Le régiment 104ème Norfolk, composé de plusieurs centaines d’hommes, disparut purement et simplement en Turquie, durant la première guerre mondiale. En 1918, il fût déclaré manquant ou anéanti……
Les faits connus
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- 28 août 1915. Sulva Bay (Turquie). Le 104ème régiment de l’armée britannique, durant la campagne de Gallipoli, s’approche de la cote 60, suivant ce qui semble être une rivière ou une route encaissée. Plusieurs centaines d’hommes pénètrent dans un nuage particulièrement épais. Aucun n’en ressortira.Des témoins, appartenant à l’A.N.Z.A.C. (corps d’armée australien et néo-zélandais) ou aux forces turques, affirmeront qu’ils n’ont pas été engagés par l’ennemi.
Récit des sapeurs F. Reichart (matricule 4/165), R. Newnes (matricule 13/146) et J.L. Newman (matricule non fourni) :
… Le jour se leva, très clair, visibilité parfaite… à part six ou sept nuages en forme de » miches de pain » – tous absolument identiques – qui s’aggloméraient au-dessus de la cote 60. Malgré une brise de six à sept kilomètres à l’heure venant du sud, ces nuages ne changèrent ni de position, ni de forme, pas plus qu’ils ne se dispersèrent sous l’effet du vent. De notre poste d’observation, à cent cinquante mètres d’altitude, nous les distinguions sous un angle de soixante degrés. Également stationnaire et reposant sur le sol exactement au-dessous de ce groupe de nuages, il y en avait un autre, analogue par la forme, mesurant environ deux cents cinquante mètres de long, sur soixante de haut et de large. Ce nuage était particulièrement dense, presque solide dans sa structure ; il se trouvait à une distance d’environ trois ou quatre cents mètres de l’engagement se déroulant sur le territoire tenu par les Britanniques. Tout cela fut observé par vingt deux hommes des 1ère et 3ème compagnies néo-zélandaises, depuis nos tranchées de l’éperon Rhododendron, à environ deux milles cinq cents mètres au sud-ouest du nuage rasant le sol. Notre emplacement nous permettait de surplomber la cote 60 d’une centaine de mètres. Il se révéla par la suite que ce singulier nuage enjambait le lit d’un cours d’eau à sec ou une route encaissée (Kaiajik Dere) et nous distinguions parfaitement les flancs et les extrémités du nuage reposant sur le sol. Il était de couleur gris clair, tout comme les autres.Un régiment britannique, le 104ème Norfolk, comprenant plusieurs centaines d’hommes, fut aperçu alors qu’il avançait le long de cette route encaissée ou lit de rivière en direction de la cote 60. Il paraissait se porter en renfort des troupes engagées sur cette position. Pourtant, parvenus à hauteur du nuage, les hommes pénétrèrent dans le rideau de brume sans marquer la moindre hésitation, mais aucun des soldats n’en sortit pour prendre part aux combats de la cote 60. Environ une heure plus tard, quand le dernier homme eut disparu dans le nuage, celui-ci se souleva de terre discrètement et, comme n’importe quel autre nuage ou banc de brume, s’éleva jusqu’à ce qu’il rejoignît les autres nuages du même genre déjà mentionnés au début de ce rapport. Pendant tout ce temps, ceux-ci avaient stationné au même endroit mais, quand l’insolite nébulosité du sol les eut rejoints, tous s’éloignèrent vers le nord, c’est-à-dire vers la Thrace (la Bulgarie). Au bout d’environ trois quarts d’heure, ils avaient tous disparu. Le régiment mentionné fut porté » manquant » ou » anéanti « , et lorsque la Turquie déposa les armes en 1918, la Grande-Bretagne exigea le retour immédiat du 104ème Norfolk. Les Turcs affirmèrent que ce régiment n’avait pas été fait prisonnier, qu’ils n’avaient pas eu d’affrontement avec lui et qu’ils ignoraient jusqu’à son existence. Durant la guerre 1914-1918, un régiment britannique comptait de huit cents à quatre mille hommes. Nous, qui avons observé l’incident, pouvons témoigner du fait que les Turcs ne firent pas ce régiment prisonnier et qu’ils n’entrèrent pas en contact avec lui…
Aucun homme du 104ème régiment Norfolk ne s’est jamais manifesté après le 28 août 1915.
Les hypothèses
- Une désertion. La campagne de Gallipoli fut particulièrement meurtrière. Quelques hommes auraient pu déserter. Mais tout un régiment, soit plusieurs centaines d’hommes…
- Un massacre. Le 104ème régiment Norfolk se situait dans la zone des combats et se portait en renfort d’autres unités affrontant les turcs. Une route encaissée aurait pu être le lieu idéal d’une embuscade. Mais, sur un effectif de plusieurs centaines de personnes, il aurait dû rester au moins quelques dizaines de survivants. A moins qu’une arme nouvelle n’aie été utilisée (gaz, nouvel explosif…) et toute trace de ses essais effacés, ce qui laisserait penser à une tuerie de sang froid. Cependant australiens, néo-zélandais et turcs nient tout combat concernant ce régiment le 28 août.
C’est ainsi que certaines sources pensent qu’il y a là une confusion avec un autre bataillon britannique, décimé 9 jours plus tôt. A noter aussi, que sur les 34 000 soldats britanniques morts lors de la campagne de Gallipoli, 27 000 n’ont pas de tombe connue. Un enlèvement. La forme des nuages et leur comportement n’est pas sans rappeler celle qui entoure parfois des OVNI, selon de nombreux témoins. Une guerre aurait pu être l’occasion pour des extra-terrestres de procéder à un enlèvement en nombre sans trop attirer l’attention. Mais en règle générale, les disparus (le terme « officiel » est ravis) sont retrouvés quelques jours plus tard. - Une autre dimension. Une analogie évidente avec le triangle des Bermudes a été remarquée aussi bien par les circonstances (nuages ou brume, aucune trace…) que par la latitude de l’évènement. Pourtant, cette disparition est un acte isolé dans cette région des Dardanelles. Mais aucune hypothèse n’est à écarter. Le 104ème régiment Norfolk aurait pénétrer dans une autre dimension ou passé un portail temporel, bien que l’existence de l’une ou de l’autre n’est jamais été prouvés.