L’île de Lokrum est située dans la mer adriatique, très près de la célèbre ville de Dubrovnik en Croatie. Cette, île, bien que située dans un endroit pouvant être paradisiaque, est pratiquement déserte, seul quelques paons y vivent. Pourquoi ? Selon la légende, de grands malheurs s’abattront sur ceux voulant habiter l’île ou, y passer trop de temps. Cette mystérieuse histoire commence lors de la fondation d’un monastère bénédictine sur l’île de Lokrum. Selon une légende locale, un redoutable incendie ravagea la ville de Dubrovnik en 1023 et ses habitants firent vœux de construire un monastère en le nom de St Benoît, si celui-ci épargnait leur ville. L’incendie s’éteint presque instantanément. Les citoyens de Dubrovnik, reconnaissant, ont alors construit, sur l’île de Lokrum, le monastère et une église bénédictine en l’honneur de la vierge Marie. C’est l’archevêque de Dubrovnik, qui aurait perdu son habitation durant l’incendie de la ville, qui décida de l’emplacement du monastère. Il fût richement décoré et aménagé. C’est des siècles plus tard qu’un général de l’armée française ordonna la fermeture du monastère et l’expulsion des moines bénédictines. Il avait clairement l’intention de prendre possession de l’île et de l’utiliser à ses fins. Trois aristocrates provenant de Dubrovnik aidèrent le général à prendre possession de l’île.
Selon la légende, les moines étaient consternés de l’ordre du général français et tous voulaient rester à l’endroit où ils avaient résidé pendant des siècles. Une fois que toutes les tentatives de négociations avec l’armée française et les hommes de Napoléon avaient échouées, les moines firent une dernière messe sur l’île. Les moines ont mis leurs manteaux à capuchon et ont procédé à un curieux rituel. Symboliquement, avec l’intention de créer une malédiction, ils ont tourné leurs bougies allumées à l’envers, le feu vers la terre, de sorte à laisser une traînée de cire fondue sur le sol. Iles firent le tour de l’île trois fois, ce qui leurs pris la nuit entière. Leurs chants furent terribles et promettrent de grands malheurs à tous ceux qui osèrent s’approprier leur île et y habiter. Selon la légende, la malédiction de Lokrum fit effet très rapidement. Un des aristocrates qui avaient aidé le général français à expulser les moines sauta d’une fenêtre, un autre fût noyé en mer en essayant de rejoindre Lokrum et le dernier fût tué par son domestique. Le capitaine Tomaševic, celui qui était devenu propriétaire de l’île après la chute de la République était un homme extrêmement riche, mais il fit faillite peu ensuite ayant acheté l’île, qu’il dû donc revendre. Elle a été vendue à l’archiduc Maximilian, le frère plus jeune de l’empereur autrichien Francis Joseph I.
Maximilian a découvert Lokrum par hasard en 1859, alors qu’il enquêtait sur le naufrage d’un bateau, « le Triton », catastrophes qui tua plusieurs marins. Il a dû honorer les marins morts, et c’est a cette occasion qu’il mis le pied l’île pour la première fois. Il a vu le monastère bénédictin antique du 11ème siècle, qui avait été endommagé dans le tremblement de terre de 1667. Il fut fort impressionné par le silence de la forêt aromatique épaisse.
Il décida donc d’acheter l’île et de transformer le monastère en manoir d’été. La nature entourant l’île, ses arbres aromatisé, les nombreux oiseaux et le paysage superbe de la méditerranée, faisait de cet endroit un vrai petit paradis terrestre qu’il avait envi de partager avec sa femme, loin des grandes pressions aristocratiques qu’il connaissait en Europe. Puis, le devoir ou, selon plusieurs, la malédiction bénédictine, envoya Maximilien au Mexique le 28 mai 1864. Il y resta trois ans avant de se faire prendre prisonnier par les soldats du général rebelle Juarez, qui fit exécuté Maximilien le 19 juin 1867. L’île fût donc offerte au comté de Dubrovnik pour la somme dérisoire de 20 000 pièces d’argent, mais personne ne voulait l’acquérir.
L’île fut ensuite acheté par un noble issu d’une famille italienne, un certain Dujmovic de Poljica, de Vienne. Il eut beaucoup de problème financier peu de temps après avoir acheté l’île et dû revendre l’île rapidement. Cette dernière fut acquise par le Dr. Jakopovic de Budapest, qui était renommé pour contrôler certaines des affaires de l’empereur Francis Joseph I. Cependant, peu de temps après avoir acheté l’île, on a découvert qu’il s’était tout à fait illégalement assigné le titre du docteur des sciences légales, et qu’il était en fait – un coiffeur ! Il fut complètement ruiné, humilié et rejeté par ces amis et le cercle mondain donc il faisait parti. Son neveu, un jeune dirigeant de Hussar, a hérité de l’île. Déjà le premier jour de son arrivée, un vent très fort a retourné son bateau entre Dubrovnik et l’île, et il s’est noyé. Rudolf, l’héritier au trône et au seul fils de l’empereur Francis Joseph I, et l’impératrice Elisabeth de la Bavière, héritèrent indirectement de l’île et s’y installèrent. Rudolf invita son épouse, Stefanie, à Lokrum. Ils sont restés là pendant un certain temps, profitant de l’île et de ses paysages merveilleux. Cependant, Rudolf est bientôt tombé amoureux de la belle Maria Vecer.
Ensemble, dans le palais de Mayerling, ils ont commis un double suicide sensationnel, qui est encore entouré de nombreux mystères. L’impératrice Elisabeth (1837-1898), incité par des histoires de la malédiction, a décidé que la famille royale devait se débarrasser de cette île. Avant de partir pour Corfu, elle l’a offert à Bénédictines, dans l’espoir que la malédiction serait de ce fait soulevée. Cependant, les moines sont restés fidèles au voeu fait par leurs frères précédemment qu’ils ne retourneraient jamais sur cette île et ont tourné vers le bas l’offre de la cour royale. La famille de l’empereur, hantée avec la crainte de perdre encore un autre membre, en ayant déjà perdu deux, a donné son argent aux dominicains de Dubrovnik pour qu’ils achètent l’île en tant que nouveaux propriétaires. Et ainsi, la vente de Lokrum fut annoncée aux enchères.
L’évêque Josip Juraj Strossmayer est apparu avec une offre de 30.000 forinths pour son client, Mihovil Pavlinovic. Cependant, un télégramme a ordonné d’arrêter l’enchère. Le télégramme disait que « quelqu’un du ménage de l’empereur souhaite acheter Lokrum ». C’était la petite-fille de Francis Joseph I, princesse Elizabeth Windischgratz, qui était la fille de Rudolph, l’héritier au trône. Elle l’a persuadé d’acheter Lokrum, ce qu’il fut le 1er octobre 1879. Cinq ans après, le 27 mai 1888, il a enregistré l’île en son nom. Peu de temps après, Elisabeth fût tuée par l’anarchiste italien Lucceni.
Cependant, toutes les histoires innumérables ne sont qu’un fragment des nombreux récits entourant Lokrum. La superstition est devenue si répandue que personne ne veut y vivre à long terme. L’imagination collective est la source de nombreuses légendes entourant cette île mystérieuse. D’ailleurs, les nombreuses cavernes de l’île, lorsque la mer se déchaîne et que les vagues frappent l’intérieur des parois, font des échos menaçants qui ne laisse pas la population indifférente. Selon de vieux documents dans les archives de Dubrovnik, des criminels ont été jetés dans la mer du haut des falaises de Lokrum durant le Moyen-Âge. Une légende bien connue décrie comment le bateau du roi anglais, Richard Coeur de lion, a été éventré sur les falaises de Lokrum pendant un orage violent.
En 1859, le bateau autrichien « Triton » s’est échoué dans le canal de Lokrum. Seulement un survivant a été retrouvé après que la tragédie – un prisonnier qui a été emprisonné dans les entrailles du bateau de guerre. Le tourbillon de créer par l’impact a expulsé le malheureux avec des restes de sa chaîne sur le rivage, complètement indemne, alors que le reste de l’équipage périssait. L’Admiral autrichien a confié à la recherche sur cette catastrophe à un commandant de la flotte impériale – un certain Maximilian… Aujourd’hui, Lokrum est un emplacement tranquille d’excursion pour des touristes, et toutes ces légendes ont contribué peut-être à l’immuabilité des citoyens de la République antique et leur devise est : célèbre et libre. L’île de Lokrum est maintenant sous la protection de l’UNESCO.