Un corps a été découvert dans la soirée de ce lundi 30 octobre près du lieu de la disparition d’Alexia Daval, 29 ans, au cours de son jogging samedi à Gray (Haute-Saône). Il a été volontairement brûlé, a annoncé un peu plus tard le procureur de Vesoul Emmanuel Dupic.
Alexia Daval, la jeune femme assassinée samedi 28 octobre près de Gray, en Haute-Saône, a été étranglée, a-t-on appris ce samedi 4 novembre de source proche du dossier. Les résultats de l’autopsie pratiquée jeudi 2 novembre sur son corps calciné ont permis d’établir un décès par strangulation, mais selon les premières constatations, la jeune femme n’aurait pas été violée, a précisé cette source.
Le corps a été découvert vers 15 h par un élève gendarme. Il était caché sous des branchages dans un bois à Velet (Haute-Saône) situé à « plusieurs kilomètres de l’itinéraire habituel » de la joggeuse, a pour sa part indiqué le commandant de gendarmerie Jean-Michel Blaudez. « La découverte a résulté du ratissage méthodique engagé depuis dimanche de toutes les zones boisées du secteur », a explique le militaire. Le corps retrouvé « a été brûlé sur place » et cela explique le choix du bois, « assez isolé », a souligné le magistrat.
Les hypothèses d’un suicide ou d’une disparition volontaire avaient été écartées. « Les investigations, très minutieuses, n’accréditent pas du tout la thèse de l’accident, donc on est obligé de penser à quelque chose de plus grave », avait précisé le procureur. Alexia Daval avait quitté son domicile de Gray-la-Ville (Haute-Saône) samedi, vers 9 h, pour aller courir. N’ayant pas vu revenir son épouse, partie sans son téléphone, son mari a prévenu vers midi les gendarmes de Haute-Saône.
La veille, cette employée de banque, mariée depuis deux ans, et qui n’avait « aucun problème particulier », selon le procureur, avait participé à un joyeux repas de famille. Ses parents, très connus dans le secteur, tiennent un café PMU à Gray, où sa mère est conseillère municipale. Parents, amis, riverains, près de 400 personnes bravant le vent froid ont participé lundi après-midi, pendant environ deux heures, à une nouvelle battue près de la Saône, qui a également été sondée. Le corps a été trouvé en fin de journée.
Cette affaire ressemble étrangement à l’Affaire Élodie Kulik!!!
Affaires Résolue
Au milieu du second jour de garde à vue, Jonathann Daval, 34 ans, a finalement avoué, acculé. Trois mois exactement après la découverte du corps de son épouse Alexia, 29 ans, dont il avait caché la dépouille sous des branchages au fond des bois, non loin de leur domicile conjugal. La joggeuse n’était donc pas partie courir le samedi 28 octobre au matin, elle était morte dans la nuit, étranglée par son mari. Son corps, en partie brûlé, avait été découvert trois jours plus tard, le lundi 30 octobre. « C’est une somme d’éléments déterminants sur lesquels il n’a pu s’expliquer qui l’a progressivement amené à parler », confiait mardi soir une source proche de l’enquête.
Les éléments réunis par les services d’enquête sont nombreux. Suffisants, même, pour « résister aux dénégations » du suspect, a précisé mardi soir la procureur de Besançon, Edwige Roux-Morizot, qui les a listés sans entrer dans les détails. Témoignages, voiture de fonction du suspect, lieu de la découverte du corps et emploi du temps de Jonathann Daval le samedi matin.