Athens, dans l’Ohio. C’est dans cette tranquille ville universitaire que se trouve un ancien hôpital psychiatrique qui a beaucoup fait parlé de lui : The Ridges.
« Cet asile est très connu ici. Il a été ouvert dans les années 1870. On y traitait toutes sortes de pathologies. Il y avait des malades mentaux bien sûr mais aussi des gens atteints de tuberculose ou encore des femmes atteintes de dépression nerveuse. »
Très vite l’asile va souffrir d’une sinistre réputation. Et pour cause.
« Dans les années 30 on y a pratiqué des lobotomies, leurs méthodes étaient assez effrayantes. Ils utilisaient des seringues géantes qu’ils enfonçaient à travers le globe oculaire vers la partie du cerveau qui selon les docteurs pouvait contrôler le comportement. »
Ces pratiques extrêmes et l’environnement très austère de l’asile fascinent et effrayent les habitants d’Athens.
« Ce bâtiment est à la fois immense et très impressionnant. C’est sans doute pour cela que beaucoup de gens le trouvent effrayant. Certains étudiants pensent même qu’il est hanté. »
« Je ne peux pas vous donner de noms, mais je connais pas mal de gens sur le campus qui ont vécu des choses très bizarres dans cet endroit. »
Et les histoires les plus effrayantes circulent autour de l’établissement. La plus célèbre est sans aucun doute celle d’une jeune pensionnaire de l’asile, Margaret Shilling.
« Elle avait l’habitude de s’échapper et d’errer un peu partout dans le bâtiment. Un jour qu’elle faisait une nouvelle escapade, elle a disparu pour de bon, et c’est là qu’on est parti à sa recherche. »
Pendant de longues semaines, la malheureuse est portée disparue jusqu’à ce jour de janvier 1979.
« Quand ils l’ont retrouvée, elle était morte. Elle gisait sur le sol. Certains pensent qu’elle était malade et qu’elle est décédée suite à une crise cardiaque. »
Et alors qu’ils venaient juste de retirer le cadavre, les infirmiers constatent un très étrange phénomène.
« A l’endroit même où gisait son corps ils ont retrouvé une tâche sur le sol. »
Plus incroyable encore cette tâche sur le sol qui dessine parfaitement le corps de la défunte est incrustée dans la pierre. A plusieurs reprises et sous différents procédés on essaye d’effacer cette tâche, mais en vain. Aujourd’hui encore l’incroyable silhouette continue de maculer le sol de cette pièce. Est-il possible d’expliquer un tel phénomène ?
« Il paraîtrait que quand on meurt et que le corps s’écroule sur le sol, spécialement dans une pièce ensoleillée, le corps se décompose et les fluides corporels peuvent s’échapper et s’incruster par terre. Il se pourrait que certains composants chimiques à l’intérieur du corps décolorent le sol. »
Peut-être bien mais pour d’autres cela ne fait aucun doute. Cette tâche indélébile serait la preuve irréfutable que l’âme de Margaret n’a pas trouvé le repos et continue de hanter les lieux.
« Parfois quand on regarde là-haut on peut apercevoir une silhouette par la fenêtre, et franchement, je vois pas qui d’autre ça pourrait être. »
Trois ans après la mort de Margaret, une étudiante pense apercevoir la silhouette et s’aventure dans la pièce maudite. Sa curiosité va lui coûter cher.
« Un jour où elle était endormie, elle s’est réveillée et s’est retrouvée nez à nez avec la silhouette de cette femme. Cette vision l’a évidemment terrorisé. Par la suite on n’a plus entendu parler d’elle pendant trois ou quatre jours jusqu’à ce qu’on aille vérifier ce qui n’allait pas. On l’a ensuite retrouvée, elle s’était suicidée. »
Alors Margaret continuerait-elle de hanter les lieux ? Si vous allez à Athens n’espérez pas allez à la rencontre de la mystérieuse jeune femme, la pièce est désormais interdite au public