Sur les bords du lac Okanagan, en Colombie Britannique (Canada), on peut lire ceci sur certaines pancartes :
« La maison d’Ogopogo : Avant que l’homme blanc, sans imagination et pragmatique, ne vienne ici, le terrible monstre du lac, N’ha-a-itk – le diable du lac – , était bien connu des indigènes et indiens superstitieux. On croyait que sa cachette était une grotte à Squally Point (sur ‘île Ogopogo), et l’on y amenait de petits animaux en canoës pour appâter le serpent. Ogopogo est vu plusieurs fois chaque année, mais maintenant, c’est par les hommes blancs ! »
Il s’avère que ces quelques mots sont vrais, tel qu’en témoigne cette jeune femme qui, étant partie prendre un bain matinal, a croisé une créature énorme qui a fait surface devant elle. D’environ huit mètres et d’un bon mètre cinquante de large, l’animal avait une peau gris foncé et lisse, le dos zébré de bandes claires, sa queue était tachetée et dépourvue d’ailerons, un peu comme celle d’une baleine…
Mais ce n’est pas la première personne à avoir vu Ogopogo, comme les riverains du lac surnomment la créature, un peu à l’instar des habitants du Loch Ness qui appellent leur monstre « Nessie ». En effet, les témoignages ne manquent pas.
Un cas isolé me direz vous ?
Non.
Dans les lacs d’Irlande, des monstres similaires ont été signalés. Ainsi, dans le Lough Nohooin et le Lough Fadda (lough signifie « lac » en gaélique, et on les appelle « loch » en écossais), on les appelle les chevaux-anguilles à cause des nombreuses similitudes qu’ils ont avec les deux animaux. Peau noire, lisse, long cou, tête de cheval ornée d’une corne, telle est la description de cette créature faite par tous les témoins.
Une problématique survient quand même à ces phénomènes : ces deux loughs semblent trop petits pour pouvoir abriter ou cacher de telles créatures, alors il a été avancé l’hypothèse que ces animaux seraient amphibiens et pourraient, comme les phoques, se déplacer sur la terre ferme d’un lac à l’autre sans être vus…
Bien entendu, Nessie, le fameux monstre du Loch Ness est le plus médiatique de tous les monstres lacustres, mais il n’en reste pas moins que nombreux de ses frères résident dans de nombreux autres lacs de par le monde, comme nous le prouve cette autre créature appelée « Champ », dans le lac Champlain, à la limite de l’état de New-York et du Vermont.
La description varie cependant un peu : Champ mesurerait entre 4 et 12 mètres (d’où la naissance de l’hypothèse d’une famille entière abritée dans le lac), aurait un cou long et vertical, une peau brun sombre, une tête chevaline, et deux ou trois bosses.
Mais une autre créature a été vue en Turquie dans le lac de Van, en juin 1997. Entre 7 et 15 mètres de long, une tête chevaline et trois bosses.
Il ne faut cependant pas confondre créature inconnue et animal connu mais aux proportion anormales, comme les cas qui suivent :
– Pendant longtemps, on a dit qu’un monstre habitait le lac Washington aux USA, où il dévorait des canards sauvages jusqu’à ce que l’on sorte de l’eau la carcasse d’un esturgeon qui pesait…408 kilos pour 3,3 mètres de long. Il semble que l’animal était âgé de 80 ans ce qui, en matière de poisson, est plus qu’exceptionnel ! Mais, fait troublant, l’esturgeon ne mange jamais de volaille…
– En 1984, un autre « monstre » fait des ravages dans le lac Stafford, en Californie. L’on capture cette fois-ci, vivant, un autre esturgeon de 2 mètres de long, et qui vivait apparemment dans le lac depuis trente ans.
Cependant, la plus spectaculaire des histoires est celle qui nous vient du lac Hanas, au nord-ouest de la région autonome de Xingjiang, à l’ouest de la Chine. D’après de nombreux témoignages, le lac abriterait de gros monstres aquatiques à la peau rouge. Et ils ont été vus par un groupe d’étudiants et un biologiste : Xiang Lihao. Il déclare avoir vu deux masses rouges qui se déplaçaient à grande vitesse sous l’eau et qui mesuraient près de dix mètres !
Néanmoins, si bon nombre de « monstres lacustres » peuvent aujourd’hui être identifiés comme étant des poissons tout à fait connus mais avec des proportions anormales, et si de nombreux témoignages ne résultent que de mauvaises conditions de vue, ou bien de simples effets d’optique, il n’en reste pas moins que certaines créatures demeurent non identifiées.
Ainsi, les spécialistes qui sont chargés d’étudier cette question penchent de plus en plus vers une explication logique de l’évolution des espèces : les zeuglodontidés.
Vieux d’il y a 25 millions d’années (époque à laquelle on pense que l’espèce a disparu), ces créatures serpentiformes avaient en effet la possibilité de fléchir leur colonne vertébrale hors de l’eau comme semblent le faire les monstres lacustres contemporains.
Ainsi, il se pourrait que les zeuglodontes aient survécu, surtout quand on sait qu’aucune autre créature ne semble avoir pris leur place dans la chaîne écologique depuis 25 millions d’années.
Mais les paléontologues restent méfiants quant à cette hypothèse car en effet, rien ne prouve qu’avec l’évolution des espèces, les zeuglodontes aient gardé leur forme serpentiforme d’antan.
Malheureusement, aucune des ces créatures n’a pu être capturée…et identifiée, car l’histoire veut que le 12 juillet 1987, un animal serpentiforme de 14 mètres a été tué d’un coup de fusil dans le lac Manitoba (Canada), pour être ensuite vendu 200000 dollars à un acheteur anonyme…
Malgré une enquête minutieuse, on n’a jamais retrouvé la carcasse de l’animal.
Ainsi donc, les seules preuves qu’il reste pour « authentifier » ces créatures ne sont que des photos ou des films amateurs…qui peuvent si facilement être falsifiés.
Pourtant,il se pourrait néanmoins que ces animaux lacustres soient bien réels et aient su résister aux hommes en leur restant cachés, et ils seraient peut être détenteurs de secrets que la race humaine n’est pas en mesure de comprendre.
En guise de conclusion, je voudrais ajouter ces quelques mots :
on dit que dans le monde, une demi douzaine d’espèce disparaît chaque jour, mais combien demeurent inconnues et pourraient être découvertes ?