En fait il doit son nom aux grands panneaux sculptés qui contiennent les plus longues inscriptions de glyphes mayas (plus de 600) où ont été déchiffrés de nombreuses dates qui enregistrent le succession de » katunes » (périodes de 20 ans) .
Celui ci se dresse face à la plaine : d’une hauteur de 21 m, il est en partie enfoui dans la montagne. Au milieu de cette nature démesurée, les vestiges de Palenque offrent le spectacle d’un alliage subtilement dosé de force et de grâce.
Ce temple a pu résister, tant bien que mal à un millénaire ou davantage de pluies torrentielles, aux lianes sournoises, à la pression des troncs gigantesques.
A son sommet il est surmonté d’un temple dont le mur du fond est orné de grandes dalles de glyphes et qui donne l’accès à l’extraordinaire crypte où se trouve la tombe qui fut mise à jour après quatre années de travail -soit le 15 Juin en 1952- par l’archéologue Mexicain Alberto Ruz Lhuillier avec ces fidèles ces compagnons : Guadalupe Pech Hernandez, Alberto Sanchez Lopez, Tomas Mendoza, et Arturo Romano, grâce au conduit d’air que les Mayas avait fait pour que leur Roi respire et communique vers l’extérieur.
La tombe de Pacal a apporté le premier sarcophage trouvé dans un temple préhispanique. Cette découverte de 1952 a été faite par un un homme qui a su les respecter et les aimer : Alberto Ruz Lhuillier, qui, découvrant la sépulture imposante, donnait ainsi à Pacal l’immortalité aussi dans ce monde. Alberto Ruz commentant sa découverte
« J’ai essayé de la voir avec les mêmes yeux avec lesquels elle a été vue par les prêtres de Palenque en refermant la crypte : ils voulaient effacer les siècles et écouter la vibration des dernières voix humaines ; je m’efforçait de comprendre le message que les anciens nous avaient laissé inviolé. À travers le voile impénétrable du temps, ils cherchaient l’impossible lien entre leurs vies et la nôtre.
« Au moment de franchir le seuil, j’ai eu la sensation étrange de pénétrer dans le temps, en un temps que s’était arrêté mille années durant, et qui n’était pas étranger à cette sensation. Le fait que la crypte était restée intacte, hormis les stalactites et stalagmites qui avaient poussé au cours des siècles, qu’en elle rien n’avait bougé et que personne n’était entré, faisait que ce que nos yeux étaient les premiers à découvrir était la même chose qu’avait vu le dernier prêtre maya en se retirant ».
Après quatre années de travaux et après avoir dégagé tout l’escalier et ses 67 marches qui mènent jusqu’à la crypte qui est située à 2 m sous le niveau de base de la pyramide il découvrit des reliefs en stuc représentant neuf divinités symbolisant les neuf mondes Mayas. Il est probable que ces prêtres représentent les neufs seigneurs des ténèbres, gardiens des neufs mondes inférieurs dans la mythologie maya. Celles-ci présentaient le monde comme un plan carré, dont les quatre coins sont soutenus par des personnages appelés « bacabs ».
En bas de l’escalier très étroit, la tombe est surmontée par une dalle de 5 tonnes sur laquelle un bas-relief représente le Roi, saisi pour ainsi dire au moment où il se renverse en arrière pour mourir. De son corps surgit l’arbre de la vie : le ceiba (fromager) que surmonte un oiseau Quetzal.
Mais surtout, un immense sarcophage dans lequel était inhumé, dans un suaire le Prêtre Roi de Palenque qui mourut en l’an 683 : Pacal : « Bouclier du Soleil ». Celui-ci avait un pectoral et un masque de jade ainsi que des pierres précieuses, bijoux… ils sont au musée anthropologique de Mexico.
La présence d’inscriptions dans ce monument et en particulier les textes qui bordent le couvercle du sarcophage permettra aux spécialistes d’identifier l’auteur; ils apprendront quelques années plus tard seulement, suite aux progrès du déchiffrement des glyphes mayas, que c’est bien le Prêtre Roi Pacal.
Un destin en forme de prophétie.
En liant son origine à celle des dieux, on confirmait son caractère sacré et son destin de devenir le plus sage dirigeant de Palenque. Celui-ci est né en 603.En fait on avait fait coïncider son jour de naissance ( le 23 mars 603) 8 Ahau 13 Pop. » avec celui de la Déesse Zac K’uk nom que portait aussi la mère du jeune souverain. Il accéda au trône à l’âge 12 ans. Après une vie qu’il consacra en partie notamment à la cosmogonie et a l’étude des chiffres, c’est en 675 ( à l’âge de 72 ans ) qu’il décida pour lui-même la construction sur neuf niveaux de la pyramide des Inscriptions avec le sarcophage qu’il se destinait.
La Reine Ahpo Hel, sa compagne, s’éteignit quelques années avant, en 670, ce qui affecta beaucoup le Roi Pacal qui mourut en 683. Sa tombe ne fut définitivement scellée que 9 ans plus tard, en 692.
Mais A.Ruz a été troublé par le fait que les os dans le sarcophage ont semblé appartenir à un homme d’environ quarante années plus jeune que Pacal à l’heure de sa mort. L’analyse préliminaire des os a indiqué un homme entre deux âges, mais cette analyse n’a jamais été éditée pour que les scientifiques en examinent les données, afin de confirmer ou rejeter cet hypothèse.
Un rapport dans les années 1970 basé sur l’usure limitée des dents du squelette a semblé confirmer cette conclusion ce qui ajoute aux interrogations. Le temple entier avait été construit autour de ce tombeau selon la grande règle – la cosmogonie maya symboliquement intégrée dans l’architecture.
Certains spécialistes pensent qu’en plus de la fonction de diriger le peuple au quotidien, le but principal de l’architecture a été d’inscrire dans la pierre, pour la postérité, le savoir astronomique et mathématique du temps que l’on pourrait résumer : « tout est nombre, Dieu est nombre, Dieu est dans tout », que nous sommes tous intimement attachés et constamment formés par la Galaxie, et que la vie et toutes les manières sont ordonnées par les mêmes modèles des bases récurrentes. Ses connaissances surtout ont été centrées la fin du grand cycle galactique de 26 mille années qu’il termine dans le solstice d’hiver soit en Décembre 2012…
C’est d’abord son fils nommé Chan-Bahlum qui en 684 lui succédera sur le trône. Mais c’est le fils cadet de Pacal, Kan Xul qui devient à son tour gouverneur à 38 ans. Il mettra à profit les 23 années de son règne pour donner au palais sa forme quasi-définitive. Tout en haut de la pyramide, juste avant la descente dans la tombe, a été gravée l’histoire de sa lignée, là où on viendrait le vénérer, parce que pour avoir été un dirigeant respecté et un grand chaman, après sa mort il se transformerait en dieu.Pour communiquer et lui rendre hommage, son esprit montait par un canal étroit sous forme de serpent (par lequel il communiquait avait les dieux et les vivants) qui allait depuis la chambre funéraire jusque dans le haut du temple, parce que cet emplacement où il avait placé son sarcophage énorme représentait précisément le Xibalbá, la région située dans la neuvième couche de l’infra monde maya.
La chambre funéraire située dans le neuvième niveau de la pyramide assurait magiquement que l’esprit de Pacal évite les dangers qui le guettaient sur le chemin descendant et qu’il trouve son lieu de repos dans le Xibalbá. Dans un beau sarcophage, Pacal a fait tailler sur une dalle de 5 tonnes une grande image cosmique qui définissait son emplacement dans le centre de l’univers, comme être humain et comme guide. Dans cet univers, séance plénière de forces sacrées, l’être humain est l’axe, ce qui s’accorde avec l’idée de l’homme que révèlent les mythes sur l’origine du monde, comme celui du Popol Vuh, où l’homme est le seul être qui a la mission de nourrir les dieux.
Puis fut construit le Temple de la Croix, faisant dignement écho au mausolée paternel. Cette merveilleuse trilogie architecturale, métaphore des trois étages de l’univers et des grandes vertus souveraines, célèbre aussi la prestigieuse filiation de son commanditaire. D’autres personnages ont été enterrés sur le site archéologique de Palenque, comme une femme, sans doute de la lignée du Roi Pacal, dont le sarcophage a été trouvé non loin du Temple des Inscriptions, nom qui a été donné à la pyramide de Pacal. Nous ne savons pas qui a été cette femme puisqu’il n’y a pas d’inscriptions dans sa tombe, mais par la couleur rouge de l’immortalité qui la couvrait totalement on la connaît comme « la Reine Rouge ».
L’Arbre sacré des MayasLe Ceiba qui pénètre le monde souterrain par les racines est supposé faire la connexion entre le monde et l’infra monde. Quand les Mayas meurent, leurs âmes, leurs esprits passent par l’infra monde avant de remonter au ciel. Les Mayas ont l’habitude d’utiliser les arbres et la nature pour leurs rituels, dont le ceiba qui est très important, notamment quand ils sont en période de faiblesse ou de maladie : ils se rendent près du ceiba et ils invoquent les esprits pour retrouver leur harmonie intérieure.
La région a été occupée depuis l’an 100 apr. J-C, mais la ville, selon l’histoire notée sur les Inscriptions, remonte à la fin du IVe siècle, avec Bahlum Kuk (Jaguar Quetzal) comme 1er gouverneur (431 apr. J-C). On connaît plus de 19 gouverneurs dans l’histoire de Palenque, le dernier ayant sûrement vécu de 745 à 804. Le site entier de Palenque qui n’est dégagé pour l’instant que sur 15% de sa surface entière et la descente dans la tombe de Pacal a été un moment fort de ce voyage.C’était comme si le temps nous ramenait à cette époque ; et comment ne pas penser au peuple qui vivait ici. Un moment plein d’émotion !
Laissez-vous donc succomber à cette visite extraordinaire du site de Palenque qui vous entraîne dans un monde magique qui va bien au delà d’une simple visite touristique…
Rappel : Ici comme dans tout le Yucatan la science du temps des Mayas et la pratique du Tzolkin, « calendrier sacré des Mayas » rythmaient la vie au quotidien. Nous en avons déjà parlé à l’occasion de la visite de Chichén Itzá, ce cycle de 52 ans était nommé le » Compte long » il aurait commencé en 13 Août 3114 avant JC et ce grand cycle d’évolution (dont la base est de 26 000 ans l’équivalent que met notre soleil « Kinich Ahau » pour accomplir son orbite autour du centre de notre galaxie) celui ci se terminera au solstice d’hiver, le 21 décembre 2012. !!! Selon les traditions, l’époque que nous vivons actuellement a été nommée par les Mayas la fin du 5ème soleil. Manifestement, la connaissance de ce cycle est ancienne et universelle. Ce cycle correspond à la précession des équinoxes de la Terre, connue pour régénérer la Terre et offrir le renouveau….
Attention : le site de Palenque est sujet à de nombreuses recherches et réfections diverses et il arrive que certains monuments, notamment la tombe de Pacal, soient inaccessible.En quittant ce site archéologique très important du Mexique nous sommes sous le charme du mystère qu’il renferme puisque seul vingt pour cent environ de celui-ci est visible…Mais les temples, les fresques, et les reliefs de Palenque donnent l’image d’un art arrivé au sommet de ses possibilités, d’une société qui avait trouvé l’expression mystique de ses sentiments : en d’autre terme, une nouvelle image de l’homme.
Source: http://gjoachim.club.fr/palenque.htm
oui mais le 21 decembre 2012 ce nest pas la fin des temps????
ce que je veut dire c entrer dans un temps nouveau comme le dis les maya!!!!