aucune n’a été déplacée, et surtout pas dans un fiacre.Les rues de Whitechapel étaient pour la plupart trop étroites pour y faire passer un fiacre.

Pour l’une des victimes, du sang a été découvert sur une barrière, à une trentaine de centimètres du sol, à l’opposé de la blessure du cou. Cela pourrait montrer que le sang avait giclé du cou alors que la victime était sur le ventre. Cette méthode aurait évité au tueur d’être éclaboussé de sang. De toutes façons, si la victime était déjà morte lorsque l’Éventreur l’égorgeait, le sang n’aurait quasiment pas jailli car le coeur, arrêté, ne « pressurisait » plus le sang.

L’Éventreur opérait ensuite ses mutilations.Plusieurs fois, les jambes ont été pliées pour offrir un meilleur accès vers le ventre de la victime. Il ne semble pas que les victimes aient jamais été violées et l’Éventreur ne s’est pas masturbé sur elles.

Il prélevait généralement une partie des viscères de sa victime, un « trophée », une pratique courante chez les tueurs en série.

Ses victimes vivaient toutes dans le même quartier, Whitechapel, que le tueur semblait connaître comme sa poche.Après le meurtre de Catharine Eddowes, dans Mitre Square, l’alerte fut donnée rapidement par la police mais le meurtrier parvint à s’enfuir dans un labyrinthe de ruelles, de cours et d’impasses,qui plus est dans l’obscurité.

Les avis des médecins et chirurgiens qui ont examiné les corps des victimes sont contradictoires en ce qui concerne le degré de connaissance anatomique et / ou chirurgicales de l’Éventreur. Certains pensaient qu’il était un expert,d’autres qu’il savait juste manier un couteau avec habilité, et d’autres enfin qu’il mutilait sans discernement.

Le Docteur Bagster Phillips a soutenu que l’Éventreur était un expert en anatomie. Le Docteur Thomas Bond a affirmé que l’Éventreur n’avait aucune connaissances particulières.Il est difficile, de nos jours,de savoir qui des deux médecins avaient raison.Les photographies des victimes font plus penser à des mutilations sauvages qu’à des prélèvements habiles. Toutefois, il est possible, par exemple, que l’Éventreur ait fait preuve de doigté pour extraire un utérus puis ait brutalement poignardé sa victime… La question reste posée.

Motivations

L’Éventreur s’en prenait sûrement aux prostituées car elles étaient des victimes « faciles » et non pas parce qu’il voulait mener une croisade contre le vice. Il est plus que probable que l’Éventreur ait agressé d’autres femmes avant ses cinq victimes « officielles ». La presse de l’époque avait fait état de plusieurs agressions, par un homme seul et sans mobile apparent, en 1887 et 1888. Il est tout à fait possible que l’Éventreur soit également l’assassin de Martha Tabram, en août 1888 : elle n’a pas été égorgée mais a été poignardé aux seins, au ventre et au bas-ventre. Les mutilations au bas ventre, le prélèvement de l’utérus, les coups de couteau à la poitrine : toutes ces violences indiquent un acte violent dirigé vers (contre) les symboles du corps féminin. Le couteau enfoncé dans les chairs peut être considéré comme le substitut du pénis enfoncé dans le corps de la victime. L’Éventreur étranglait ses victimes. C’est une manière de tuer fort répandue (et appréciée) chez les meurtriers sexuels à tendances sadiques, car elle leur permet d’être très proche de leurs victimes et a une forte connotation érotique. Certains ne ressentent même pas l’envie de violer leur victime, le fait de les étrangler suffit à leur procurer un plaisir sexuel. Il semble que l’Éventreur était un tueur « mixte », à la fois « organisé » et « inorganisé » (comme l’était Ed Kemper) : il prenait soin de se vêtir correctement pour inspirer confiance, approchait ses victimes tranquillement à la manière d’un client potentiel, les emmenaient dans un coin sombre… Et d’un seul coup, lorsqu’il passait à l’acte et se jetait sur elle, la sauvagerie prenait le dessus et il était pris d’une frénésie de sang et de mutilations. La nature et l’importance des mutilations ont augmenté à chaque meurtre, pour aboutir à la boucherie de Miller’s Court. Il semble impossible que l’Éventreur ait tout simplement cessé de tuer. Il a du être arrêté pour un autre crime ou a eu un accident ou, plus probablement, sa santé mentale s’est détérioré et il a été institutionnalisé.

Citations

« Ce que nous avons vu, je n’arrive pas à le chasser de mon esprit. Ce la ressemblait à l’œuvre du Diable » : John McCarthy, au sujet du meurtre de Mary Kelly.

« Me permettrez-vous de faire un commentaire sur la réussite du meurtrier de Whitechapel pour attirer l’attention, un moment, sur la question sociale ? Il y a moins d’un an, la presse du West End, menée par la St James’s Gazette, le Times et le Saturday Review, réclamait à grands cris le sang du peuple – demandant à Sir Charles Warren de battre et de museler la saleté qui osait se plaindre d’être affamée; amoncelant les insultes et les calomnies irréfléchies sur ceux qui intercédaient en faveur des victimes; applaudissant aux partis pris de classe de ces magistrats et de ces juges qui firent le pire avec zèle dans les actions judiciaires qui suivirent – se comportant, en fait, comme la classe propriétaire le fait toujours lorsque les travailleurs les plongent dans la terreur en osant montrer les dents. (…) A présent tout à changé. Une initiative privée a réussi là où le socialisme a échoué. Tandis que nous, démocrates sociaux, perdions notre temps en éducation, agitation et organisation, un génie indépendant prit les choses en main, et en assassinant et éviscérant quatre femmes, a converti la presse propriétaire à un mode inepte de communisme (…) » : article de George Bernard Shaw, dans le Star, 24 septembre 1888.

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Author: Reynald

J'ai crée ce site en 2004 car j'étais un passionné de paranormal et je voulais partager ma passion avec les gens qui ont la même passion. Bonne lecture.

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