Ce petit animal est le dernier membre découvert de la famille des Procyonidae à laquelle appartiennent notamment les ratons laveurs ou les kinkajous, précisent ces zoologistes, qui ont identifié cette nouvelle espèce à partir de spécimens conservés depuis un siècle dans des musées, mais pris jusqu’ici à tort pour d’autres espèces déjà connues…
Pesant environ 900 grammes, l’olinguito a de grands yeux, une fourrure de couleur brune tirant sur l’orange et vit dans les forêts brumeuses de Colombie et d’Equateur où les populations locales l’appellent « neblina », brume en espagnol…
« La découverte de l’olinguito par la science montre que le monde n’a pas été complétement exploré et renferme encore des secrets », commente Kristofer Helgen, conservateur du département des mammifères au Musée d’Histoire naturelle de Washington et responsable de l’équipe de recherche à l’origine de cette étude publiée dans la revue américaine Zookeys:
« Si de nouveaux carnivores peuvent encore être découverts, quelles autres surprises nous attendent? »…
Mais ce travail est long et fastidieux. Il a fallu dix ans pour boucler la première étude exhaustive sur les olingos, qui regroupent plusieurs espèces de carnivores vivant dans les arbres et appartenant au genre des Bassaricyon…
Ces chercheurs ont examiné plus de 95% des spécimens d’olingos naturalisés et conservés dans les musées autour du monde, testant l’ADN et analysant les données historiques recueillies dans la nature…
Ils ont alors découvert à leur grande surprise l’existence de l’olinguito, une espèce jamais décrite précédemment par la science…
Les premiers indices notés par Kristofer Helgen ont été les dents et le crâne de l’olinguito qui sont plus petits et de forme différente par rapport aux autres olingos…
Les chercheurs ont aussi constaté en examinant les peaux de spécimens d’olinguitos que cette nouvelle espèce était de plus petite taille avec une fourrure plus dense et de plus long poils…
En outre, cette espèce vit dans une zone unique du nord des Andes entre 1.600 et 3.000 mètres d’altitude, soit plus haut que les autres espèces connues d’olingo…
Après avoir identifié l’olinguito dans les musées avec des spécimens collectés au début du 20e siècle, restait à ces scientifiques à savoir si l’animal existait encore dans la nature…
Ils ont alors organisé une expédition pour le trouver. L’équipe a eu très vite de la chance avec une vidéo de quelques secondes d’un des ces animaux prise par le zoologiste équatorien Miguel Pinto qui a permis ensuite d’en découvrir d’autres sur les pentes occidentales des Andes…
Les chercheurs ont alors passé des journées à filmer et à documenter la vie, les habitudes et caractéristiques de ces animaux. Ils ont ainsi appris que les olinguitos sont surtout actifs la nuit et que, s’ils sont carnivores, ils mangent surtout des fruits. Ils descendent également rarement des arbres et portent un seul bébé à la fois. L’équipe a également estimé que 42% de leur habitat historique avaient déjà été convertis en zones agricoles ou urbaines, le mettant potentiellement en danger…
le lien: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jwN3kkKzGX8Iv7srobXKpY6vkYiw?docId=4c43c09a-8cf0-4b04-85fc-9acbcf4dbf02
signé: castor