The possessed est un documentaire sur l’étonnante histoire du Watseka Wonder, le premier cas authentique de possession à avoir été documenté en 1877. Vers la fin du 19e siècle, la petite ville de Watseka, dans l’Illinois, est marquée par les événements étranges entourant les jeunes Mary Roff et Lurancy Vennom. Victime de violentes crises dès son plus jeune âge, Mary Roff développe également des facultés de clairvoyance et une fascination pour son propre sang. Considérée comme habitée par des démons, elle est internée dans un hôpital psychiatrique où elle décède peu de temps après. Quelques années plus tard, Mary Roff revient dans le corps de la petite Lurancy Vennom, qui est étrangement victime des mêmes symptômes qu’elle…
S’agit-il vraiment d’un cas de possession? Le documentaire des frères Booth présente des opinions partagées à ce sujet. Mais tous s’entendent sur l’authenticité et le caractère étrange de ces événements. Avec un équipement à la fine pointe de la technologie (dont un appareil de communication spirituelle appelé « Ovilus ») et la collaboration d’un médium, les frères Booth effectuent une réelle chasse aux fantômes afin de retracer les événements qui ont marqué les vies des familles Roff et Vennum.
» ….Là se trouve peut-être l’explication de certains cas étranges et autrement inexplicables, des cas où un sujet devient momentanément ou parfois définitivement une toute autre personne. Le cas si mystérieux de Lurancy Vennum en est un exemple parfait…. »
Lurancy Vennum était la fille de petits fermiers du Wisconsin, en Amérique. En 1877, à l’âge de 13 ans, elle tomba curieusement malade : elle semblait s’endormir, son corps devenait rigide, elle tombait comme une masse et restait parfois des minutes, parfois des heures entières dans une sorte de transe cataleptique. Alors, elle parlait lentement de gens qui l’entouraient et certaines de ces personnes semblaient parfois parler par son intermédiaire. I1 y avait eu dans la région un cas semblable, celui d’une jeune fille alors décédée et que Lurancy n’avait jamais connue. Les parents de la jeune fille qui avait souffert des mêmes symptômes que Lurancy vinrent rendre visite à sa famille. Mr. et Mrs. Roff, qui avaient naguère connu les angoisses des parents de Lurancy, leur conseillèrent divers médecins et leur contèrent leur propre expérience.
La grande surprise vint un beau matin, lorsque Lurancy, se réveilla et déclara le plus calmement du monde quelle était Mary Roff et qu’elle voulait rentrer chez ses parents!
Décontenancé, ne sachant que penser, Thomas Vennum, le père de Lurancy, se rendit chez les Roff et leur raconta ce qui venait de se passer. Abasourdis, les Roff conseillèrent aux parents de Lurancy de ne rien faire et d’attendre quelques jours; ce serait sans doute une crise passagère et, pendant ce temps, ils éviteraient de se rendre chez les Vennum.
Mais en fait, rien de changea. Lurancy traita sa famille comme des étrangers qu’elle connaissait à peine, mais qu’elle implorait de la ramener chez elle, chez les Roff. Pourquoi la gardait-on éloignée de sa famille qu’elle n’avait pas vue depuis tant d’années ?
Ne sachant toujours que faire, Mr Vennum retourna chez les Roff pour leur demander s’ils ne voulaient pas venir. Peut-être leur présence calmerait-elle sa fille, lui ferait comprendre qu’elle était l’objet d’une mystérieuse hallucination.
Quelques jours plus tard, Mrs. Roff et sa fille aînée Minerva se rendirent chez les Vennum. Lurancy les vit approcher par une fenêtre. Aussitôt, elle bondit en criant: « C’est maman et ma soeur Nervie ! » C’était la première fois qu’elle voyait la fille de Mrs. Roff. Personne n’avait jamais parlé de son nom ou du surnom « Nervie » que sa petite soeur avait utilisé en parlant d’elle. Lurancy se jeta dans les bras de Mrs. Roff et de sa fille en pleurant de joie. Affreusement gênées, les deux femmes ne savaient que faire, mais Lurancy les fit asseoir et se mit à leur parler de vieux amis de la famille, puis de sa propre mort treize ans auparavant. Elle demanda même des nouvelles. Qu’était devenue une petite boîte pleine de lettres que Mary avait reçues de ses amis peu avant sa mort ? avait-on conservé ces lettres ?
En larmes, Mrs. Roff confirma qu’elle avait bien conservé la boîte et, lorsqu’elle rentra chez elle, elle y trouva en effet les lettres décrites par Lurancy, lettres qu’elle n’avait jamais lues mais qui contenait bien tout ce que la jeune fille avait dit.
Après le départ des deux femmes, Lurancy continua de se lamenter et de demander pourquoi on ne la laissait pas retourner « Chez elle ».
Les Roff hésitèrent puis, d’accord avec les parents de Lurancy, ils acceptèrent de prendre leur « fille » pour quelque temps. Lurancy elle-même leur annonça qu’elle ne pourrait rester que jusqu’en mai, époque à laquelle, guérie, elle devrait retourner chez elle!
Pendant un peu plus de trois mois, Lurancy vécut très exactement la vie de Mary Roff qu’elle n’avait cependant jamais vue. Elle connaissait tous les recoins de la maison, toutes les habitudes des uns et des autres, toutes leurs petites manies. Par exemple, quand Mrs. Roff alla chercher la fameuse boîte de lettres, Lurancy-Mary y plongea la main et en retira un col, déclarant que c’était celui qu’elle avait porté pour une fête enfantine lorsqu’elle était petite, ce qui était vrai.
Un peu remise de ses émotions, Mrs. Roff se mit à questionner discrètement et gentiment Lurancy. Se souvenait-elle de tel ou tel détail? Et chaque fois, Lurancy- Mary, ou Mary-Lurancy donnait d’étonnantes précisions. Elle parla de parents disparus depuis la mort de Mary, des gens que Lurancy n’avait jamais connus! Et lorsqu’on lui montrait des croquis, des portraits, elle les identifiait sans jamais la moindre erreur.
Le plus étonnant fut lorsque Lurancy donna des précisions et des détails concernant la mort de Mary. Elle parla même d’un incident qui s’était déroulé dans la chambre mortuaire et que personne au monde, en dehors des parents de Mary, ne connaissait! Ils n’en avaient jamais parlé à personne!
Peu à peu, la famille Roff fut convaincue que, dans le corps de Lurancy Vennum, ils avaient bel et bien retrouvé leur fille Mary. Mais le mois de mai 1878 approchait et le jour fatidique arriva.
Cela se passa le matin. Tout à coup Lurancy-Mary courut embrasser sa « mère » et sa « sœur », puis les tenant serrées contre elle, elle leur annonça que son temps était terminé. Les trois femmes pleuraient à chaudes larmes quand brusquement, la jeune fille tomba inanimée.
Mrs. Roff appela, on se précipita, et bientôt la jeune fille reprenait connaissance.
Elle s’assit, regarda curieusement autour d’elle et, le plus naturellement du monde, demanda où elle se trouvait. Elle était redevenue Lurancy Vennum.
Lurancy Vennum, complètement guérie, devint une charmante jeune fille. Elle épousa un fermier du Kansas, George Binning, auquel elle donna onze enfants. Au début de la Deuxième Guerre mondiale, Lurancy était grand-mère, âgée deprès de 80 ans. Elle vivait tranquillement chez un de ses enfants en Californie. Elle refusait toujours de parler de son passé et surtout de la période où elle avait cté une autre.
Voici la maison des Roff a l’heure actuel:
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