Yoni Palmier, surnommé « le tueur de l’Essonne », né le 24 décembre 1978 à Montmorency (Val-d’Oise), est un tueur en série français. Il a été condamné le 16 avril 2015 à la peine la plus lourde du code pénal français pour une série de quatre meurtres s’étant produits de novembre 2011 à avril 2012 dans un périmètre de cinq kilomètres dans le Nord-Est du département de l’Essonne.
Jusqu’en 2005, il vit avec ses parents, dans la barre de sept étages, à Ris-Orangis1. Il est condamné à six reprises. En 2004 Il est condamné pour sa peine la plus lourde, soit huit mois de prison ferme pour violences aggravées sur sa mère, attaquée à coups de couteau, et port d’arme prohibé. Le 27 novembre 2011 à Juvisy-sur-Orge, Nathalie Davids, une employée de laboratoire de trente-cinq ans, est retrouvée en sang dans le parking de sa résidence, située 4 rue Pasteur. C’est son voisin qui retrouve son corps inanimé et prévient les secours. Elle décède quelques heures plus tard à l’hôpital. Son meurtrier s’est acharné sur elle : Nathalie Davids a reçu sept balles dans le corps, dont une à la tête. Une semaine plus tard, son ancien compagnon, Michel Courtois, est interpellé. Il reconnaît les faits, avant de se rétracter. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.
Le 22 février 2012, c’est au tour de Jean-Yves Bonnerue, un cadre technique de cinquante-deux ans, d’être abattu dans ce même parking. Il a reçu une balle dans la tête, de dos, alors qu’il était en train de débarrasser le coffre de sa voiture. La victime n’est autre que la personne qui avait découvert le corps de Nathalie. Les deux victimes étaient voisins et appartenaient au même conseil syndical de copropriété. Ils se connaissaient. C’est lui qui aurait donné des indications aux policiers pour qu’ils retrouvent la trace de l’ancien compagnon de Nathalie. Le 17 mars 2012, à Ris-Orangis, Marcel Brunetto, un retraité de banque de quatre-vingt-un ans, est tué d’une balle dans la nuque dans le hall de son immeuble situé au 48 rue Pierre-Brossolette.
Le 5 avril 2012, à Grigny, c’est au tour de Nadjia Lahsene, quarante-huit ans, d’être tuée alors qu’elle pénètre dans le hall de son immeuble situé au 1 rue Ravin. Le tueur lui tire trois balles dans la tête. Cette femme, d’origine algérienne, vivait seule avec son fils de dix-huit ans depuis le décès de son compagnon. Elle travaillait à l’aéroport Paris-Orly. À chaque fois, l’arme du crime est la même : il s’agit d’un pistolet semi-automatique de calibre 7,65 mm, accréditant selon les autorités la thèse d’un tueur isolé. L’arme utilisée pour assassiner la mère de famille de quarante-sept ans à Grigny, est la même que celle avec laquelle ont été tuées les trois autres personnes dans la même zone de l’Essonne en novembre, février et mars. Une centaine d’enquêteurs sont mobilisés pour tenter de percer le mystère de la série de quatre crimes commis en moins de cinq mois dans le département.
La police judiciaire lance, le vendredi 6 avril 2012 en soirée, un appel à témoin. Elle souhaite retrouver la trace, dans « l’ouest parisien », d’une moto Suzuki bleue et blanche de type GSX-R 750, un modèle de l’année 2001 ou 2002. L’engin aurait un passage de roue arrière blanc, une coque arrière ainsi que le capot de selle également de couleur blanche. Deux feux sont incrustés dans le passage de roue. Le pot d’échappement est de couleur noire. Cette moto aurait servi au tueur en série pour s’enfuir. Le 16 avril 2012, Yoni Palmier, né le 24 décembre 1978 à Montmorency (Val-d’Oise), est arrêté. Sur ses indications, l’arme est retrouvée dans un box à Draveil. Le 27 avril 2012, Yoni Palmier est mis en examen pour assassinat pour trois meurtres principalement en raison des éléments suivants?
- l’ADN de Yoni Palmier est le seul présent sur l’arme utilisée.
- Yoni Palmier avait loué un box dans le parking de l’immeuble où ont été tués Nathalie Davids, le 27 novembre 2011 et Jean-Yves Bonnerue, le 22 février 2012 à Juvisy-sur-Orge.
- Yoni Palmier a résidé jusqu’en 2005, rue Pierre-Brossolette à Ris-Orangis. Une adresse située à deux pas des lieux du meurtre de Marcel Brunetto, 81 ans, tué dans cette rue.
- Enfin, l’immeuble de Grigny dans lequel a été abattue Nadjia Lahcène se trouve à moins de 800 m d’un box loué par Yoni Palmier à Viry-Châtillon. Un box où une moto Suzuki GSX-R, un scooter, un casque et un blouson ont été retrouvés. Ce deux-roues et ces vêtements correspondants à ceux du tueur de l’Essonne, selon plusieurs témoins.
Il est ensuite mis en examen pour le quatrième meurtre, celui de Nathalie Davids. Initialement c’est Michel Courtois qui avait été mis en examen pour le meurtre de cette femme qui était sa maîtresse. Ce dernier a depuis été totalement blanchi. Le 22 janvier 2013, Il est transféré à l’hôpital de la prison de Fresnes à la suite d’un problème d’épaule, il tente de s’évader: « les surveillants ont découvert dans sa cellule une corde de 3 m, un couteau artisanal, 125 € en liquide et un crochet métallique. ». Le 19 juin 2014, Il est roué de coups par plusieurs codétenus dans la cour de promenade de la prison de Meaux-Chauconin. Le procès s’ouvre le 31 mars 2015. Ses amis décrivent un personnage sombre et violent.
Sa seule ex-maîtresse, Valérie, parle d’actes sexuels violents qui la faisaient saigner. Elle l’a quitté notamment car elle soupçonnait son homosexualité. Il n’aura ensuite plus qu’une courte relation homosexuelle avec un voisin. Pendant le procès, Yoni Palmier s’exprime de façon très confuse. Il reconnait, à demi-mots, être le coupable du premier meurtre, celui de Nathalie Davids. Il est condamné à perpétuité, avec une période de sûreté de 22 ans, la peine maximale prévue par le code pénal. La cour a prononcé aussi une rétention de sûreté, disposition rarissime entrée en vigueur en 2008 permettant de réévaluer chaque année la libération d’un condamné une fois sa peine purgée. C’est la peine la plus lourde du code pénal.
Source : Wikipedia