Madeleine Beth McCann (née le 12 mai 2003), dite » Maddie » par quelques journaux anglais, est la fille d’un couple de médecins, Kate Marie McCann, née Healy (née en 1968 à Huyton, près de Liverpool) et Gerald Patrick McCann (né en 1968 à Glasgow). Le 28 avril 2007, la famille McCann arrive au Portugal pour une semaine de vacances. Ils séjournent dans un bungalow du complexe hôtelier Ocean Club de Praia da Luz, une station balnéaire à 300 km au sud de Lisbonne.
Le 3 mai 2007, les parents McCann mettent au lit ? Maddie ? ainsi que leurs deux autres enfants, Sean et Amelie (des jumeau âgés de 2 ans) et vont dîner avec un couple d’amis dans un restaurant de tapas à 120 mètres de leur bungalow.
Vers 21 h, le père prend le soin d’aller vérifier que les enfants dorment tranquillement dans leur chambre. ? environ 22 h, la mère fait de même et découvre le lit de Maddie vide, les volets et la fenêtre ouverts. Les parents, aidés de leurs amis, prospectent dans les environs, vainement. Ils donnent alors l’alerte, appelant non le 112, mais la gendarmerie à 22 h 41. Pensant à une escapade, les gendarmes, le personnel du complexe, des h?tes et des habitants de Praia da Luz poursuivent les recherches jusqu’à 4 h 30, tandis que la police des frontières et tous les aéroports portugais et espagnols sont mis en alerte. La piste de l’enlèvement se précise lorsqu’une famille d’Irlandais en vacances dans le secteur, les Smith, témoigne avoir aperçu, un peu avant 22 heures, un homme tenant dans ses bras une fillette en pyjama rose dont le signalement correspond à Maddie.
Le 9 mai 2007, Interpol diffuse une alerte mondiale à tous ses membres pour sa disparition. Les diplomates britanniques en poste au Portugal reçoivent des instructions pour apporter de l’aide aux parents.
La disparition de cette enfant est très largement médiatisée en Europe.
La chaine d’information française LCI rapporte qu’un site lancé par la famille pour recevoir des informations et recueillir des fonds afin d’aider aux recherches a re?u cinq millions de visites en moins de vingt-quatre heures. Des offres de dons ont été reçues de la part de simples particuliers, de petites entreprises mais également de multinationales afin d’aider à lancer une campagne d’affichage dans toute l’Europe.
La ministre de la justice allemande, Brigitte Zypries, affirma le 3 juin 2007, à une réunion des ministres de la justice du G8, que la disparition de la fillette a été causée par un réseau pédophile.
Le 7 septembre 2007, Kate McCann est mise en examen par la police portugaise. Elle est » soupçonnée d’avoir accidentellement tué sa fille » à la suite des résultats d’examens pratiqués dans un laboratoire britannique sur des taches de sang, vêtements et autres objets de la chambre d’h?tel après que des chiens pisteurs anglais entra?nés à renifler des cadavres aient repéré ces objets. Cette mise en examen est suivie de celle du père mais selon les avocats des McCann, cette procédure aurait été faite à leur demande.
Après de multiples pistes plus ou moins sérieuses étudiées, dont celle de la culpabilité des parents, et la possible intervention d’un pédophile étranger, le ministère public portugais classe l’affaire le 21 juillet 2008 (la mise en examen des parents est donc levée) mais se réserve le droit de le rouvrir.
En mai 2009, le policier portugais chargé de l’enquête, Gonçalo Amaral, publie les conclusions des enquêteurs dans le livre Maddie, l’enquête interdite : Madeleine est morte dans l’appartement, son cadavre a été caché.
Le 3 novembre 2009, les parents de Maddie lancent un nouvel appel à témoin avec deux photos de Maddie, vieillie de deux ans, diffusées dans un message vidéo, traduit en 7 langues.
En mars 2010, un tribunal portugais autorise la publication du rapport d’enquête, lourd de deux mille pages. Certaines pistes, crédibles selon les parents mais sans pertinence selon la police judiciaire, n’auraient pas été exploitées.
Début mai 2011, Scotland Yard relance l’enquête grâce à une nouvelle piste : deux hommes incarcérés en ?cosse pour pédophilie, Charles O’Neil et William Lauchlan. Ils se sont beaucoup déplacés en Europe, notamment au Portugal à partir de 2006. De plus, Charles O’Neill ressemble au suspect aperçu en train de roder autour du complexe touristique portugais de Praia da Luzoù la fillette a disparu.
Hypothèse de Gonçalo Amaral
En 2009, les McCann tentent de faire interdire la publication du livre de Gonçalo Amaral, L’Enquête interdite (Bourin éditeur). L’hypothèse de ce policier de la police judiciaire responsable de l’enquête, est en effet que Maddie aurait été victime d’un incident domestique, qu’elle serait décédée dans l’appartement et que les parents auraient simulé un enlèvement. L’injonction décidant d’interdire la vente du livre et la divulgation d’un documentaire portant le même titre est prononcée en septembre 2010 mais est annulée le 19 octobre 2010 par la Cour d’appel de Lisbonne qui estime que » le contenu du livre ne portait atteinte à aucun des droits fondamentaux « .
Les McCann intentent une action dans le civil accusant l’ancien policier de diffamation et réclament cette fois-ci 1,2 million d’euros d’indemnité en réparation du préjudice subi. Le 28 avril 2015, Amaral est condamné à payer 500 000 euros aux parents, somme assortie d’intérêts s’élevant à 106 000 euros. Le tribunal civil de Lisbonne condamne en outre Amaral et ses éditeurs à retirer les exemplaires en circulation et leur interdit toute réédition du livre, de même que toute nouvelle diffusion d’un documentaire basé sur ces mêmes thèses.
Néanmoins, en avril 2016, Gonçalo Amaral a gagné son procès en appel . Non seulement le tribunal d’appel à révoqué sa condamnation à payer 500 000 euros aux McCann, mais il a également annulé l’interdiction qui lui avait été faite de publier son livre (L’enquête interdite). Ce dernier pourra donc enfin être publié en Grande-Bretagne et dans le reste du monde et Gon?alo Amaral pourra s’exprimer librement, y compris à propos des éléments contenus dans le dossier de l’enquête qu’il a menée dans le cadre de ses fonctions d’inspecteur de police. Enfin, son avocat a indiqué que Gon?alo Amaral avait l’intention de poursuivre en justice les McCann et leur réclamer des dommages et intérêts, dont le montant n’a pas été précisé, » pour les années de préjudice et les pertes financières « .
Des instructions données par le Premier Ministre britannique à l’ambassadeur John Buck et au consul Bill Henderson pour prodiguer une aide exceptionnelle aux parents, auraient permis que ceux-ci échappent à la justice portugaise.
Source: Wikipedia