Il y a 70 millions d’années, à la fin du Crétacé, des tyrannosaures chassaient au Pôle Nord. C’est ce qu’on découvert des chercheurs américains de l’université du Texas, à Austin…
Lors d’une mission conduite en 2006, au nord de l’Alaska, dans une formation géologique appelée Prince Creek, l’équipe a extrait de la roche trois pièces d’ossements fossilisés appartenant à un même crâne…
Deux morceaux constituent une partie de la mandibule inférieure, et le troisième constituait un morceau de partie supérieure du crâne. Une découverte rarissime dans la région puisque les fouilles précédentes n’ont pour le moment permis d’extraire qu’une unique dent de Tyrannosauridé du sol de l’Alaska. Cette découverte de plusieurs os du crâne est donc une première…
Les éléments découverts en blanc sur le schéma A…
Et leurs différentes vues de face ou de profil…
Surpris par la petite taille des ossements découverts, les chercheurs ont toutefois rapidement exclu l’hypothèse de la découverte d’un jeune individu, mort avant d’atteindre l’âge adulte. En effet, l’analyse morphologique a montré des caractéristiques de développement que l’on ne retrouve que chez des individus adultes…
Ces fragments osseux attribués initialement à un albertosaure plus petit qu’un tyrannosaure ont finalement été identifiés comme appartenant à une nouvelle espèce de tyrannosaure nain baptisée Nanuqsaurus hoglundi…
Les éléments découverts en blanc sur le schéma A. Et leurs différentes vues de face ou de profil…
Surpris par la petite taille des ossements découverts, les chercheurs ont toutefois rapidement exclu l’hypothèse de la découverte d’un jeune individu, mort avant d’atteindre l’âge adulte. En effet, l’analyse morphologique a montré des caractéristiques de développement que l’on ne retrouve que chez des individus adultes…
Ces fragments osseux attribués initialement à un albertosaure plus petit qu’un tyrannosaure ont finalement été identifiés comme appartenant à une nouvelle espèce de tyrannosaure nain baptisée Nanuqsaurus hoglundi…
En effet, ce chasseur bipède présente plusieurs particularités physiques qui en font une espèce à part. Sa petite taille tout d’abord. L’animal fait en effet figure de nain à côté des 12 mètres que mesuraient ses cousins d’Amérique du Nord ou d’Asie. Il n’en demeurait pas moins un prédateur redoutable, qui mesurait près de 6 mètres de la queue au bout du museau…
D’après les chercheurs, cette petite taille pourrait-être une adaptation au climat très particulier du nord de l’Alaska. Il y a 70 millions d’années, la zone était beaucoup plus chaude expliquent les chercheurs dans leur publication, mais elle était soumise à une grande variabilité saisonnière, notamment en matière de disponibilité de la nourriture…
À savoir une grande disponibilité des proies durant le jour perpétuel durant les mois d’été, puis leur raréfaction drastique durant les longs mois d’hivers. Une taille réduite aurait alors été mieux adaptée pour résister à ces périodes de disette »…
Ce tyrannosaure pygmée présenterait aussi un œil un peu plus gros que la moyenne, qui aurait aidé ces prédateurs actifs à repérer leur pitance plus facilement durant les longs mois d’obscurité…
Signé : Castor